![]() Patten reçu à Baabda par le président Emile Lahoud. |
![]() des accords bilatéraux entre MM. Chris Patten et Georges Corm. Au centre, le président Salim Hoss. |
Les pourparlers ont porté sur l’“Accord d’Association” entre
l’Union européenne et le Liban, l’assistance de la Commission européenne
à la reconstruction et le volet libano-israélien du
processus de paix au Proche-Orient, ainsi que sur les questions commerciales
bilatérales, parallèlement à la signature d’une convention
de financement de la “Facilité d’Ajustement Structurel” s’élevant
à 50 millions d’euros (près de 50 millions de dollars) sous
forme de don de l’Union européenne en appui aux réformes
économiques et fiscales au Liban.
Ce programme fournira une assistance budgétaire directe au gouvernement
libanais, facilitera une réforme en profondeur des finances publiques
et contribuera à soutenir le plan économique du gouvernement,
en facilitant l’adoption de mesures fiscales importantes accélérant
les privatisations et affectant les recettes à la réduction
du volume de la dette.
RÔLE DE LA COMMISSION EUROPÉENNE
Cette première visite de M. Patten dans la région souligne
l’engagement ferme de l’Union européenne pour une paix durable au
Proche-Orient, ainsi que l’importance du Partenariat euro-méditerranéen
(Processus de Barcelone). Notons que le rôle de la Commission européenne
dans la région est majeur; l’Union européenne étant
le plus grand fournisseur d’assistance non militaire et le plus important
partenaire commercial et d’investissement, joue un rôle actif dans
le processus de paix au Proche-Orient.
Mais revenons au Grand Sérail où M. Patten a signé
avec le ministre des Finances et M. Mahmoud Osmane, président du
Conseil du développement et de la reconstruction, en présence
de M. Hoss, la convention de financement de “la facilité d’ajustement
structurel”, dont le but est de soutenir le gouvernement libanais dans
ses efforts visant à entreprendre des réformes structurelles,
notamment en ce qui concerne la réforme fiscale, l’introduction
de la taxe à la valeur ajoutée (TVA) et le redressement économique.
Après la signature de l’accord, M. Hoss a conféré
avec M. Patten en présence, notamment, du chef de la délégation
de la Commission européenne au Liban, M. Dimitri Kourkoulas et de
hauts responsables du CDR.
MARQUE DE CONFIANCE
Puis, le commissaire européen a tenu une conférence de
presse au cours de laquelle il a souligné que la signature de cette
convention est une marque de confiance dans le processus de réforme
fiscale et de gestion économique mis en place.
Ce don d’un montant de 50 millions d’euros, fait partie de l’assistance
budgétaire directe de 184 millions d’euros allouée par l’Union
européenne dans le cadre du programme MEDA (partenariat euro-méditerranéen).
912 millions d’euros ont été accordés au Liban à
titre d’assistance au développement, dont 578,8 millions sous forme
de prêts et 332,5 millions de dons, outre 20 millions d’euros aux
ONG du Liban pour des projets humanitaires.
D’autre part, M. Patten a souhaité “la reprise, le plus rapidement
possible des négociations sur l’accord d’association Union européenne-Liban
bloquées depuis avril 1998”.
Tout comme il a exprimé son souhait de voir la résolution
425 appliquée dans le cadre d’un accord général.
Evoquant la situation régionale, il a déclaré:
“Nous avons dit aux dirigeants israéliens qu’il faut absolument
que le retrait du Liban-Sud soit total, conformément à la
résolution de l’ONU et qu’une mission d’évaluation sera prochainement
dépêchée au Liban-Sud, afin de définir les moyens
d’aider cette région et les personnes déplacées, afin
qu’elles puissent regagner leurs foyers”.
Abordant la question de la présence palestinienne au Liban,
M. Patten a considéré que “les réfugiés eux-mêmes
devraient être consultés et non seulement les parties aux
négociations”.
Avant de quitter Beyrouth, M. Patten a fait la déclaration suivante:
“J’ai évoqué avec le chef de l’Etat la signature d’un accord
d’association, pareil à celui conclu avec les autres pays du sud
de la Méditerranée”.
Parlant de ses entretiens à Damas, il a dit: “Un élément
positif m’a rendu optimiste au cours de ma visite en Syrie, en dépit
de la déception de M. Farouk Chareh quant au résultat du
sommet Clinton-Assad à Genève... La Syrie n’a pas fermé
la porte à la négociation (avec Israël) et tout reste
donc possible”.