Le ministre de l’Information en conversation avec
M. Melhem Karam.
n effet, M. Melhem Karam, président de l’Ordre des journalistes,
a rendu visite au chef du gouvernement, pour lui faire part de la “crainte
des organisations internationales de Presse quant à l’état
des libertés publiques au Liban”.
M. Karam a précisé que cette réaction justifiable
était due au fait pour deux agents des FSI d’avoir pénétré
dans les locaux du journal mentionné pour réclamer des précisions
à propos d’un article, à propos duquel la direction du quotidien
a refusé de leur fournir les informations réclamées,
tout en réservant aux représentants de l’Autorité
un accueil convenable.
Ayant été mis au courant de l’affaire, le président
Salim Hoss a condamné un tel comportement et le Conseil des ministres
a été amené à prendre position à son
sujet “Le gouvernement, a déclaré M. Hoss, considère
les libertés publiques et, tout en premier lieu, la liberté
d’expression comme sacrées et intouchables”.
EL-KHALIL: “LES LIBERTÉS, UNE LIGNE
ROUGE”
M. Karam a, également, conféré avec M. Anouar
el-Khalil, ministre de l’Information, auquel il a proclamé sa solidarité
totale avec “As-Safir”.
“Cette solidarité, a ajouté le président de l’Ordre
des journalistes, ne se limite pas à ma personne, mais s’étend
à des institutions internationales, dont l’Union des journalistes
arabes et la Fédération internationale des journalistes qui
m’ont contacté à plusieurs reprises, pour s’enquérir
de l’état de la liberté de la Presse et demander si elle
était en danger”.
“Cependant, conclut M. Karam, il s’agit de plus qu’un précédent.
C’est pourquoi, nous insistons pour que cette affaire ne se reproduise
plus, faute de quoi sa réédition susciterait le doute quant
à la bonne foi qui est supposée prévaloir en permanence”.
De son côté, M. el-Khalil a réaffirmé le
souci de l’Etat de préserver les libertés: “Elles constituent,
précise-t-il, une grande ligne rouge et vous savez à quel
point le régime est attaché à cette question sacrée.