![]() |
TRÊVE DE DÉMAGOGIE!
par EDOUARD BASSIL |
Deux hautes personnalités, l’une politique
et l’autre religieuse, ont adopté une attitude sensée et
digne, en s’abstenant de critiquer Bkerké pour s’être fait
représenter aux obsèques du NÞ2 de l’ALS, ce qui les
grandit et leur fait honneur.
En effet, M. Nabih Berri et l’imam Mohamed Mahdi Cham-seddine, présidents respectivement de la Chambre et du Conseil supé-rieur chiite, ont réagi différemment que bien des hommes politiques et de religion - certains de confession chrétienne - lesquels ont “blâmé” l’éminent prélat “pour son compor-tement”. L’un d’eux, en l’occurrence le ministre de l’Information, a eu l’outrecuidance de demander une copie du message, tenant lieu d’oraison funèbre, que Sa Béatitude a l’habitude d’adresser à l’occasion d’un deuil et dont lecture est donnée au cours des funérailles. Pourtant, le siège patriarcal a bien précisé qu’il n’y a pas eu de message, cette fois. Le fait d’en réclamer une copie, témoigne donc d’une mauvaise foi flagrante de la part de celui qui en a formulé la demande... Combien plus appréciable est la position du président Berri et de l’imam Chamseddine, celui-ci ayant abondé dans le sens du chef du Législatif qui a déclaré: “Nous sommes tous responsables de préserver l’unité nationale et de la raffermir. Tout acte ou tout incident de nature à provoquer un conflit, de quelque nature que ce soit, au plan intérieur, est un service gratuit rendu à Israël”. Ah! qu’en termes raisonnables ces paroles sont prononcées! Les démagogues et les surenchérisseurs devraient bien les méditer et y réfléchir... De son côté et avant de partir pour le Vatican, le cardinal Sfeir a insisté dans sa dernière homélie dominicale, sur “la nécessité d’accorder la priorité à l’unité nationale”. Trêve donc de démagogie et de surenchères, au moment où le Liban a besoin de faire face, en rangs serrés, à ses ennemis du dedans et du dehors. |