![]() avec le président Lahoud. |
![]() l’Ordre des journalistes entourant le président Berri. |
De plus, il a mis l’accent sur “la nécessité de renforcer
l’entente nationale et d’éviter tout conflit interne dont Israël
pourrait tirer profit”.
Et d’ajouter: “La solidarité scellée entre notre peuple,
l’Armée et la Résistance, ajoutée à l’appui
sans équivoque de la Syrie, constitue notre force”.
Le chef de l’Etat a fait part, à cette occasion, de son intention
d’effectuer une tournée dans les pays arabes et en Iran, afin
d’exposer à ses hôtes les problèmes auxquels le Liban
est actuellement confronté et d’obtenir leur soutien.
“Tous les éléments sont réunis, a ajouté
le président de la République, pour assurer le succès
de cette tournée, en raison du crédit dont jouit notre pays
auprès des capitales étrangères et de la diaspora
libanaise éparse sous tous les cieux. C’est un atout en faveur du
combat que nous entreprenons pour libérer notre territoire.”
M. Karam a rapporté, à l’issue de l’audience présidentielle,
des réflexions du chef de l’Etat traduisant sa satisfaction des
préparatifs en prévision des prochaines législatives
“qui seront marquées par un climat de liberté et de démocratie”.
“Le président Lahoud, a dit M. Karam, ne permet à personne
de s’exprimer en son nom; il n’a pas de candidats et tient à rester
au-dessus de la mêlée électorale.”
Quant aux dossiers à l’étude, la priorité va à
ceux relatifs aux problèmes d’ordre social et sanitaire, notamment
l’assurance-vieillesse et les soins médicaux dont tous les citoyens
doivent bénéficier.
A propos de la visite papale en Terre sainte, le président de
la République juge “qu’elle a été bénéfique
aux Libanais et aux Arabes, en raison des déclarations positives
du Souverain Pontife”.
BERRI SE DÉCHAÎNE CONTRE LA “DACTYLO”
En recevant lundi le conseil de l’Ordre des journalistes ayant à
sa tête M. Melhem Karam, le président Nabih Berri s’est déchaîné
contre la “source officielle” lui attribuant la déclaration faite,
la veille, par le ministre de la Défense, M. Ghazi Zéaïter,
au sujet d’un éventuel déploiement des forces syriennes au
Liban-Sud, aux côtés de l’Armée libanaise, après
le retrait israélien.
“Le système de la “dactylo” ne peut fonctionner avec moi”, a
dit le chef du Législatif qui a nié avoir inspiré
les propos de M. Zéaïter, tout en critiquant le gouvernement
“qui ne sait quoi dire et n’informe pas ses membres des développements
qui se produisent sur la scène locale et le terrain.”
D’ailleurs, les milieux proches de M. Berri n’ont pas manqué
de s’étonner de ce que le président du Conseil n’ait pas
réagi aux propos du ministre de la Défense, “comme si toute
cette affaire ne le concernait pas.”
Le président de l’Assemblée estime que M. Zéaïter
a commis une erreur d’appréciation et ses réflexions ne traduisent
que son opinion personnelle. “De toute manière et même s’il
avait fait sa déclaration en ma résidence de Msaïleh,
je ne peux être responsable de ce qu’il a dit.”
Dans le même ordre d’idées, M. Berri a défendu
sa position envers la résolution 425. “La Syrie, ajoute-t-il, a
tout intérêt à ce que cette résolution soit
appliquée, car elle pourrait revendiquer l’application des autres
résolutions des Nations Unies qui la concernent (242 et 338 notamment).
“Si, a-t-il poursuivi, la Syrie ne voulait pas qu’Israël évacue
le Liban, elle aurait exigé de la Résistance de réduire
ses opérations sur le terrain. Aussi, les Israéliens se retireront-ils
du Liban-Sud, pour en finir avec ces opérations.”
A la question: “Que se passerait-il après le retrait israélien?”,
le président de la Chambre émet ces réflexions: “Le
Conseil des ministres devrait prendre les mesures adéquates et il
n’est pas nécessaire d’informer Israël de ce que nous comptons
entreprendre après son départ. Nous réclamerons des
dédommagements pour chaque goutte de sang versé par nos martyrs,
car le Liban n’est pas plus faible que l’Etat hébreu.
“Puis, si Israël se retire en application de la 425, nous ne serons
pas responsables de sa sécurité, car cette résolution
exige un retrait inconditionnel.”
Quant à la paix, M. Berri rappelle qu’elle ne pourra être
instaurée qu’à deux conditions: il faut que la Syrie la signe
au préalable et que le problème des réfugiés
palestiniens soit résolu.
Enfin, en ce qui concerne le sommet de Genève, le président
Berri a dit qu’il s’est achevé sur l’impression que la balle était
dans le camp syrien, alors que le contraire est vrai. Le président
Assad soutient que le retour aux frontières du 4 juin 1967 constitue
la clé de tout règlement au conflit et Ehud Barak a, une
fois de plus, manœuvré pour ne pas souscrire aux conditions de Damas.
EL-KHALIL, COLISTIER DU PRÉSIDENT BERRI
“Je serai l’un des colistiers du président Berri aux prochaines élections législatives”, a déclaré M. Anouar el-Khalil, ministre de l’Information et des Déplacés, mettant ainsi un terme aux rumeurs selon lesquelles une certaine tension caractériserait ses rapports avec le chef du Législatif.
M. el-Khalil a fait cette révélation à M. Melhem
Karam, au cours d’un entretien qu’il a eu lundi avec le président
de l’Ordre des journalistes, à la faveur d’un échange de
vues sur les questions de caractère professionnel.
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