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EN MARGE DE LA NOUVELLE PROROGATION DU MANDAT DE LA FINUL
Début février, le mandat de la FINUL a été prorogé pour un nouveau semestre expirant en juillet prochain. Ce serait, croyons-nous, l’ultime renouvellement “automatique”, surtout si l’Etat hébreu devait retirer ses forces d’ici au 7 du mois mentionné. Le Conseil de Sécurité devrait envisager une nouvelle stratégie des Casques Bleus stationnés au Liban-Sud, afin de pouvoir faire face à la situation.
 
 

Au moment où paraîtront ces lignes, le mandat de la FINUL, aura été renouvelé sur la base d’une recommandation de M. Kofi Annan, secrétaire général des Nations Unies.
Ce serait, probablement, la dernière prorogation du mandat des Casques Bleus, d’une ma-nière “automatique”, comme cela a été le cas depuis le station-nement des forces internatio-nales dans la partie méridionale du Liban; en d’autres termes, une opération de routine, sans modification de leur mission ou de leurs positions.
De fait, si Ehud Barak concrétise son annonce en vertu de laquelle il prévoit le retrait de “Tsahal” du Liban-Sud avant le 7 juillet prochain, date d’expiration du nouveau mandat de la FINUL, l’Organisation onusienne se trouvera devant l’alternative suivante: rapatrier les contingents mis à la disposition de son commandement, dans le cas du retrait israélien ou modifier la nature de la mission dont s’acquittent les Casques Bleus dans la zone frontalière, si ce retrait était différé pour un motif déterminé tel notamment, l’échec des négociations de paix sur les volets libanais et syrien.
Dans le cas d’un blocage de ces négociations, l’Etat hébreu pourrait retirer ses forces, même sans coordination avec l’Etat libanais, comme le stipule la résolution 426 du Conseil de Sécurité. Ce qui provoquerait dans la zone frontalière une nouvelle escalade aux conséquences imprévisibles.
Le porte-parole de la FINUL assurait dans une récente déclaration que “les forces onusiennes étaient capables de combler tout vide sécuritaire”, ce qui devrait être prouvé, surtout si les Israéliens ravivaient la tension, afin de contrer les opérations de la Résistance.
A ce moment, les effectifs de la FINUL se trouveraient dans l’incapacité de maintenir l’ordre sur le terrain à moins, naturellement, que la nature de leur mission soit modifiée et à la place des armes individuelles, on les équipait d’engins leur per-mettant de tenir tête à des forces beaucoup plus nombreuses et, surtout, mieux armées.
L’attentat à la bombe ayant coûté la vie au NÞ2 de l’ALS, rend la situation plus explosive dans la région frontalière, Israël ayant menacé le Liban “d’une réplique très dure”, ce qui pourrait embarrasser les forces internationales, celles-ci étant incapables, en l’état actuel, de freiner l’escalade sur le terrain.
Tout cela devrait inciter le secrétaire général de l’ONU à repenser de fond en comble, le problème des forces onusiennes et d’envisager une stratégie différente habilitant ces dernières à s’acquitter de leur mission d’une manière plus efficace...
... D’autant que celle-ci ne revêtirait pas, cette fois, un aspect social ou humanitaire, consistant à satisfaire les besoins des populations civiles au plan de la vie quotidienne. Parce qu’il s’agirait, vraisemblablement, de faire face à un autre genre de conflit, dont l’exacerbation nécessiterait de grands moyens et une action plus musclée au double plan régional et international. 


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