ACCORD D’EXTRADITION LIBAN-BRÉSIL

par EDOUARD BASSIL
La coopération libano-brésilienne au double plan civil et pénal fait l’objet, actuellement, de pourparlers entre Beyrouth et Brasilia, en vue de la conclusion d’un accord permettant l’extradi-tion des personnes objets de mandats d’arrêt et poursuivies dans l’un et l’autre pays.
On sait que des Libanais ou des ressortissants étrangers ayant com-mis au Liban des actes tombant sous le coup de la loi, ont cherché refuge en terre brésilienne et les autorités libanaises ne pouvaient pas réclamer leur extradition.
Ce fut le cas, naguère, de Youssef Baïdas, ancien PDG d’un établis-sement bancaire (l’Intra). N’ayant pu obtenir le soutien de la Banque du Liban pour prévenir sa faillite, il s’était établi dans une ville brési-lienne, plus exactement à Guaruja, île située à près de soixante-cinq kilomètres de Sao Paolo.
A la faveur d’une visite dans ce pays où nous avions accompagné une mission économique arabe, nous avons frappé à la porte de la villa où Baïdas était supposé se trouver, mais les gorilles chargés de le protéger, nous avaient fait renoncer à notre tentative.
Actuellement, l’ancien administrateur du Mont-Liban qui détient, dit-on, la nationalité brésilienne, aurait gagné le Brésil dès sa convocation par le Parquet, pour n’avoir pas à répondre “d’irrégularités” découvertes dans les services, dont il avait la charge... Il s’y trouverait toujours.
L’accord d’extradition entre le Liban et le Brésil, mettra fin à cet état de choses. Il faut souhaiter qu’il soit suivi de plusieurs autres, à conclure avec des Etats où les prévenus se rendent, afin d’échapper au châtiment devant leur être infligé pour des forfaits commis à des moments où ils ont succombé à la fringale du gain rapide et facile...
... Ou entrepris des opérations et des transactions dépassant leurs moyens et possibilités, sans pré-voir les conséquences de leurs actes irréfléchis non conformes aux normes. 

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