LE NOUVEAU FUHRER

par EDOUARD BASSIL
Un excellent court métrage est diffusé, ces temps-ci, sur nos chaînes de télévision faisant un rapprochement entre Hitler et David Lévy, chef de la diplomatie israélienne. L’original et la copie sont placés à la même enseigne: c’est la même haine, la même mentalité raciste la même histoire et la même criminalité dont les peuples arabes payent cher le prix.
Le film rediffuse d’anciennes images représentant le fuhrer - titre adopté par Hitler à partir de 1934 - en tribun exalté, s’exprimant avec force gesticulation et versant l’excès de sa bile sur les peuples qu’il devait asservir...
De même, on revoit Lévy, le “nouveau fuhrer” menaçant, du haut de la tribune de la Knesset, “de brûler la terre du Liban”, de faire payer “le sang par le sang”, “un enfant par un enfant”, en rééditant les gestes de son modèle, de triste mémoire!
Cet homme prétendûment modéré - la pondération devant être la qualité dominante d’un chef de la diplomatie - s’est subitement matémorphosé en un être hystérique et excité, comme s’il avait la rage au corps!
Pourquoi s’en étonner? Lévy était bien l’un des proches de Benjamin Netanyahu dont on connaît bien la hargne et l’extrémisme ayant caractérisé ses trois années de règne! Le ministre israélien des Affaires étrangères est donc revenu à sa nature. “Chassez le naturel, il revient au galop”.
Il va sans dire qu’on aurait trouvé moins étrange d’entendre son collègue de la Défense ou le chef d’état-major de “Tsahal” tenir des propos aussi belliqueux, ces deux hommes se signalant, généralement, par leur militarisme à outrance.
Puis, le Premier ministre français est venu jeter de l’huile sur le feu, en appuyant les “faucons” israéliens, contre les “Hezbollahis” qu’il a qualifiés de “terroristes”.
Ceci ne sert nullement la paix, ni les “arrangements d’avril 96” déjà suffisamment compromis! 

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