RENCONTRE ŒCUMÉNIQUE

par EDOUARD BASSIL
Si S.S. Jean-Paul est parvenu à sceller la réconcilitation entre les trois religions monothéistes, son pèlerinage jubilaire aura atteint son objectif.
D’aucuns ont dit que le voyage papale en Terre sainte n’était pas sans risques; ils avaient en partie raison. De fait, le Saint-Père s’est déplacé, du moins dans la seconde partie de son périple, comme dans un champ de mines.
En effet, les extrémistes juifs - les “ultraorthodoxes” - ont protesté, estimant que la présence du Souverain Pontife dans la Ville sainte pouvait susciter le doute sur son statut en tant que “capitale éternelle unifiée d’Israël”. “Jérusalem est à nous”, ont-ils scandé lors de manifestations qui, pour bruyantes qu’elles aient été, n’ont nullement perturbé le séjour du chef de la catholicité.
Car Jérusalem est à tous les fidèles adeptes des religions monothéistes, n’en déplaise aux “faucons” juifs, la visite de Jean-Paul II ayant marqué un tournant dans les relations judéo-chrétiennes et même islamo-juives au plan religieux. Pour leur normalisation au plan politique, il faut attendre l’instauration d’une paix juste et globale au Proche-Orient.
A moins que la création de l’Etat palestinien, en septembre prochain, comme se propose de le faire M. Yasser Arafat, torpille le processus de paix et remette le feu aux poudres. D’autant que le sommet syro-US de Genève a dissipé l’infime espoir quant à l’avènement d’une ère de sécurité et de stabilité dont les peuples de la région ont un pressant besoin.
Cependant, il est intéressant de relever qu’après la visite de “l’homme en blanc” au mur des Lamentations, Ehud Barak et son gouvernement aient prévu la création d’un forum regroupant le christianisme, l’islam et le judaïsme, afin d’améliorer les rapports entre ces cultes et d’ouvrir entre eux une nouvelle page faite de tolérance, de dialogue et de paix. 

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