La Revue du Liban consacre régulièrement des pages illustrées aux pays du maghreb arabe. Cette rubrique hebdomadaire couvre les événements politiques, économiques, sociaux et culturels de la tunisie, du maroc, de l’algérie, de la libye et de la mauritanie.

LE PRÉSIDENT BEN ALI ET SON ÉPOUSE EN VISITE D’ÉTAT EN POLOGNE

Le président tunisien Zein el-Abidine Ben Ali et son épouse, Mme Leïla Ben Ali, ont effectué du lundi 27 au mercredi 29 mars une visite d’Etat en Pologne, à l’invitation du président Aleksander Kwasniewski et de son épouse, visite qui a revêtu un éclat particulier.
Cette visite, la première du genre, reflétait manifestement l’image de relations constamment empreintes d’estime réciproque et d’amitié, ayant connu, au cours des dernières années, une évolution remarquable aux plans tant politique, économique, commercial que touristique.
En témoigne la progression notable des échanges commerciaux qui, après avoir accusé un déficit quasi chronique au début des années 90 au détriment de la Tunisie, marque aujourd’hui un excédent en sa faveur.
 
Accueil particulièrement chaleureux 
réservé au président et à Mme Zein el-
Abidine Ben Ali à leur arrivée à Varsovie.
(G.D.): MM. Jean Elias, Ridha Najjar 

A leur arrivée lundi à Varsovie, le président Ben Ali et la Première Dame de Tunisie ont fait l’objet d’un accueil particulièrement chaleureux de la part du chef de l’Etat polonais et de son épouse, Mme Yolanda Kwasniewski.
Au cours de son séjour en Pologne, les présidents tunisien et polonais ont eu une série d’entretiens qui ont permis d’aborder les relations bilatérales et les questions régionales au niveau maghrébin et européen.
Selon le porte-parole de la présidence de la République tunisienne, M. Abdel-Wahab Abdallah, les discussions entre les présidents Ben Ali et Kwasniewski ont illustré les liens d’amitié unissant les deux pays et la volonté sincère de les consolider. Les deux chefs d’Etat se sont par la même occasion félicités de l’évolution que connaissent les échanges tuniso-polonais, soulignant leur attachement à donner un nouvel élan à la coopération bilatérale, à travers l’exploitation de toutes les opportunités qui s’offrent et l’implication des hommes d’affaires des deux pays.
L’avenir des rapports de la Tunisie et de la Pologne avec l’Union européenne a, également, retenu l’attention des deux présidents, notamment après l’entrée en vigueur de l’accord d’association tuniso-européen signé en 1995 et à la lumière de la candidature de la Pologne à l’adhésion à cet ensemble.
 
Le chef de l’Etat tunisien s’entretenant 
avec son homologue polonais.
Mme Leïla Ben Ali en conversation 
avec l’épouse du président polonais.

S’agissant des questions régionales, le président tunisien a évoqué avec son interlocuteur le processus d’édification de l’Union du Maghreb arabe (UMA) qui constitue un choix stratégique pour la Tunisie et répond aux aspirations des peuples de la région. Il a rappelé, dans ce contexte, les efforts que déploient la Tunisie et les autres pays maghrébins pour l’instauration d’un climat de confiance, de stabilité, de coopération et de solidarité, autant de facteurs à même de consolider les fondements de l’édifice maghrébin.
Cette visite au cours de laquelle le président Ben Ali a, par ailleurs, eu des entretiens avec le Premier ministre polonais, M. Jerzy Buzek, ainsi qu’avec le président de la Diète et du Sénat polonais, a été marquée par la signature d’une série d’accords de coopération culturelle, scientifique et touristique, ainsi que dans le domaine social et celui de la télévision et la radio.

Mme Leïla Ben Ali s’intéresse aux institutions sociO-culturelles de Varsovie
De son côté, Mme Leïla Ben Ali s’est entretenue avec l’épouse du président polonais, Mme Yolanda Kwasniewski. Les deux Premières Dames de Tunisie et de Pologne ont passé en revue les expériences des deux pays en matière d’action sociale et de protection de l’enfance et, plus particulièrement, de l’enfance ayant des besoins spécifiques.
Outre ces entretiens, l’épouse du chef de l’Etat tunisien a eu des activités à caractère culturel et social, à travers les visites qu’elle a effectuées dans plusieurs institutions spécialisées dans ces domaines et aux monuments retraçant l’Histoire et la civilisation séculaires de la Pologne.
Mme Ben Ali a, ainsi, visité l’institut polonais de Chorégraphie où elle a pris connaissance du système d’enseignement qui est dispensé, avant de se rendre dans la vieille ville de Varsovie pour visiter les monuments archéologiques et historiques qui ont été reconstruits et restaurés conformément à leurs spécificités architecturales, après avoir été grandement endommagés lors de la Deuxième Guerre mondiale.
La Première Dame de Tunisie a, ensuite, gagné l’hôpital d’enfants de Varsovie où elle s’est rendue compte de l’activité de cet établissement et des différentes spécialités médicales qui y sont dispensées, ainsi que des prestations qu’il fournit, notamment aux nouveaux-nés prématurés.


 ALGÉRIE

EXPORTATIONS EN HAUSSE: 11,91 MILLIARDS USD EN 1999

L’Algérie a exporté pour 11,91 milliards de dollars en 1999, en progression de 27% par rapport à 1998, essentiellement en raison du redressement des cours du pétrole.
Les exportations algériennes, constituées à plus de 95% de produits pétroliers et de gaz, avaient atteint 9,4 milliards de dollars en 1998, année où les cours étaient descendus en dessous de 10 dollars le baril de pétrole, selon la Banque d’Algérie.
L’amélioration des recettes à l’exportation a été conséquente au cours du second trimestre 1999. Ces recettes ont atteint 7,15 milliards de dollars contre 4 ,76 milliards au premier. Le prix moyen du baril a été de 23 dollars au second semestre, contre 13,4 au premier, indique la banque.
Les réserves de change, tombées à 4 milliards de dollars à la fin de septembre 1999, s’établissaient à 4,4 milliards de dollars à la fin de l’année dernière. En 1997, ces réserves atteignaient le record de 8,5 milliards de dollars. Elles se sont érodées en raison de la baisse des cours de pétrole enregistrée tout au long de 1998.
La parité de la monnaie nationale, le dinar, a été en 1999 de l’ordre de 68 dinars algériens pour un dollar et de 10,8 dinars pour un franc français, alors que l’inflation a atteint 2,6%, selon la Banque d’Algérie. Quant à la croissance, la banque indique qu’elle s’est ralentie en 1999 avec un taux de 3,4% contre 5,1% en 1998.
Enfin, la dette extérieure est passée de 30,2 milliards de dollars à la fin 1998 à 28,1 milliards à la fin 1999.

EXCÉDENT DE LA BALANCE COURANTE
D’autre part et dans ce contexte favorable, la balance courante des paiements extérieurs a enregistré un équilibre au titre de l’année 1999, grâce à l’important excédent de 870 millions de dollars réalisé au cours du second semestre de la même année, note la même source.
Le retour à l’équilibre après un déficit de 900 millions de dollars en 1998, s’est conjugué avec un élargissement du déficit du compte capital (hors financements de soutien à la balance des paiements), correspondant à une augmentation des sorties nettes de capitaux à moyen et long termes inhérente à la faiblesse des mobilisations de crédits liés. Ces crédits sont tombés à 1,1 milliard de dollars en 1999, après un niveau déjà faible (1,8 milliard de dollars) atteint au cours des années 1996 à 1998.
En outre, les financements exceptionnels (financement compensatoire) mobilisés par la Banque d’Algérie auprès du FMI et du FMA (Fonds monétaire arabe) atteignent 400 millions de dollars en 1999, contre un milliard de dollars en 1998.
Aussi, les réserves de change ont-elles enregistré une amélioration à partir de décembre 1999 (4,4 milliards de dollars), après une érosion tendancielle en la matière qui a perduré de juin 1998 à novembre 1999. Les réserves de change sont tombées jusqu’à 4 milliards de dollars à fin septembre 1999, contre 4,6 milliards à fin juin et 5,1 milliards à fin mars de la même année.
Le ratio du service de la dette extérieure qui a enregistré un recul, a été plus important au niveau de l’encours de la dette extérieure à moyen et long termes, passant de 30,2 milliards de dollars à fin 1998 à 28,1 milliards de dollars à fin 1999.
Cette évolution favorable des indicateurs de la dette extérieure en 1999 est à compléter par la poursuite de l’augmentation de la part relative des crédits de rééchelonnement et des crédits multilatéraux, cette part atteignant 74,3% à fin 1999, contre 12,4% à fin 1993 et 29,4% à fin 1994.


TUNISIE

LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA CNUCED
SALUE LA RÉUSSITE REMARQUABLE DE LA TUNISIE

“Je suis venu à Tunis pour témoigner de notre appréciation des progrès accomplis par la Tunisie en matière de développement et du succès que connaît son commerce extérieur, lequel représente aujourd’hui plus de 40% de son produit national”.
C’est en ces termes que le secrétaire général de la conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (CNUCED), M. Rubens Recupero, s’est adressé à la presse internationale, à l’issue d’une visite officielle de deux jours, au cours de laquelle il a eu des entretiens “intenses” avec plusieurs membres du gouvernement tunisien, ayant à leur tête le Premier ministre, M. Mohamed Ghannouchi.
Cet ancien ministre et diplomate de carrière brésilien qui a occupé au cours de sa longue carrière de nombreuses hautes fonctions au sein de divers organismes internationaux dont le GATT, a souligné qu’en consacrant son premier déplacement à la Tunisie après la Xème CNUCED tenue en février dernier à Bangkok, après l’échec de Seattle, il entendait aussi saluer “les performances économiques réalisées par ce pays avec notamment une inflation basse, un taux de croissance de plus de 5% tout au long des dix dernières années, malgré la crise asiatique. Performances, a-t-il relevé, qui ont été accompagnées par une réussite remarquable dans la lutte contre la pauvreté, réduite désormais à 6%, en plus de la priorité accordée à l’éducation en tant que valeur centrale et au développement des ressources humaines”.


M. Rubens Recupero au cours de sa
conférence de presse à l’agence tunisienne
de communication extérieure (ATCE).

GRAND SYMPOSIUM RÉGIONAL
pour l’intégration économique arabe prochainement à Tunis
Compte tenu de ces “bons résultats”, a poursuivi le responsable de cet organisme onusien, nous espérons développer notre coopération avec la Tunisie dans plusieurs volets, notamment en matière de formation des cadres spécialisés dans le commerce extérieur et électronique pour en faire profiter les pays arabes et africains. Il a annoncé, dans cet ordre d’idées, que la CNUCED se propose d’organiser en octobre prochain, un grand symposium régional sur l’intégration de l’ensemble des pays arabes, à la lumière du traité déjà signé par quatorze pays membres de la Ligue arabe visant l’établissement d’une zone panarabe de libre-échange.
Outre le commerce électronique et la création d’un pôle commercial, nous voulons, aussi, travailler avec la Tunisie pour promouvoir les investissements orientés vers l’exportation, a encore annoncé le secrétaire général de la CNUCED, mettant l’accent sur la volonté de l’organisation qu’il dirige de faire en sorte que l’expérience acquise par la Tunisie et qui lui a permis de réaliser des résultats probants puisse être mise à profit au niveau du Maghreb, arabe et africain. Il a annoncé l’organisation prochaine de séminaires, de cycles de formation et de cours à cet effet.

LE DÉFI DE LA MONDIALISATION
M. Recupero a, d’autre part, fait remarquer que la mondialisation, tout en favorisant la création d’opportunités extraordinaires en matière de commerce, d’investissement et de finance, pose en même temps de sérieux problèmes qui nécessitent un effort spécial de régulation.
“Je pense qu’une appréciation honnête permet de constater qu’il y a des gagnants avec la mondialisation, même parmi les pays en voie de développement (PVD), comme c’est le cas de la Chine qui a réalisé au cours des dernières années un taux extraordinaire de croissance, le plus fort au monde, à la faveur notamment des opportunités créées par la mondialisation”, a-t-il souligné, notant cependant que les cas de succès “restent malheureusement très peu nombreux”, les évaluant à une dizaine de pays, notamment, asiatiques. “Le défi pour nous tous est de faire en sorte que cette dizaine se transforme peu à peu en plus d’une centaine, surtout parmi les PVD qui constituent la grande majorité des Etats membres de la CNUCED (190)”, a encore dit M. Recupero.
Notant que l’Afrique est le continent qui risque d’être “le perdant absolu dans le jeu de la mondialisation”, la plupart des pays africains n’ayant pas les capacités nécessaires de faire face à la concurrence exacerbée par la mondialisation, le secrétaire général de la CNUCED a mis l’accent sur “la responsabilité principale” qu’assume son organisation en ce qui concerne la situation préoccupante qui est celle des pays les moins avancés (PMA) au nombre de quarante-huit de par le monde et dont trente-trois se trouvent en Afrique subsaharienne. Il a annoncé, à cet égard, que la CNUCED organisera, en mai prochain, à Bruxelles, avec le concours de l’Union européenne, la troisième grande conférence des Nations Unies, dont le but sera d’adopter une stratégie pour le développement de ces pays. 


TUNISIE - LIBYE

MESSAGE DE KADHAFI À BEN ALI

Le président tunisien Zein el- Abidine Ben Ali a reçu du colonel Moammar Kadhafi un message écrit qui lui a été transmis par M. Ahmed Mokhtar Ennakasa, haut représentant de la Jamahirya à Tunis et envoyé spécial du chef de la Révolution libyenne.
L’émissaire libyen a indiqué, à l’issue de l’audience, que ce message a trait à la concertation entre les deux frères au sujet des relations bilatérales et régionales d’actualité, ajoutant avoir trouvé auprès du président Ben Ali toute l’amitié et la considération qu’il voue à son frère le colonel Kadhafi.


Le président tunisien recevant l’émissaire
libyen qui lui a remis un message du colonel Kadhafi.

Il a précisé qu’il avait, de son côté, transmis au président tunisien les salutations et les sentiments d’estime du chef de la Révolution libyenne. Par ailleurs, la Tunisie et la Libye ont convenu, dernièrement, d’un plan d’action dans le secteur touristique pour l’an 2000.
Lors de la réunion de la commission mixte tuniso-libyenne de suivi de la coopération dans le domaine du tourisme, présidé par le ministre tunisien du Tourisme, de l’Artisanat et des Loisirs, M. Salaheddine Maâoui, et son homologue libyen, M. Boukhari Salem Houda, l’accent a été mis sur l’importance du programme exécutif  de coopération dans ce domaine convenu entre les deux pays, notamment pour ce qui est des actions promotionnelles pour la commercialisation du produit touristique, la création d’une société mixte d’investissements touristiques et l’organisation de semaines touristiques alternativement à Tunis et à Tripoli.


TUNISIE - MAROC

RAFFERMIR LA COOPÉRATION DANS LE DOMAINE DE L’ENSEIGNEMENT

Le ministre marocain de l’Enseignement secondaire et technique, M. Abdallah Saâf, a effectué dernièrement une visite de travail en Tunisie au cours de laquelle il a eu des entretiens avec son homologue tunisien, M. Yadh Ouderni, visant notamment à dégager les meilleurs moyens susceptibles de raffermir la coopération entre les deux pays maghrébins dans le domaine de leur compétence.
Au cours de son séjour, le ministre marocain a, également, participé au colloque organisé par l’Association tunisienne des études internationales (ATEI), en collaboration avec la fondation allemande Federik Ebert, sur le thème: “l’UMA 2000, dynamique interne et partenariat’’.
“Connaître l’expérience
de nos frères tunisiens”
“Nous voudrions connaître les expériences de nos frères tunisiens dans le domaine de l’enseignement”, a déclaré M. Saâf,  dans un entretien avec l’agence marocaine de presse MAP, peu après son arrivée à Tunis.
Le ministre marocain a expliqué qu’il entreprenait cette visite en Tunisie, “alors que nous procédons à des travaux de réforme de l’enseignement au Maroc. Nous avons fait de ce principe d’ouverture et d’échanges, un principe de travail qui conforte les échanges convenus entre nos deux pays dans tous les domaines”, a-t-il ajouté, faisant remarquer que la Tunisie a réussi des “expériences d’une très bonne qualité dans ce domaine précis”.
Prié de faire le point sur l’avancement de la réforme de l’enseignement au Maroc, M. Saâf a rappelé qu’“après l’élaboration de la charte de l’enseignement par la commission désignée par feu le roi Hassan II, une autre commission, interministérielle celle-ci, a entrepris de traduire cette charte, qui reste une œuvre de consensus, en une série de lois, actuellement débattues au niveau du parlement avec ses deux Chambres”.
Il a précisé que “l’un des projets de loi en chantier concerne les académies, selon un système de déconcentration, qui rompt pratiquement avec l’expérience précédente, en ce sens qu’elle concerne une déconcentration en profondeur du système éducatif, avec comme objectif de relever sa rentabilité et son efficacité”. 



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