La Revue du Liban consacre régulièrement des pages illustrées aux pays du maghreb arabe. Cette rubrique hebdomadaire couvre les événements politiques, économiques, sociaux et culturels de la tunisie, du maroc, de l’algérie, de la libye et de la mauritanie.

MAROC - TUNISIE

PREMIÈRE VISITE DU SOUVERAIN MAROCAIN DANS UN PAYS MAGHRÉBIN
LE ROI MOHAMED VI, HÔTE DU PRÉSIDENT BEN ALI

Le roi Mohamed VI du Maroc a effectué dernièrement une visite “de fraternité et de travail” en Tunisie, la première qu’il entreprend dans un pays maghrébin depuis son accession au trône en juillet dernier.
Cette visite qui, de ce fait, revêt selon les médias officiels tunisiens, “une grande importance”, constituait la troisième et dernière étape d’une tournée qui a, auparavant, conduit le souverain marocain en Arabie séoudite et aux Emirats arabes unis (EAU). Au cours de son séjour au royaume séoudien, le roi Mohamed VI a effectué la “Omra” (petit pèlerinage aux lieux saints de l’Islam), conformément à une tradition de la monarchie marocaine qui veut que tout souverain nouvellement intrônisé, entreprenne ce rite sacré au cours du premier Ramadan suivant son début de règne. Il a, également, eu des entretiens avec le roi Fahd Ben Abdelaziz. Puis, le souverain chérifien s’est rendu à Abou Dhabi où il s’est entretenu avec le président émirati, cheikh Zayed Ben Soltane Al-Nahyane, avant de se rendre en Tunisie.
A son arrivée à l’aéroport international de Tunis-Carthage, le roi Mohamed VI a été accueilli par son hôte, le président Zein El-Abidine Ben Ali qui a, peu après, offert en son honneur un iftar (rupture du jeûne) au palais présidentiel de Carthage, proche banlieue nord de Tunis.
Les dirigeants tunisien et marocain ont eu, par la même occasion, des entretiens qui ont porté sur l’évolution des relations bilatérales et les questions de l’heure.
 

Le président Zein El-Abidine Ben Ali 
accueillant le roi Mohamed VI du Maroc 
à l’aéroport international de Tunis-Carthage.

Le chef de l’Etat tunisien et le souverain 
marocain lors de leurs entretiens au 
palais présidentiel de Carthage.

ÉVOLUTION QUALITATIVE DE LA COOPÉRATION BILATÉRALE
Selon le porte-parole officiel de la présidence de la République tunisienne, “cette rencontre, empreinte de sentiments de fraternité, a permis de passer en revue les relations solides et privilégiées entre la Tunisie et le royaume du Maroc frère et de constater avec satisfaction l’impulsion que ces relations connaissent à travers les contacts dans tous les domaines et les concertations permanentes au plus haut niveau, ce qui a contribué à réaliser une évolution qualitative de la coopération, dont l’entrée en vigueur de l’accord sur la zone de libre-échange constitue la plus importante illustration”.
Le président Ben Ali et le roi Mohamed VI ont mis, à cet égard, l’accent sur la nécessité d’accélérer la mise en place du mécanisme commun décidé à l’occasion de la visite effectuée par le président de la République (tunisienne) au Maroc, en mars dernier, en vue d’opérer une nouvelle restructuration de la coopération bilatérale. Le chef de l’Etat tunisien a appelé, à cet effet, à réunir, au cours de la nouvelle année, la commission de concertation politique et à œuvrer à concrétiser les échéances programmées pour impulser le rythme de la coopération entre les deux pays frères, a ajouté le porte-parole.

UMA: ALLER DE L’AVANT DANS LA CONSTRUCTION DE L’ÉDIFICE MAGHRÉBIN
Abordant les questions régionales et internationales, en particulier, le processus de l’Union du Maghreb arabe (UMA), les dirigeants des deux pays ont réitéré leur volonté d’aller de l’avant dans la construction de l’édifice maghrébin, la dynamisation de ses structures et institutions, partant de leur foi en l’inéluctabilité de cette réalisation en tant que choix stratégique à même de servir les intérêts et les objectifs communs des peuples de la région, a poursuivi la même source.
Ensemble sous-régional créé en 1989 et groupant, outre la Tunisie et le Maroc, l’Algérie, la Libye et la Mauritanie, l’UMA est en panne depuis plus de cinq ans en raison, essentiellement, du différend opposant Rabat à Alger au sujet du problème du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole revendiquée à la fois par le Maroc et le front Polisario, soutenu par l’Algérie, rappelle-t-on. Les accusations portées il y a quelques mois par le président algérien Abdelaziz Bouteflika selon lequel le Maroc aurait donné refuge aux extrémistes algériens, auteurs d’une tuerie qui avait fait une trentaine de morts dans un village algérien situé à la frontière entre les deux pays; puis, la décision de Nouakchott d’établir des relations diplomatiques avec Israël au niveau d’ambassadeurs, ont compliqué encore la situation de sorte que le sommet maghrébin prévu à Alger avant la fin de l’année écoulée, a été reporté sine die, relève-t-on.

TUNIS ET RABAT SALUENT LA REPRISE DES NÉGOCIATIONS SYRO-ISRAÉLIENNES
S’agissant de la conjoncture arabe, le président Zein El-Abidine Ben Ali et le roi Mohamed VI ont affirmé leur attachement au renforcement de l’action arabe commune et à la promotion de ses mécanismes, ainsi qu’à la mise à contribution de toutes les potentialités arabes au service des causes de la nation arabe, notamment la cause palestinienne, de l’instauration de la paix et de la sécurité dans la région. Ils se sont félicités de la reprise des négociations au niveau du processus syro-israélien, ce qui est de nature à contribuer à l’instauration d’un règlement global, juste et durable dans la région du Proche-Orient, a encore déclaré le porte-parole de la présidence tunisienne.

SOMMET ARABE ET EMBARGO SUR LA LIBYE
Le président Ben Ali et le roi Mohamed VI ont appelé, dans ce contexte, à la tenue d’un sommet arabe dans les plus brefs délais, le chef de l’Etat tunisien soulignant la nécessité d’assurer la tenue, d’une manière périodique, de telles assises.
Les deux dirigeants ont également insisté sur l’impératif de hâter la levée définitive de l’embargo imposé à la Jamahyria arabe libyenne, eu égard à l’attitude positive dont elle a fait preuve dans l’affaire de Lockerbie, a conclu le porte-parole.
A l’issue de ces entretiens, le souverain marocain a pris congé de son hôte et regagné Rabat.


ALGERIE - INVESTISSEMENT

LES ENTREPRISES AMÉRICAINES ET FRANÇAISES ATTIRÉES PAR LE MARCHÉ ALGÉRIEN

Le marché algérien semble attirer de plus en plus les investisseurs occidentaux. C’est ainsi que l’association pétrolière algéro-américaine SONATRACH - ANADARKO a signé, dernièrement, un contrat confiant la deuxième phase du développement du champ de Hassi Berkine-sud à Brown and Roots International (BRI) et Brown and Roots Condor (BRC), une société mixte créée en Algérie par SONATRACH et le groupe américain Halliburton.
Le coût global de la réalisation de cette seconde phase, dont le financement est assuré à 51% par SONATRACH et à 49% par ANADARKO, est estimé à 770 millions de dollars. Ce contrat prévoit l’exécution par BRI et BRC des prestations et fournitures nécessaires à la réalisation complète d’un ensemble d’installations devant porter la capacité de production à terme de ce champ à 285.000 barils/jour.
Par ailleurs, plusieurs entreprises parapétrolières françaises ont exprimé leur intérêt pour un retour en Algérie, après une absence de plus de six ans en raison de la situation sécuritaire dans ce pays. Ces entreprises viennent de participer à des “journées techniques algéro-françaises sur le pétrole et le gaz”, à Hassi Messaoud, ville pétrolière à 900 km au sud d’Alger.
“Les sociétés françaises manifestent un vif intérêt à se présenter sur le marché algérien et à reprendre contact avec les partenaires algériens”, a déclaré le président de la Chambre française de commerce et d’industrie, Michel De Cafarelli dont les propos sont rapportés par l’agence officielle algérienne APS. M. De Cafarelli a estimé qu’il fallait “connaître les besoins de SONATRACH (la société algérienne d’hydrocarbures), trouver les formules de coopération et de partenariat au bénéfice des deux parties”.
Pour sa part, le représentant du groupement d’entreprises parapétrolières françaises (GEP) a estimé que “cette rencontre a atteint son objectif qui a consisté à inciter les entreprises françaises à retourner en Algérie. Les entreprises françaises ont laissé beaucoup de place aux sociétés des autres pays”, a ajouté ce responsable, notant que “du fait qu’il y a énormément de choses à faire: projets, découvertes, nous ne voulons pas être absents d’Algérie”.


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