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L’OUVERTURE DU BUREAU BEYROUTHIN DE LA B.M., UNE MARQUE DE CONFIANCE
En dépit de la cabale menée par les opposants, laissant croire que notre situation économico-financière laisse énormément à désirer - ce qui a poussé le ministre de l’Information à adresser un avertissement à une station de TV hostile au “Cabinet des 16” - la Banque Mondiale a ouvert, cette semaine, un bureau à Beyrouth et se propose de maintenir, voire d’accroître son aide au Liban. Ceci constitue, à n’en pas douter, une marque de confiance dans notre pays et son avenir.
 
 

L’ouverture, lundi dernier, du bureau de la Banque Mondiale à Beyrouth intervient au moment où la discours politique local s’enve-nime, à l’approche des législatives, doublé d’une controverse faite de sarcasmes.
En effet, les propos pour le moins étranges tenus, récemment, par le président Hariri au cours d’un meeting à Saïda, ont provoqué une réplique non moins virulente de la part du président Salim Hoss, dont les ripostes se distinguaient par la pondération au temps où il était dans l’opposition.
Cela s’explique par le fait que son prédécesseur a dépassé les bornes, en utilisant des termes blessants, tournant en ridicule le Premier ministre et son Cabinet, considérant que l’équipe ministérielle a échoué dans tous les domaines.
M. Hariri cherche à susciter le doute sur la politique financière suivie par le gouvernement, en ce qui concerne, notamment, les mesures d’austérité aux fins de réduire la dette publique (de plus de 17 milliards) contractée par le précédent Cabinet, le blocage de crédits destinés au financement de projets jugés non prioritaires, le plan quinquennal de redressement économique, etc..
On est en droit de se deman-der, pourquoi les équipes hari-riennes qui se sont maintenues durant six ans, au lieu de re-dresser la situation socio-économique et de sauver le pays du marasme, ont persévéré dans leur politique d’endettement à outrance, ce qui a surchargé le Liban et les Libanais d’un lourd fardeau qu’ils sont incapables de supporter, après quinze ans d’une guerre dévastatrice?
En fait, au lieu de s’occuper de l’homme, elles se sont attelées à construire l’édifice national en commençant par le toit... alors qu’elles auraient dû commencer par les fondations.
A quoi sert-il d’avoir une aérogare pouvant accueillir six millions de voyageurs (et de touristes) par an, alors que nos concitoyens, surtout les jeunes, s’expatrient? Bien des projets dont l’exécution peut attendre, étaient inadéquats dans les circonstances présentes, pour la simple raison que leur réalisation n’améliore pas les conditions de vie et de travail du citoyen, parce qu’ils ne favorisent pas la création de nouveaux emplois. Et ceci explique “l’émigration des cerveaux” dont la proportion est de plus en plus inquiétante.
Quoi qu’il en soit et en dépit de toutes les critiques, le “Cabinet des 16” s’acharne à la tâche avec les moyens de bord et les possibilités limitées dont il dispose, n’en déplaise à ses détracteurs qui publient des chiffres à l’authenticité donteuse pour induire l’opinion publique en erreur.
L’ouverture du bureau beyrouthin de la B.M. qui constitue une marque de confiance, témoigne en faveur de la justesse de la politique du gouvernement et renforce le crédit du Pouvoir.
Est-il besoin de rappeler que cette institution internationale finance dix projets libanais dans les domaines de l’eau, de l’environnement, de l’électricité, des télécommunications et de la santé, tout en apportant son aide à l’Etat, pour lui permettre de concrétiser sa politique relative à la privatisation? 


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