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UNE “MULTINATIONALE” AU SUD POUR UN RETRAIT ISRAÉLIEN EN DOUCEUR
D’après des milieux diplomatiques arabes, Washington déploie de sérieux efforts, en collaboration avec le royaume séoudite, afin de relancer le processus de paix sur le volet syro-israélien. Ceci est corroboré par les visites qu’a effectuées, discrètement, à Damas le prince Bandar Ben Sultan, ambassadeur séoudien aux USA, en vue de rapprocher les points de vue.En dépit de l’échec de son émissaire au P.O. le président Clinton (notre photo) a déclaré “qu’il ne jetait pas l’éponge”.
 
 

Le retrait du Liban-Sud de “Tsahal” avant le 7 juillet pro-chain, se pose sérieusement, puisque pour la première fois, le Premier ministre israélien a délibéré dimanche dernier pen-dant sept heures, sur cette ques-tion sans prendre de décision définitive. Ehud Barak et ses vingt-quatre ministres repren-dront dimanche prochain la discussion, avec la ferme déter-mination d’en finir avec un problème qui envenime la vie des Israéliens. En raison des pertes en vies humaines parmi leurs soldats stationnés dans la zone frontalière où sept d’entre eux ont été tués et treize autres blessés depuis le début de l’année courante.
Ceci entretient une psychose de la peur parmi les militaires de l’Etat hébreu, au point que l’un d’entre eux vient d’être condamné à huit jours de cachot “pour avoir refusé de servir au Liban-Sud”. Ceci a été considéré comme un fait très grave dans la mesure où il s’agit d’un refus d’obéissance.
Le comportement de ce soldat pourrait inciter d’autres de ses camarades à déserter. Aussi, le Cabinet s’empresse-t-il d’agir, à l’effet de rapatrier son armée dans le délai fixé par son chef au cours de sa campagne électorale.
Si le retrait de portions du Sud et de la Békaa ouest venait à se produire, que se passerait-il? Le “Cabinet des 16” serait-il en mesure de faire face à la situation que notre voisin du Sud tenterait d’exploiter à son avantage, en fomentant des troubles dans nos murs et en y semant les germes de la sédition?
Que ferait le Résistance? Serait-elle intégrée dans un gouvernement d’union nationale ou l’Armée, comme ce fut le cas des anciennes milices?
Il faudrait, de toute urgence, renforcer le front intérieur et prémunir l’unité nationale contre tous les dangers qui pourraient la menacer, surtout si le retrait israélien devait s’effectuer, unilatéralement, sans accord avec le Liban et la Syrie.
Trois grandes puissances y penseraient déjà. En effet, Moscou, Paris et Washington envisageraient la mise sur pied d’un système de sécurité destiné à éviter tout dérapage sur le terrain.
Il s’agirait, dit-on, d’une force multinationale à constituer dans le cadre des Nations Unies, laquelle serait déployée le long des frontières avec l’Etat hébreu.
Cependant, les concertations américano-franco-russes se seraient ralenties depuis l’arrêt des négociations syro-israéliennes, partant du fait qu’en l’absence d’un accord entre Tel-Aviv et Damas, le retrait des forces israéliennes de notre territoire serait différé.
Cependant, tout dépendrait, à présent, de la décision que prendraient dimanche prochain Ehud Barak et ses ministres. A la lumière de cette décision, les trois grandes puissances mentionnées reprendraient leurs conciliabules, en accord avec Kofi Annan, secrétaire général de l’ONU.
Celui-ci a demandé au commandement de la FINUL d’observer les développements de la situation sur le terrain. 


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