LE LANGAGE DES CHIFFRES

par EDOUARD BASSIL
“Je vis de bonne soupe et non de beau langage”, fait dire Molière à ses “Femmes savantes”.
Or, les chiffres que les détracteurs du gouvernement invoquent pour dénoncer sa politique et critiquer sa gestion, peuvent être assimilés au “beau langage”, alors que la vérité est différente de ce qu’ils soutiennent.
On peut l’écrire en rappelant qu’un ancien ministre est incarcéré depuis des mois et qu’un membre de l’Assemblée fait l’objet d’une garde à vue pour plus d’un chef d’accusation, dont ceux de détournement et de dilapidation des fonds publics ne sont pas les moindres. Alors qu’un ancien ministre des Finances a été autorisé à quitter le bureau du magistrat instructeur, sous caution d’élection de domicile, au terme d’un interrogatoire de près de trois heures.
L’actuel Argentier de la République annonce la publication, dans les prochains jours, d’un communiqué pour réfuter “les allégations fallacieuses et démagogiques de ceux qui se jouaient des chiffres quand ils étaient au poste de responsabilité et ne peuvent imaginer qu’un gouvernement soit capable de dire la vérité aux citoyens.”
“Mais, dit Graham Green, dans les rapports humains, les mensonges valent mieux que mille vérités”.
Effectivement, les “manipula-teurs de chiffres” soutenaient que tout allait pour le mieux dans la république d’après Taëf, alors que tout allait de travers...
On peut juger une politique à ses conséquences et celles ayant découlé de la politique suivie dans le proche passé, montrent à quel point elle était catastrophique.
Ceux qui l’avaient instaurée, ne sont donc pas qualifiés pour critiquer les autres et leur donner des conseils quant à la meilleure façon de gérer la chose publique... 

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