HALTE AUX ARMES! par EDOUARD BASSIL

Meurtres attentats, intimida-tion, les groupes armés partout dans le monde attaquent sur tous les fronts et font trembler la société civile. Ils paradent, tuent et militent même sur Internet. On parle de la “menace brune” en Suède où on estime à mille cinq cents les néonazis. Chez nous, les groupes dits paramilitaires réapparaissent et des milliers de “toufaylistes” ont défilé récemment à Baalbeck, sans provoquer de réaction, du moins apparemment, parmi les forces de l’ordre... Cet état de choses nous incite à soulever, une fois de plus, la question de la prolifération des armes qui a pris, ces derniers temps, une proportion alarmante. Le ministre de la Défense lui-même s’en est ému et promet de traiter ce phénomène, en élaborant une règlementation plus restrictive du port d’armes, en coopération avec l’Intérieur. Dans un pays comme le nôtre ayant pâti des affres de la guerre durant quinze ans, on s’interroge sur les raisons qui empêchent les responsables de prohiber les engins de la mort. Qu’attendent-ils pour le faire? Ces derniers ne doivent être détenus que par les représentants de l’Autorité, alors que le nombre des éléments armés sont évalués à près de cinquante mille. Est-ce permis? De plus, on doit à tout prix éliminer les îlots où le Pouvoir n’a pas droit d’accès et qui se sont transformés en centre de ralliement des hors-la-loi. Pour édifier l’Etat de droit, il faut désarmer les citoyens, surtout les “intrus” et bien contrôler la rue où ceux-ci  circulent, souvent, sans être inquiétés. D’autant que les dissentiments confessionnels et sectaires ne cessent de s’exacerber; ils constituent autant de bombes à retardement, une simple étincelle pouvant remettre le feu aux poudres. Cessons de pratiquer la “poli-tique de l’autruche” et agissons pour placer le pays à l’abri des élé-ments séditieux et perturbateurs, avant qu’il ne soit trop tard...

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