SALON COUP DE CŒUR, PALAIS DE L’UNESCO-BEYROUTH
UNE SÉQUENCE DU KALÉIDOSCOPE DE L’ART CONTEMPORAIN
L’inauguration simultanée du IVème Salon international et du Ier Salon national “Coup de Cœur” a eu lieu au palais de l’Unesco, sous le patronage et en présence de M. Mohamed Youssef Beydoun, ministre de la Culture et de l’Enseignement supérieur. Le critique d’art français, bien connu et parrain du “Salon Coup de Cœur”, André Parinaud est venu spécialement de Paris pour assister à l’événement.
 
G.D.: Fayçal Sultan, Nicole Harfouche, 
Georges Haddad, le ministre Beydoun,
Nayef Maalouf et Rita Nakhel.
G.D.: Jean-Claude Voisin, Mme Elias Dib, 
Elias Dib, le ministre Beydoun, 
Nizar Daher et André Parinaud.

Dernier-né des Salons d’art internationaux du XXème siècle, gérés par des comités professionnels qui décident, suivant des critères qualitatifs, de l’admission ou de la non admission des participants, le “Salon Coup de Cœur” a une particularité: les artistes y sont présentés, soit par des galeries spécialisées ou par des collectionneurs.
André Parinaud affirme: “Dès l’origine de notre association, nous avons souligné la dynamique qui nous guide. Le “Salon Coup de Cœur” devient, par son exemple, un élément essentiel du “militantisme” de l’art, au-delà des écoles, des hiérarchies et des cotes. Chaque année, nous pouvons juger des engagements, des recherches, du “plaisir de voir” des citoyens qui participent réellement au mouvement de la création plastique dans sa diversité et ses paris.”

Le IVème salon Coup de Cœur international
Le IVème Salon Coup de Cœur donne à voir la production de soixante-deux peintres et sculpteurs présentés par trente-deux galeries et collectionneurs. Cette production réfléchit et projette une séquence du kaléidoscope de l’art contemporain.
Un certain nombre d’œuvres a retenu particulièrement notre attention:
 
Pierre Chalou: “La Machine”.
Gérard Le Cloarec: “Giacometti - (portrait)”.

- Sisco Vidal: né à Paris - 1942. Ses œuvres sont les reconstitutions imaginatives d’un certain réel où se côtoient l’émotion et la distance. Une dialectique particulière se joue entre la présence objective de chaque objet et son potentiel symbolique.
- François Hilsum: né à Paris - 1929. Des rythmes animent les œuvres fortement centrées de cet artiste. Les couleurs et les lignes, dont la tension, les contrastes et les accords engendrent des variations rigoureusement calculées, accusent le pouvoir suggestif des compositions.
- Gérard Le Cloarec: né à Penmarc’h - 1945.  La puissance de son art vient de sa faculté de reproduire, non ce qu’il voit, mais ce qu’il ressent au fond de lui-même.
 
Sisco Vidal: “L’Espace Surpris”.
France Wagner: “Les chats au grand banquet”.

- Pierre Chalou: né à Guéret - 1946. Il peint des tableaux qui se caractérisent par des formes et des couleurs contrastées employées pour elles-mêmes, indépendamment de toute soumission à l’évocation du monde matériel. Il crée un univers plastique, dont la clé lui est donnée par la rencontre de son intuition poétique et la rigueur de son métier.
- France Wagner: née à Paris - 1943. Ses compositions sont déterminées autant par la rigueur des tracés que par les contrastes des couleurs qui s’entendent pour parfaire l’harmonie de l’ensemble.  Eloquents, solennels, les plans expriment la vision de l’artiste.

Le premier salon Coup de Cœur national
Le comité d’honneur du Premier Salon Coup de Cœur national est composé de MM. Raymond Baaklini, ambassadeur du Liban en France; Elias Hanna, ancien ministre par intérim à la Culture; Mtanios Halabi, directeur général de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports; Mohamed Madi, directeur général de la Culture et de l’Enseignement supérieur; Assaad Diab, président de l’UL; Georges Haddad, directeur de l’ALBA; Wajih Ghossoub, représentant international du Festival de Baalbeck; Jean-Claude Voisin, directeur du CCF; Joseph Abou-Rizk, professeur d’esthétique à l’ALBA; Salah Salam, rédacteur en chef de “Al-Liwa’”; Gebrane Tuéni, président-directeur général d’“An-Nahar”.
Neuf collectionneurs et galeries ont présenté dix-sept artistes plasticiens, dont l’âge et le travail les situent parmi les talents confirmés ou les talents prometteurs. Ce Salon révèle à la fois, une volonté d’indifférenciation “abstrait- figuratif” et diverses influences plastiques de courants et langages internationaux.
 
Hassan Jouni: “Sans titre”.
Joseph Harb: “Sans titre”.

- Chawki Chamoun: né au Liban - 1942. Dans la traduction plastique de la réalité, Chawki Chamoun fait apparaître un sens secret, une signification intérieure. Le paysage tel qu’il le conçoit est à la fois paysage extérieur et symbolique. Il a la qualité d’un univers mental.
- Hassan Jouni: né à Roumin, Liban - 1942. Si le pinceau de Hassan Jouni est son œil, ses tableaux sont les fruits du visible. Tous deux se confondent,  gouvernés par le plaisir qu’il prend, non de présenter ce qui est beau, mais de réaliser une œuvre plastique. Les couleurs, les formes et les lignes se marient, créent un espace dynamique.


Fayçal Sultan: “Pour sauver un oiseau libre.”

- Rita Nakhel: née au Liban - 1964. Rita Nakhel cherche, avant tout, à exprimer un thème d’une grande simplicité de formes. Faisant appel à un minimum de symboles et de motifs, elle atteint à une étonnante diversité dans l’arabesque. Ses œuvres mettent en valeur le geste pictural.
- Joseph Harb: né au Liban - 1964. Pour lui, le désir intérieur du thème détermine impérieusement la forme. Le domaine de l’art et celui de l’expression, il les considère comme indistincts l’un de l’autre. Cette disposition particulière de l’esprit lui permet de redécouvrir une iconographie universelle. Ses réalisations ne manquent pas de séduire par la qualité de leur exécution.
- Daisy Abi-Jaber: née au Liban - 1961. La simplicité avec laquelle elle s’exprime est certainement le signe de la maturité de la pensée plastique. Dans ses compositions, contenu et formes s’appliquent à rejeter tout ce qui est inutile, toute éloquence et convergent vers l’essence.
- Georges Merheb: né au Liban - 1960. Les signes et les formes plastiques auxquels il s’attache, sont employés pour eux-mêmes indépendamment de toute soumission à l’évocation du monde matériel. Pour lui, le domaine de l’art est, avant tout, le monde de l’expression et de la projection de ses fantasmes.
- Nizar Daher: né au Liban - 1951. Cet artiste veut un art où les disciplines traditionnelles se marient aux découvertes et langages des courants modernes. Modulant ses valeurs, superposant ses nuances, il crée la distance, évoque la profondeur.

Par NICOLE MALHAMÉ HARFOUCHE

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