LAHOUD: “NOTRE POLITIQUE RELATIVE
AU PROCESSUS DE PAIX EST RRÉVOCABLE”

Notre politique étrangère en ce qui concerne, notamment, le processus de paix est constante et irrévocable”, a déclaré le président Emile Lahoud au cours d’une audience accordée à M. Melhem Karam, président de l’Ordre des journalistes.
 
M. Melhem Karam s’entretenant 
avec le président Lahoud.
M. Melhem Karam et le conseil de 
l’Ordre des journalistes entourant 
le président Berri.

De plus, il a mis l’accent sur “la nécessité de renforcer l’entente nationale et d’éviter tout conflit interne dont Israël pourrait tirer profit”.
Et d’ajouter: “La solidarité scellée entre notre peuple, l’Armée et la Résistance, ajoutée à l’appui sans équivoque de la Syrie, constitue notre force”.
Le chef de l’Etat a fait part, à cette occasion, de son intention d’effectuer une tournée  dans les pays arabes et en Iran, afin d’exposer à ses hôtes les problèmes auxquels le Liban est actuellement confronté et d’obtenir leur soutien.
“Tous les éléments sont réunis, a ajouté le président de la République, pour assurer le succès de cette tournée, en raison du crédit dont jouit notre pays auprès des capitales étrangères et de la diaspora libanaise éparse sous tous les cieux. C’est un atout en faveur du combat que nous entreprenons pour libérer notre territoire.”
M. Karam a rapporté, à l’issue de l’audience présidentielle, des réflexions du chef de l’Etat traduisant sa satisfaction des préparatifs en prévision des prochaines législatives “qui seront marquées par un climat de liberté et de démocratie”.
“Le président Lahoud, a dit M. Karam, ne permet à personne de s’exprimer en son nom; il n’a pas de candidats et tient à rester au-dessus de la mêlée électorale.”
Quant aux dossiers à l’étude, la priorité va à ceux relatifs aux problèmes d’ordre social et sanitaire, notamment l’assurance-vieillesse et les soins médicaux dont tous les citoyens doivent bénéficier.
A propos de la visite papale en Terre sainte, le président de la République juge “qu’elle a été bénéfique aux Libanais et aux Arabes, en raison des déclarations positives du Souverain Pontife”.

BERRI SE DÉCHAÎNE CONTRE LA “DACTYLO”
En recevant lundi le conseil de l’Ordre des journalistes ayant à sa tête M. Melhem Karam, le président Nabih Berri s’est déchaîné contre la “source officielle” lui attribuant la déclaration faite, la veille, par le ministre de la Défense, M. Ghazi Zéaïter, au sujet d’un éventuel déploiement des forces syriennes au Liban-Sud, aux côtés de l’Armée libanaise, après le retrait israélien.
“Le système de la “dactylo” ne peut fonctionner avec moi”, a dit le chef du Législatif qui a nié avoir inspiré les propos de M. Zéaïter, tout en critiquant le gouvernement “qui ne sait quoi dire et n’informe pas ses membres des développements qui se produisent sur la scène locale et le terrain.”
D’ailleurs, les milieux proches de M. Berri n’ont pas manqué de s’étonner de ce que le président du Conseil n’ait pas réagi aux propos du ministre de la Défense, “comme si toute cette affaire ne le concernait pas.”
Le président de l’Assemblée estime que M. Zéaïter a commis une erreur d’appréciation et ses réflexions ne traduisent que son opinion personnelle. “De toute manière et même s’il avait fait sa déclaration en ma résidence de Msaïleh, je ne peux être responsable de ce qu’il a dit.”
Dans le même ordre d’idées, M. Berri a défendu sa position envers la résolution 425. “La Syrie, ajoute-t-il, a tout intérêt à ce que cette résolution soit appliquée, car elle pourrait revendiquer l’application des autres résolutions des Nations Unies qui la concernent (242 et 338 notamment).
“Si, a-t-il poursuivi, la Syrie ne voulait pas qu’Israël évacue le Liban, elle aurait exigé de la Résistance de réduire ses opérations sur le terrain. Aussi, les Israéliens se retireront-ils du Liban-Sud, pour en finir avec ces opérations.”
A la question: “Que se passerait-il après le retrait israélien?”, le président de la Chambre émet ces réflexions: “Le Conseil des ministres devrait prendre les mesures adéquates et il n’est pas nécessaire d’informer Israël de ce que nous comptons entreprendre après son départ. Nous réclamerons des dédommagements pour chaque goutte de sang versé par nos martyrs, car le Liban n’est pas plus faible que l’Etat hébreu.
“Puis, si Israël se retire en application de la 425, nous ne serons pas responsables de sa sécurité, car cette résolution exige un retrait inconditionnel.”
Quant à la paix, M. Berri rappelle qu’elle ne pourra être instaurée qu’à deux conditions: il faut que la Syrie la signe au préalable et que le problème des réfugiés palestiniens soit résolu.
Enfin, en ce qui concerne le sommet de Genève, le président Berri a dit qu’il s’est achevé sur l’impression que la balle était dans le camp syrien, alors que le contraire est vrai. Le président Assad soutient que le retour aux frontières du 4 juin 1967 constitue la clé de tout règlement au conflit et Ehud Barak a, une fois de plus, manœuvré pour ne pas souscrire aux conditions de Damas.
 
EL-KHALIL, COLISTIER DU PRÉSIDENT BERRI
“Je serai l’un des colistiers du président Berri aux prochaines élections législatives”, a déclaré M. Anouar el-Khalil, ministre de l’Information et des Déplacés, mettant ainsi un terme aux rumeurs selon lesquelles une certaine tension caractériserait ses rapports avec le chef du Législatif.


Entretien entre MM. Anouar
el-Khalil et Melhem Karam.

M. el-Khalil a fait cette révélation à M. Melhem Karam, au cours d’un entretien qu’il a eu lundi avec le président de l’Ordre des journalistes, à la faveur d’un échange de vues sur les questions de caractère professionnel.
Le ministre de l’Information a dit encore que le projet portant réorganisation de son département avait été transmis à la Chambre des députés et souhaité que cette dernière lui accorde la priorité parmi les autres projets dont elle est saisie.
En ce qui a trait à Télé-Liban et Radio-Liban, M. el-Khalil a affirmé qu’il n’était nullement question de vendre ces deux institutions, mais de les développer dans le cadre d’un accord de partenariat. 


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