Le styliste
Alexander McQueen a présenté pour la Maison Givenchy sa nouvelle
collection de prêt-à-porter automne-hiver mettant en scène
des femmes étranges, des espèces d’androïdes aux coiffures
étonnantes.
Les lampions de la fête sont allumés...
Petite robe grise, très stricte.
Jupe haut fendue, col Mao et broderies géométriques.
Des hauts moulés très étroitement sur le corps.
Ce tailleur rappelle étrangement Courrèges.
Le défilé, selon McQueen, était dédié
au dernier film de Stanley Kubrick: “Eyes Wide Shut”.
Une vision aiguë pour la nouvelle année.
Alors que nombre de designers sont tombés dans le piège
du romantisme et de la nostalgie, Alexander McQueen a versé dans
l’excès contraire en offrant des tenues dignes de la guerre des
étoiles, aux découpes très linéaires, aux épaules
carrées, vestes rehaussées parfois de broderies avec une
palette de couleurs dont les dominantes sont le rouge, l’argent et le blanc.
La femme jouera les stars dans des fourreaux de sirène, pailletés
ou strassés.
Elle sera diablement sexy dans des blouses ultra moulantes.
L’originalité n’est plus réservée aux grandes
premières où se bousculent les célébrités.
Le couturier a joué tous les actes avec brio.
Créant la confusion des genres, soir et jour, se suivent et
se ressemblent ou presque.
Les tenues sont parées de broderies, prennent parfois un look
dramatisé voulu.
Quel que soit l’effet, on l’assume le jour de telle manière
qu’elles sont de sortie la nuit.
McQueen n’a pas seulement décrispé la mode. Il l’a tout
simplement sublimisée...
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