Evénements de la semaine
POUR OU CONTRE L’ABOLITION DU CONFESSIONNALISME POLITIQUE...
La controverse auteur de l’abolition du confessionnalisme politique se poursuit et le chef du gouvernement préfère au terme d’abolition, celui de dépassement de l’Etat confessionnel, en mettant l’accent sur l’unification du manuel scolaire, le mariage civil et divers autres éléments se rapportant à la question. “L’abolition du confessionnalisme, soutient le président Hoss, ne servirait, à rien, si elle devait se limiter aux textes réformant le système; il faut qu’elle atteigne les esprits et la mentalité”. Notre photo: M. Hoss recevant le délégation européenne.
 

La controverse autour de l’abolition du confessionnalisme politique a été relancée à la suite des incidents de Dennieh. Le chef du gouvernement y a pris part sur la base du principe ci-après: “Abolissons le confessionnalisme politique sans supprimer les communautés”.
Le chef du Législatif est intervenu, de son côté et a répliqué en ces termes au leader du parti socialiste progressiste (celui-ci l’ayant accusé “d’avoir accaparé ses slogans”): “Il n’a aucun slogan stable pour que nous puissions l’accaparer”.
Le Premier ministre a émis cette réflexion: “Celui dont la maison est en verre s’abstient de lancer des pierres”, avant d’ajouter: “Le chef du PSP ne reconnaît aucun gouvernement dont il ne fait pas partie.”
L’imam Mohamed Mahdi Chamseddine, président du Conseil supérieur chiite, a exposé son point de vue sur la question objet du débat. Rappelant qu’il avait préconisé l’adoption de la “démocratie numérique” dans les années 60-70, le dignitaire chiite a reconnu une nette évolution dans sa manière de pensée et sa conception quant à la manière de pratiquer le système confessionnel.
“Je suis parvenu à la conclusion après mûre réflexion, a-t-il observé, que le confessionnalisme politique ne peut ni ne doit être aboli que d’une manière progressive, car ce système peut apporter des garanties au double plan social et national. Puis, le timing est mal choisi et c’est l’une des fautes de l’accord de Taëf qui a fixé un délai pour son abolition”.
L’imam Chamseddine pense qu’il vaut mieux élaborer une stratégie detinée  à favoriser l’évolution de notre société. “Le confessionnalisme est un facteur de stabilité et nous devons le préserver jusqu’au moment où son abolition deviendra possible.”
Le président du C.S.C. est persuadé “qu’un système confessionnel propre” apte à choisir les éléments compétents et représentatifs des différentes communautés, peut assurer le bon fonctionnement de nos institutions parlementaires, administratives et médiatiques”.
A la question: “Est-ce pour cela que vous avez émis des réserves envers le projet de loi (provisoire) relatif au mariage civil, l’imam Chamseddine a ré-pondu: “Le mariage est un acte d’adoration  et cet espace propre à la vie de l’homme ne peut être soumis à des lois civiles.”
Puis, il fait état des tribulations dont pâtit la cellule familiale en Europe et dans le continent américain: “La famille occiden-tale est anxieuse et perturbée à cause, justement, de l’absence d’un engagement sérieux entre le couple, ce qui entraîne une édu-cation inadéquate des enfants”.
Par ailleurs, l’imam Chamsed-dine rassure les citroyens en leur demandant de ne pas appréhender l’avenir, suite aux incidents de Dennieh, “parce que les mouvements intégristes que l’Islam renie et condamne, ne sont pas enracinés dans nos murs”.
Il termine en soutenant que “le Liban est le pays du globe jouissant d’une sécurité-modèle. Les Libanais ayant expérimenté les mouvements séditieux, peuvent les combattre avec efficacité et détermination.” 


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