SABAH: UN MONUMENT EN PÉRIL?
La grande et belle Sabah serait-elle arrivée au bout du rouleau? Espérons que non, pour le plus grand bonheur de ses centaines de milliers voire millions de fans.


 

Elle a fait danser les jeunes et fait rêver ceux qui le sont moins. Imposante, toujours richement habillée, maquillée et coiffée, elle animait jusqu’à hier encore des spectacles majestueux. Les programmes prenaient vie par sa présence où par sa belle carrure qui ne vieillit pas elle sème la joie et la gaieté. Ses chansons ne se comptent plus et ses airs sont fredonnés par grands et petits.
La Sabbouha de nos grand-mères, de nos parents et de nos enfants, a su traverser le temps comme seule une grande dame étonnamment douée et amoureuse de la vie peut le faire. Elle a défrayé la chronique en prenant plusieurs époux, les uns plus jeunes que les autres. Elle a suscité bien des envies chez les femmes et autant de désirs chez les hommes. Des minettes à la pelle ont essayé de l’écarter. Les mauvaises langues lui attribuent des âges extrêmes et des chirurgies esthétiques à outrance. Mais elle, la grande blonde, au sourire ravageur, à la voix puissante et enjouée, a su dépasser tous les racontars, les médisances et les jalousies.
Chaleureuse et heureuse de vivre, sa vie se déroule sous les projecteurs, à travers des inter-views et des rencontres où gé-néreuse de sa personne, comme de sa voix, elle charmait tous ses interlocuteurs.
 

Sabah, entourée de M. Pierre Daccache,
cheikh Moubarak es-Sabah, cheikha
Amale es-Sabah et de Mme Leila Karam,
au cours d’une soirée organisée la
semaine dernière en son honneur.
SABAH À L’HÔPITAL
Qu’est-il arrivé? Sabah, la tant aimée de trois générations, venue consulter pour un problème de thyroïde il y a un mois; puis, rentrée à l’hôpital pour un malaise cardiaque il y a une quinzaine de jours, en ressortait indemne et sauve. Plus radieuse que jamais, la caméra de “La Revue du Liban” fixait encore son beau sourire lors d’une soirée, vingt-quatre heures avant son admission à l’hôpital du Sacré-Cœur lundi matin pour une embolie cérébrale. Retranchée derrière un rideau blanc aux soins intensifs, il est impossible de la voir. Son mari, Fadi Loubnan, debout à quelques mètres, semble attéré. Il se refuse à toute déclaration. “Sabah va bien, elle n’est même plus en danger”.
L’équipe médicale qui l’assiste, demeure très peu loquace. “Sabah, c’est un monument”. Il est difficile d’en parler, de se prononcer. Mais de source informée, nous saurons quand même qu’elle souffre d’une hémi-parésie gauche et qu’elle a un petit œdème cérébral. Demeurée lucide et cohérente, les médecins ne craignent pas pour sa vie mais son état demeure critique. D’ici la semaine prochaine, ils espèrent être fixés sur l’évolution de l’atteinte.
Le fils de la vedette, le psychiâtre, Dr Sabah Chammas est arrivé mardi en toute hâte des Etats-Unis où il exerce, pour s’enquérir de l’état de santé de sa mère.
Dans chaque foyer libanais, Sabah a laissé un peu de son cœur.
A celle qui a su symboliser le bonheur de vivre et la jeunesse éternelle, nous souhaitons une prompte guérison et reprenons la chanson où elle dit: “Dek el kass wou oum, oum aal saha”...
GISÈLE EID
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