Evénements de la semaine
S.A. LE PRINCE ABDALLAH PRÉPARERAIT UN SOMMET QUADRIPARTITE...
Le prince héritier Abdallah d’Arabie séoudite, a entrepris une tournée qui l’a conduit du Caire, à Damas et hier à Beyrouth. Selon des renseignements de sources fiables, Ryad s’emploierait à préparer un sommet libano-séoudo-syro-égyptien, à l’effet de relancer le dialogue entre Damas et Tel-Aviv, avant la tenue dans la capitale libanaise de la session de Conseil de la Ligue arabe prévue vers la mi-mars. Notre photo: le roi Fahd et le prince héritier au cours du dernier Conseil des ministres séoudite.
 
 

“A quelque chose malheur est bon”. On peut répéter ce proverbe, à la suite des raids israéliens sur trois de nos sous-stations électriques, lesquels ont provoqué une réaction en chaîne en faveur du Liban au double plan arabe et international.
En effet, depuis la mi-février, les émissaires des Etats frères et amis n’ont cessé de débarquer chez nous, la visite-surprise du président Hosni Moubarak ayant été suivie de celle du chef de la diplomatie koweitienne et, hier jeudi, de S.A. le prince héritier Abdallah d’Arabie séoudite, au terme d’une tournée qui l’a mené du Caire à Damas.
Autant que la venue du Raïs, la présence du haut responsable séoudien revêt une grande importance, parce qu’elle pourrait être le prélude d’un sommet quadripartite libano-syro-égypto-séoudite, sans perdre de vue la position du royaume au double plan arabe et international, surtout auprès des pays où se prennent les initiatives et les décisions, les Etats-Unis en tête.
Le prince Abdallah arrive à Beyrouth dix jours avant la tenue, dans la capitale libanaise, de la conférence des ministres arabes des Affaires étrangères. D’après des milieux fiables, Son Altesse lancerait une initiative destinée à effacer les séquelles de la dernière agression israélienne contre nos infrastructures.
L’émir Abdallah en se rendant au Caire et à Damas avant de venir à Beyrouth, accrédite les rumeurs persistantes selon lesquelles les responsables séoudiens œuvrent, en coopération avec les Etats-Unis, en vue de réactiver les travaux du groupe de surveillance de la trêve issu des arrangements d’avril 96 et, partant, de relancer les négociations syro-israéliennes gelées depuis plusieurs semaines.
Signalons, à ce propos, que le chef de la diplomatie syrienne s’est rendu à Ryad au début de la semaine, pour transmettre au roi Fahd Ben Abdel-Aziz, un message personnel du président Hafez Assad en rapport avec le processus de paix.
Dans le même temps, les médias israéliens attribuent à Ehud Barak une déclaration, dont il ressort que quatre de ses prédécesseurs: Shamir, Pérès, Rabin et Netanyahu auraient promis d’évacuer les hauteurs du Golan, occupé; puis, annexé par l’Etat hébreu.
Puis, la Knesset était appelée, mercredi, à statuer sur le projet relatif au référendum populaire autour du retrait du Golan, cette affaire constituant un volet parmi les plus durs que le gouverne-ment travailliste doit trancher pour pouvoir poursuivre ses pourparlers avec la Syrie.
Certains milieux renseignés n’écartent pas la possibilité que le dialogue syro-israélien soit repris avant la conférence des ministres arabes des Affaires étrangères prévue pour les 11 et 12 mars à Beyrouth. De crainte que ceux-ci soient amenés à adopter des résolutions dures, susceptibles de torpiller le processus de paix ou tout, au moins, de le bloquer pendant des mois; plus exactement jusqu’à la fin des élections présidentielles américaines. En effet, il reste au chef de la Maison-Blanche deux mois, tout au plus, pour réussir sa tentative d’instaurer la paix au Proche-Orient. 


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