GOUVERNER C’EST PREVOIR

par EDOUARD BASSIL
S.Em. le cardinal Sfeir a rappelé cet adage dans sa dernière homélie dominicale, en déplorant les dégâts causés aux citoyens par les récentes pluies diluviennes, qui ont transformé les routes en lacs et torrents impétueux ayant emporté tout sur leur passage.
A qui la faute? Les responsables s’en lavent les mains, justifiant la nouvelle catastrophe par le fait que les caniveaux étaient bouchés...
De plus, ils ont dénoncé ceux qui ont construit des ouvrages de toutes sortes dans le cours des fleuves provoquant, ainsi, leur obstruction. En l’absence d’une issue, les eaux ont débordé leur lit habituel et submergé rues, maisons de commerce, vergers, cultures maraîchères et terrains vagues. 
Il y a eu négligence de la part des ministères concernés et, surtout, des autorités locales dans les localités où de tels désastres se sont produits. Qui dédommagera les sinistrés et comment prévenir d’autres catastrophes?
“Si la Nature se mettait de nouveau en colère, a demandé l’éminent prélat, qui garantit que la même tragédie ne se répètera pas?”
Certains membres du gouvernement ont effectué des inspections sur le terrain, à l’effet de procéder à une évaluation des dégâts. Exposeront-ils au Conseil des ministres les faits que leurs yeux ont vus et les plaintes que leurs oreilles ont entendues?
Dans l’affirmative, les pauvres citoyens seront-ils indemnisés et dans quel délai? Ou fera-t-on endosser la faute à Dame Nature contre laquelle on ne peut rien?
Les municipalités assument, croyons-nous, une grande part des responsabilités, car elles n’ont pas pris la peine de procéder au nettoyage des caniveaux - bouchés par tant de déchets - pour faciliter l’écoulement des eaux de pluie et leur permettre de déverser dans la mer. 

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