COLLECTIVE D’ART CONTEMPORAIN ITALIEN
LE RÊVE, LA COULEUR, LE SIGNE

L’Institut culturel italien au Liban organise à l’Académie Libanaise des Beaux-Arts- Université de Balamand, une exposition collective d’artistes italiens contemporains: “Le rêve, la couleur, le signe”.

A prendre une vue d’ensemble des œuvres exposées, on s’aperçoit qu’au-delà de la diversité des écoles qui y figurent, la plupart de ces artistes ont abordé les courants modernes et même ceux, supposés d’avant-garde, qui sont souvent, aujourd’hui, un grand sujet de discorde, parce que certains les jugent comme des phénomènes insolites, les produits incongrus d’une recherche discutable.
Cependant, toutes les réalisations s’insèrent dans la continuité historique de l’art italien, découlent d’expériences antérieures dont ils sont une suite logique.

Collection d’œuvres exposées.

Tous ont, à peu près, un point commun. Ils tentent d’exprimer leurs émotivités devant les éléments de la nature ou les événements, mais ils synthétisent leurs compositions, dont ils ne conservent que les lignes essentielles. Ils se veulent des artistes de synthèse, se proposant de concilier art figuratif, art abstrait et nouvelles technologies.
Dans sa présentation de l’exposition, M. Gerlando Butti, directeur de l’Institut culturel italien, précise que les travaux de ces artistes naissent du quotidien, d’un regard introspectif qui mène à la représentation d’un vécu personnel, extérieur ou intérieur, au sein d’un enregistrement de micro-événement et de gestes symboliques, souvent dans une dimension strictement privée. Mais ils restent toujours reliés à la tradition italienne de par l’histoire et la culture.
Il apparaît, aussi, que la variété des discours artistiques est comme soulignée par les différentes origines géographiques des artistes qui couvrent des régions assez vastes, du Piémont à la Sicile, de la Compagnie aux Pouilles et de la Romagne au Latium. Si le cheminement italien a toujours été et demeure, essentiellement, celui du dessin accompli et défini jusqu’aux limites du réalisme italien, semble aussi, le sentiment de ceux, parmi les jeunes générations, qui tendent vers un chemin abstrait ou vers l’utilisation dans leur art des nouvelles technologies.
L’exposition offre une occasion de confrontation et de synthèse, dans un contexte pédagogique. Des interprétations puissantes et des compositions subtiles voisinent avec d’autres plus simples et dépouillées, chaque œuvre témoignant d’une grande indépendance de pensée.

Par NICOLE MALHAMÉ HARFOUCHE

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