Evénements de la semaine
FACE AUX DANGERS,TOUT CITOYEN DOIT ÊTRELE GARDIEN DE LA PATRIE
Les forces de l’ordre - Armée, FSI et Sûreté générale - ont pour mission de veiller sur la paix civile, la sécurité intérieure et la défense des frontières nationales. Mais nos forces régulières doivent être épaulées par tous les citoyens, quelle que soit leur position, chacun d’eux étant tenu de se transformer en gardien de la patrie. Notre photo: le commandant en chef de l’Armée à Dennieh.
 

 
Quatre faits graves ont perturbé la vie des citoyens et compromis la sécurité intérieure en l’espace d’une semaine. Les responsables de l’ordre public et les organismes chargés de le préserver, reconnaîtront sans doute, que c’est trop de menaces à la paix civile en sept jours.
En effet, il y a eu les incidents de Dennieh, ceux de Aïn el-Héloué et de Mazraa, enfin, l’assassinat d’une religieuse, crime abject n’ayant pas eu son pareil au cœur de la brousse.
Et le ministre de l’Intérieur nous rassurait, nuit et jour, en répétant que “la sécurité était bien tenue et en de bonnes mains” (sic). Il prenait ses désirs pour des réalités et une réflexion de Bossuet en donne l’explication: “Le pire danger est de croire les choses pour ce qu’on veut qu’elles soient et non pour ce qu’on a vu qu’elles sont en effet”.
Le “ministre abadaye”, comme il se plaît à se qualifier, sait, pourtant, que des complots sont ourdis dans l’ombre par des éléments pervers et séditieux qui veulent affaiblir le pays des Cèdres pour imposer l’implantation.
Ceci exigeait de sa part, une vigilance extrême de tous les instants; la consécration de tout son temps et de ses efforts au maintien de la sécurité et de la stabilité intérieures.
Or et comme nous l’avons écrit la semaine dernière, on ne peut tenir deux pastèques en une main. Et au lieu de deux pas-tèques, on lui en fait porter trois, au moins: l’Intérieur, les muni-cipalités et la présidence de la dé-légation officielle aux négocia-tions de paix... Est-ce logique et possible, même si ce ministre est un surhomme? Et le Liban serait-il si pauvre en personnes compétentes pour que ce dernier soit à tel point incontournable?
La véritable force du Pouvoir réside dans celle qui commande assez le respect pour n’avoir pas à se prouver. L’autorité de l’Etat est maintenant bafouée, parce qu’il n’en a pas usé à bon escient, pour mater ceux qui ne cessent de le défier et la loi avec lui.
On a laissé un Abou-Mahjane courir la prétentaine et renoncé à exécuter le mandat d’arrêt rendu à son encontre, suite à sa condamnation à la peine capitale pour meurtre, sous prétexte qu’il vit dans un camp palestinien du Sud, dont l’accès nécessite de grands moyens et l’usage de la force... Et c’est un partisan de ce condamné à mort qui a attaqué lundi à la roquette l’ambassade de Russie à Mazraa.
La situation est très grave, car la sédition menace le Liban, toutes communautés confondues, les chrétiens autant que les musulmans. Son salut dépend de leur union et de leur solidarité.
Les Libanais sont donc tenus de consolider leur front intérieur pour conjurer tous les dangers qui les menacent, tout citoyen devant être le gardien de la patrie. C’est à cette condition que le Liban sera sauvé et déjouera les complots de tous ses ennemis du dedans et du dehors. 


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