La Revue du Liban consacre régulièrement des pages illustrées aux pays du maghreb arabe. Cette rubrique hebdomadaire couvre les événements politiques, économiques, sociaux et culturels de la tunisie, du maroc, de l’algérie, de la libye et de la mauritanie.

TUNISIE - USA

UNE DÉLÉGATION DE SÉNATEURS AMÉRICAINS REÇUE PAR BEN ALI

Le président Zein El-Abidine Ben Ali a reçu, dernièrement, au palais présidentiel de Carthage, à 15km au nord de Tunis, une délégation du Sénat américain, conduite par le sénateur Ted Stevens (républicain de l’Alaska), président de la commission des appropriations.
La délégation était, également, composée des sénateurs Thad Cochran (républicain du Mississipi), Pat Roberts (républicain du Kansas), Arlen Specter (républicain de Pensylvanie) et Fritz Hollings (démocrate de la Caroline du Sud).
Le chef de l’Etat tunisien a souhaité la bienvenue à la délégation américaine, mettant l’accent sur l’importance que revêt cette visite pour le renforcement accru des relations tuniso-américaines.


Le président Zein El-Abidine Ben Ali
recevant les sénateurs américains.
 

Le président Ben Ali s’est félicité de l’excellent niveau des relations établies entre les deux pays fondées sur une amitié séculaire, le respect mutuel et la coopération fructueuse, soulignant l’attachement constant de la Tunisie au développement continu et à l’intensification de ces relations, au service des intérêts des deux pays et des deux peuples amis.
M. Stevens a, de son côté, fait part de sa satisfaction et de celle de la délégation qui l’accompagne pour la franchise qui a empreint ces entretiens ayant porté sur toutes les questions d’intérêt commun. “Nous avons affirmé au chef de l’Etat (tunisien), a-t-il dit, notre volonté de continuer à œuvrer avec la Tunisie et de lui accorder toute l’aide possible en vue de maintenir le niveau des relations entre les deux pays, ainsi que le niveau d’organisation des forces armées tunisiennes”.
Le chef de la délégation sénatoriale américaine qui effectuait une tournée dans plusieurs pays méditerranéens, a exprimé ses remerciements et sa considération au président Ben Ali de l’opportunité qu’il leur a offerte de le rencontrer.
Au cours de leur séjour en Tunisie, les sénateurs américains ont, par ailleurs, eu des entretiens avec le chef de la diplomatie tunisienne, M. Habib Ben Yahia et le président de la Chambre des députés, M. Fouad Mébazzaâ.

TUNISIE

BOGUE 2000: UN SANS-FAUTE

L’ensemble des systèmes informatiques et des applications nationales stratégiques ou sensibles sont passés sans encombre à l’an 2000 en Tunisie et fonctionnent depuis l’accès à cette date fatidique tant appréhendée, dans des conditions normales. Deux jours après, la commission nationale de veille créée à cet effet, a annoncé dans un communiqué publié par le journal “La Presse” de Tunis, s’être bien assurée qu’aucune anomalie n’est, désormais, à craindre au niveau du fonctionnement de ces systèmes et applications.
En effet, le secteur de l’électricité n’a eu à pâtir d’aucune panne du fait du passage à l’an 2000. Il en est de même pour les réseaux de communications et de télécommunications, ceux de distribution de l’eau potable et de l’assainissement. L’activité s’est également poursuivie normalement au niveau du transport aérien. Tous les vols programmés pour la journée du 1er janvier se sont déroulés dans des conditions ordinaires. Les activités du transport terrestre et ferroviaire et la navigation maritime n’ont connu, elles non plus, aucune perturbation.
Par ailleurs, le fonctionnement des secteurs bancaire, du tourisme et de la santé se déroule depuis, tout à fait normalement, à l’instar des grands systèmes et applications nationaux, dont ceux des douanes, du budget et autres.
Loin d’être le fait du hasard, ce constat positif est plutôt le fruit d’un travail assidu et rationnel mené depuis 1997 à la lumière d’une stratégie cohérente élaborée à l’instigation du président Zein El-Abidine Ben Ali, par le secrétariat d’Etat à l’informatique.
Le plan d’action mis en œuvre à cet effet, a permis à la Tunisie de se placer “au diapason des pays les mieux organisés pour accéder au prochain millénaire dans de bonnes conditions”, selon les témoignages d’organismes internationaux compétents, telles la Banque mondiale, l’IATA et autres.
Aussi, les responsables en charge de cette opération au sein du département de l’informatique ne s’attendaient-ils à “aucun problème majeur”, compte tenu de “l’état de préparation des utilités publiques et des entreprises stratégiques et sensibles”.
“Toutes les dispositions nécessaires ont été prises, afin qu’aucune entreprise importante ne voie ses activités vitales s’interrompre lors du passage à l’an 2000”, affirmait-on de même source, plusieurs semaines avant l’échéance.
Intervenant fin décembre devant le parlement tunisien lors de la discussion du projet de budget de son département, le secrétaire d’Etat à l’informatique, M. Montassar Ouaïli, avait assuré que “les grands systèmes sont déjà au point, notamment dans les secteurs de l’électricité, du gaz, du transport terrestre et aérien, ainsi qu’au niveau bancaire et des télécommunications”. Il avait même fait état de la mise en place d’un “plan d’action supplémentaire” pour garantir la continuité des activités de ces entreprises en cas de dysfonctionnement.
Dans le cadre du plan d’action arrêté en 1997, une commission nationale de pilotage pour le passage à l’an 2000 avait mené des actions de sensibilisation, de suivi et d’assistance technique multisectorielle.
De nombreux séminaires et autres forums spécialisés avaient, par ailleurs, été organisés tout au long de ces deux dernières années par les divers départements ministériels et les organisations professionnelles, dans le but de se prémunir contre les risques éventuels du bogue tant appréhendé. Un serveur audio et un sit Web avaient, en outre, été créés pour “informer et assister le citoyen et l’entreprise” en prévision du passage à l’an 2000.
Dans le secteur public, une “véritable base de données” avait été constituée ayant intégré plus de 505 systèmes appartenant à 404 grandes entreprises. L’approche adoptée qui a reposé sur une échelle de priorités et d’impact socio-économique, a permis de focaliser les efforts sur les entreprises classées dans la catégorie “névralgique” pour lesquelles “l’erreur n’est pas tolérée”, à savoir celles chargées de la distribution de l’électricité et du gaz, de l’exploitation, du traitement et de la distribution des eaux et des services de télécommunications. La dernière évaluation de leurs systèmes effectuée en septembre 1999, “révèle qu’elles sont prêtes pour le passage à l’an 2000 dans tous les aspects liés aux services offerts quotidiennement au grand public”. Il en est de même pour le gaz naturel dont la distribution est assurée par la STEG (Société tunisienne d’électricité et de gaz) et la production fournie, essentiellement, par British Gas - Tunisie (65%), Sonatrach - Algérie (20%, prélevés sur la quantité transportée vers l’Europe via deux gazoducs reliant la Tunisie à l’Italie) et par divers gisements locaux (15%).
Pour les services téléphoniques et de communication, tout comme pour les banques et les établissements financiers, des tests de simulation grandeur réelle ont été effectués avec succès. 


UNE BANQUE PAS COMME LES AUTRES

Plus de 32.000 postes d’emploi ont été créés en Tunisie en l’espace de quelque vingt mois, grâce aux interventions d’une banque pas comme les autres. Mise en place à l’initiative du chef de l’Etat tunisien, M. Zein El-Abidine Ben Ali, en mai 1997, dans le but de contribuer à la promotion de l’emploi, que le président Ben Ali considère comme “la priorité des priorités” dans son programme pour les cinq années à venir, la Banque tunisienne de solidarité (BTS), octroie des crédits aux promoteurs de petits projets dépourvus de moyens et de garanties leur permettant d’accéder au crédit bancaire classique.
Dans un discours prononcé le 20 mars 1998 à l’occasion de la fête de l’indépendance de la Tunisie, le président Ben Ali avait défini la mission de la BTS en ces termes :
“... La Banque tunisienne de solidarité a pour vocation d’être un mécanisme destiné à ouvrir la voie aux promoteurs de petits métiers, artisans et diplômés de la formation professionnelle, leur permettant de réaliser leur promotion sociale, d’avoir une source de revenus, de s’intégrer dans le circuit de production et de rompre avec la mentalité d’assisté que rejette la culture du changement et que réprouvent les valeurs de dignité”.
Encourager la création de sources de revenus stables à l’échelle de l’individu et favoriser l’esprit d’initiative privée sur la base du principe du “compter sur soi”, tout en annihilant la mentalité d’assisté, tels sont donc les objectifs essentiels de ce mécanisme d’avant-garde, a indiqué le ministre tunisien des Finances, M. Taoufik Baccar, lors d’une conférence de presse.
Dotée d’un capital de 30 millions de dinars tunisiens (MDT), soit près de 32 millions de dollars, dont 18,5 MDT provenant de souscripteurs privés et 11,5 MDT détenus par l’Etat et quelques entreprises publiques, la BTS, depuis qu’elle est devenue opérationnelle en mars 1998 jusqu’à fin 1999, a accordé 22.095 crédits pour un montant global de 83,3 MDT, environ 100 millions USD, qui ont permis de créer 32.474 postes d’emploi, a précisé M. Baccar, en faisant le bilan des vingt premiers mois d’exercice de cet établissement bancaire.
C’est la catégorie d’âge 18-29 ans qui a bénéficié le plus (44,2%) des interventions de la BTS, laquelle accorde également une certaine priorité aux régions les plus démunies du pays, celles du nord-ouest et du sud-ouest, a encore relevé le ministre, notant par ailleurs la proportion de plus en plus élevée de femmes qui recourent aux prestations de la BTS.
D’un taux d’intérêt de 5%, le montant des crédits dont le délai de remboursement va de six mois à trois ans, avec un délai de grâce de trois mois à un an, est généralement de 10.000 DT (12.000 USD) et peut atteindre les 20.000 DT (24.000 USD) pour les projets lancés par les diplômés de l’enseignement supérieur dont le nombre des bénéficiaires a été de 2.235 durant la même période.
Qualifiant de très honorables les résultats enregistrés par cette banque en moins de deux ans d’activité, le ministre tunisien des Finances a mis en exergue la proportion satisfaisante du taux de remboursement des prêts qui s’élève à 70%. “Nous sommes en train d’étudier les formules susceptibles d’aplanir les difficultés de paiement que rencontrent les 30% restants,” a-t-il dit rappelant que les conditions d’éligibilité aux crédits BTS résident, essentiellement, dans “les capacités professionnelles vérifiables dans le domaine du projet présenté” du promoteur, sa disposition à se consacrer exclusivement au projet qui, par ailleurs, doit être “réalisable, économiquement viable et générateur de revenus”. 


TUNISIE - AN 2000

DANS LE CADRE MAGIQUE DE LA PALMERAIE DE TOZEUR
MÉGA-SHOW EN PLEIN DÉSERT AVEC GLORIA GAYNOR ET CHEB MAMI

L’idée est exceptionnelle. Le cadre magique. Le spectacle fantastique. C’est dans le paysage féerique de son désert qui a subjugué les plus grands metteurs en scène et réalisateurs pour avoir servi de décor aux dernières superproductions cinématographiques mondiales tels le film aux neuf Oscars: “Le patient anglais” d’Anthony Minghella et la fameuse saga de George Lucas: “Star Wars”, que la Tunisie a choisi d’accueillir l’an 2000.
 

L’étoile montante du Raï, 
Cheb Mami sur scène.

Gloria Gaynor communiait 
manifestement avec le public.

Avec l’immensité de sa “mer de sable” et ses mirages, vivifiée par la fraîcheur de ses oasis verdoyantes et son ciel illuminé en permanence par des milliers d’étoiles, le désert du sud tunisien offre un “paradis naturel” propice à l’organisation d’une manifestation grandiose marquant l’avènement de l’an 2000, a fait valoir M. Fakhreddine Messaï, directeur général de l’Office national du tourisme tunisien (ONTT), promoteur de l’opération.
 

Paysage envoûtant du sahara 
tunisien: sérénité et plénitude.

Tunisie : le grand sud/ un jeune 
Tunisien portant une “rose des sables”.

Le moment fort du programme du millenium mis au point par les responsables tunisiens, a assurément été le spectacle pyromusical animé par un “duo de choc” qui a atteint le sommet du hit-parade mondial, chacun dans son genre, dans le cadre enchanteur de la palmeraie de Tozeur, ville située à 450 km au sud de Tunis. Parallèlement à un feu d’artifice “à la mesure de l’événement”, qui a duré près de vingt minutes, la reine de la Dance Music, l’Américaine Gloria Gaynor, a chanté l’hymne du nouveau millénaire, en plein cœur du désert. Après avoir adressé un message d’espoir à un public enthousiaste aux regards portés sur l’an 2000, l’interprète de “I will survive!”, vendu à 15 millions d’exemplaires, qui “lança le cri de guerre” de l’équipe de France dans son ascension vers la dernière Coupe du monde de football, a été relayée, une heure plus tard, par un autre grand nom de la musique contemporaine, l’Algérien Cheb Mami, l’étoile qui monte dans “la planète du Raï”. Dans un village saharien gigantesque, composé de trente tentes entièrement illuminées au milieu des dunes de sable, les quelque 4.000 réveillonneurs venus de divers horizons, essentiellement d’Europe, ont dansé jusqu’à l’aube, dans une discothèque géante, sur une piste de 450 m2 en bois ciré montée pour la circonstance.


Vue magique de la palmeraie de Tozeur, aux portes du désert,
où a eu lieu le méga-show marquant l’avènement de l’an 2000.

Le spectacle était unique. Il alliait la spécificité tunisienne et l’authenticité du cadre magique du désert du sud du pays, à l’ouverture sur le monde moderne symbolisée par la présence de Gloria Gaynor. Celle-ci possède cette capacité de faire coexister les contraires comme chanter le Gospel et la Dance, l’invocation divine et la fureur de vivre, dans un esprit à la fois chaud et branché, sympa et tolérant, mouvementé et paisible.


Une oasis de montagne.

Le programme était placé sous le signe des “deux mille et une nuits”. Il a, par ailleurs, offert l’occasion aux réveillonneurs de visiter les lieux de tournage de la trilogie de George Lucas: “Star Wars” et d’assister à une représentation de la pièce de théâtre: “Le petit Prince” d’Antoine de Saint- Exupéry, avec la troupe de Guy Gravis et l’acteur Philippe Noiret et de savourer les “délices de Jean-Sébastien Bach” dans un concert symphonique organisé, également, dans le site même de “Star Wars”, à l’occasion du 250ème anniversaire de la mort de ce célèbre compositeur de musique classique. 

ABDELATIF BENAZZI CHEVALIER DE LA LÉGION D’HONNEUR

La deuxième ligne française d’origine marocaine, Abdelatif Benazzi, a été nommé, dernièrement, en Conseil des ministres, chevalier de la Légion d’honneur.
 

Le rugbyman Abdelatif Benazzi.

Félicité par la reine d’Angleterre, lors 
de la finale France-Australie de Coupe 
du monde de rugby en 1999.

Surnommé “géant de l’Atlas” pour ses 112 kilos et son 1,97 m, Abdelatif Benazzi a été l’un des joueurs vedettes du XV de France, lors de la dernière coupe du monde.
A la fin de la saison, l’ancien capitaine du XV de France âgé de 31 ans qui joue à Agen, tirera sa révérence au rugby, tant au sein de l’équipe de France que de son club. 


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