“COMMENT VONT VOS ENFANTS?” “ET LES VÔTRES?”
Dialogue imaginaire?
De quoi parle un responsable libanais quand il reçoit un responsable
étranger?
Que se disent-ils au cours de ces entretiens, dont on nous rabâche
les oreilles?
Que disent les comptes-rendus?
Ils nous disent que les entretiens ont porté sur des questions
intéressant les deux pays.
Evidemment. Première vérité de La Palice, les
entretiens n’ont pas porté sur la question des enfants, ni sur les
conquêtes amoureuses, ni sur la santé des protagonistes. Ils
ont porté sur des questions bilatérales. Si les entretiens
ont porté sur des questions hautement confidentielles, “Top Secret”,
il est inutile de perdre notre temps à écouter ou à
lire des balivernes.
Qu’on mentionne, simplement, que le président de la République
a reçu telle personne, le Premier ministre, telle autre, etc...
C’est ce que fait la Presse internationale. Il suffit de jeter un coup
d’œil sur la Presse étrangère pour le constater!
Inutile d’assommer le lecteur ou le téléspectateur de
tous ces ajouts.
Seconde vérité de La Palice, les responsables ont parlé
de questions touchant les deux pays. Car là aussi, il est évident
qu’ils ne vont pas discuter de la situation de pays tiers.
En fait de tiers et de tiers-monde, nous sommes devenus un quatrième
monde, avec tout ce bla-bla!
***
VOULEZ-VOUS UNE POIGNÉE DE MICROBES?
Une petite tournée chez les changeurs libanais, pour nous permettre
de comparer l’état des billets de banque de pays étrangers
qui transitent chez eux.
Le résultat?
Il n’y a pas de plus sale que les billets de banque libanais! Les dollars
américains, les livres sterling, les francs français, les
lires italiennes... et même les roubles russes sont de loin en meilleure
condition que les livres libanaises.
Comment accepter de mettre dans sa poche, dans son portefeuille ou
dans son sac, ces billets porteurs de germes, de bactéries et de
toutes les saletés du Liban?
A titre d’exemple, un billet libanais a été remis à
un laboratoire pour analyse; nous attendons les résultats.
Que font les banques qui proposent ce genre de saleté à
leurs clients?
Ils leur disent: “L’argent, c’est de l’argent... Nous n’allons pas
perdre notre temps pour les échanger à la Banque Centrale...”
A savoir que seules les banques libanaises appliquent une telle différence
dans les taux d’intérêt, selon que l’on dépose ou que
l’on emprunte de l’argent. Plus que le double... et tout le monde se tait.
C’est cela la beauté de l’économie... anarchique.
***
DÉPENSER COMME DES RICHES! VIVRE COMME
DES PAUVRES!
“Beyrouth entre colère et déprime”, titre “Le Monde”
du 4 mars 2000.
Citons quelques passages:
(...) “Une dette publique de vingt-deux milliards de dollars.
(...) “Navré, mais lucide, le Tout-Beyrouth des Affaires a vite
fait de décortiquer la structure de cette dette, devenue insupportable,
quand elle était infime au sortir de la guerre.
“Une moitié en intérêts, un quart en travaux et
le reste pour la corruption. “En quelques années, l’Etat a dilapidé
une fortune empruntée. Résultat: les banques prospèrent,
le Trésor est exsangue et le privé n’a jamais tant manqué
de liquidités. L’inflation désormais contenue, la vie à
Beyrouth est devenue aussi chère qu’à New York. (...) Les
riches sont encore riches, les pauvres sont restés pauvres et la
classe moyenne qui se reformait après la guerre est de nouveau laminée...”
(...) “La paix, Beyrouth n’en voit aujourd’hui que du noir et l’économie
est à terre.”
***
PÉCHÉ PAR OMISSION ET PAR PRÉTENTION
C’est le temps du Carême; tout le monde y va de son “Mea Culpa”
et fait son acte de contrition.
Après le “Mea Culpa” de S.S. le pape Jean-Paul II, Madeleine
Albright a suivi l’exemple en reconnaissant les erreurs des USA envers
l’Iran.
Mais au Liban, personne ne fait son “Mea Culpa”. On continue à
nous seriner le même refrain, à savoir que le Liban traverse
une crise profonde, inégalée, inégalable.
Que les responsables ne sont pas responsables de cet état! Constat
d’impuissance, jamais depuis la fin de la guerre, le pays ne se trouve
dans cette désolation.
A cette désolation s’ajoutent les revendications - justes -
de la classe laborieuse qui, depuis plus de quatre ans, a vu les salaires
gelés. Le renvoi du nombre de travailleurs, sous prétexte
de crises, l’absence de toute loi assurant des services santé pour
le troisième âge, l’absence de toute allocation aux chômeurs
malgré eux, etc...
Pendant ce temps, l’Assemblée nationale s’est octroyée
non seulement une augmentation d’indemnités et un nombre incalculable
de privilèges, dont on aurait pu se dispenser pour le moment.
Alors avec des “élus” pareils censés veiller sur le salut
public et qui ne veillent que sur leur intérêt propre, comment
survivre dans cette foire aux cancres?
L’égoïsme, source de tous nos maux, de toutes nos misères.
Nous voulons la paix, mais ne voulons rien concéder de nos richesses.
Voilà le véritable problème!
“LE PRÉSIDENT QUI AIMAIT LES FEMMES”
Le chauffeur du président François Mitterrand, Pierre Tourlier, vient de publier un livre: “Conduite à gauche”, où il raconte les escapades amoureuses de François Mitterrand. Cela n’a pas fait l’effet d’une bombe en France et pour cause. En 1993, du vivant du président Mitterrand, Marie-Thérèse Guichard avait publié aux Editions Laffont, un livre intitulé: “Le président qui aimait les femmes” et qui avait été, un best-seller, avec la photo de Mitterrand en couverture. Cette même journaliste avait publié auparavant: “Danielle, Bernadette, Françoise et les autres”, ainsi que “Les Egéries de la République”. Tous ces livres avaient été bien reçus tant par le public, que les personnalités en cause. Au pays de l’Amour, avec son Histoire de France, riche en favorites, maîtresses, amours licites et illicites, le Français n’est pas près de se choquer de quelques historiettes concernant Mitterrand qui se moquait, éperdument, du qu’en dira-t-on et a répondu au journaliste qui lui parlait de sa fille Mazarine croyant l’embarrasser: - Et Alors? En fait “Et Alors...” |