TOURNÉE RÉGIONALE RÉUSSIE DU PRÉSIDENT LAHOUD
LA MOBILISATION FACE AUX ÉCHÉANCES DÉCISIVES

Ma tournée arabe du président de la République s’est transformée en manifestations d’appui au président Emile Lahoud et à son gouvernement que nos compatriotes établis dans les Etats frères ont remercié d’avoir, par ses prises de position foncièrement nationales, sa transparence et sa droiture, consolidé la confiance dans notre pays et raffermi l’unité nationale.
 
Le président Emile Lahoud en 
conversation avec le roi Fahd Ben 
Abdel-Aziz au palais “As-Salam” à Djeddah.
Le chef de l’Etat accueilli par le prince
héritier Abdallah d’Arabie séoudite...

Le chef de l’Etat a été visiblement ému par l’accueil chaleureux qui lui a été réservé par les Libanais de Djeddah et du Koweit à qui il a dit: “Je ne fais que mon devoir”. Puis, les rassurant quant à l’avenir, il leur a tenu ce langage: “Point n’est besoin de poser des questions et de manifester de l’inquiétude. Je suis optimiste et je vous demande de vous tranquilliser, car le Liban est très fort”.
Le président Lahoud est arrivé à Koweit dimanche, venant d’Arabie séoudite où le roi Fahd a offert un banquet en son honneur suivi, le lendemain matin, d’une réunion de travail entre, du côté libanais: MM. Georges Corm, Najib Mikati, Arthur Nazarian, ministres; Bassam Naamani, ambassadeur du Liban en Arabie séoudite; Boutros Labaki, vice-président du CDR et, du côté séoudien: MM. Fouad Abdessalam Al-Farissi, ministre de l’Information et Jaafar el-Fakih, ministre du Commerce, qui a déclaré à l’issue de la rencontre: “Nous avons échangé les vues sur les relations bilatérales au double plan commercial et économique. Le royaume d’Arabie séoudite est lié, depuis des années, au Liban par des relations commerciales privilégiées qui ont connu un grand essor. Le volume des échanges commerciaux durant l’année écoulée s’est élevé à plus de 700 millions de rials, de part et d’autre”.
Il a ajouté: “Plus de cent-vingt-cinq projets mixtes seront exécutés en coopération entre les deux pays. Aussi, avons-nous décidé de multiplier les visites entre les hommes d’affaires et d’organiser des foires pour mieux faire connaître nos produits respectifs, les possibilités d’investissements et du commerce libre. Et ce, afin de faciliter les échanges et de les affranchir des taxes douanières. D’ores et déjà, un projet d’accord bilatéral sur la double imposition est en cours d’élaboration, son adoption étant de nature à rassurer les milieux d’affaires et commerciaux dans les deux pays”.

ENTENTE ET COMPRÉHENSION LIBANO-SÉOUDITES
Quant aux entretiens que le président Lahoud a eus avec le roi Fahd et le prince héritier Abdallah Ben Abdel-Aziz, ils ont été caractérisés par une entente et une compréhension parfaites, en ce qui concerne, surtout, la situation au Liban et la nécessité de le soutenir.
Le climat des pourparlers a été identique au Koweit avec cheikh Jaber As-Sabah et les autres responsables de la principauté.
Les résultats enregistrés dès le premier jour, prouvent que la tournée arabe du chef de l’Etat est la plus réussie qu’un président libanais ait effectuée jusqu’à ce jour.
Le président de la République a entamé sa visite à Koweit dimanche.
A sa descente d’avion, il a été accueilli par l’Emir Jaber As-Sabah, cheikh Saad el-Abdallah As-Sabah, Premier ministre et les hauts dignitaires de la principauté.
Le président Lahoud arrivait d’Arabie séoudite au terme d’un séjour de vingt-quatre heures au cours duquel il a conféré avec le roi Fahd, le prince héritier Abdallah, vice-président du Conseil, chef de la Garde nationale et les hauts responsables du royaume.
Le roi Fahd et le prince Abdallah ont réaffirmé l’appui de l’Arabie séoudite à notre pays selon les constantes libanaises connues et leur détermination à raffermir les relations entre les deux pays dans tous les domaines.
Le président Lahoud a rencontré les Libanais d’Arabie séoudite qui lui ont réservé un accueil autant enthousiaste que chaleureux et à qui il s’est adressé en ces termes: “En ces jours cruciaux, la position libanaise doit être claire pour tous. Vous savez combien le sionisme mondial est puissant par ses médias qui laissent croire à l’opinion internationale que nous ne voulons pas le retrait et l’application de la résolution 425. Israël ment: nous sommes pour l’application de cette résolution qui exige le retrait israélien sans conditions, alors que l’Etat hébreu réclame des arrangements de sécurité, ce à quoi la 425 ne fait pas mention”. Puis, le président Lahoud a évoqué le mémorandum qu’il a adressé à M. Kofi Annan, secrétaire général des Nations Unies, en précisant que le texte de ce mémorandum avait été longuement examiné en Conseil des ministres.
“Ils parlent de retrait et menacent de brûler notre terre, a ajouté le chef de l’Etat. Qu’ils se retirent et ce sera un jour de fête et aujourd’hui avant demain, mais nous n’acceptons pas les menaces et n’aurons pas recours à la diplomatie secrète”.
Ensuite, il pose ces questions: “L’application de la résolution 425 se fait-elle par les menaces ou par l’agression, la violation de notre espace aérien et l’attaque des pêcheurs dans les ports? Nous sommes des partisans de paix et non des amateurs de guerre, mais nous voulons une paix juste et globale pour qu’elle soit stable et permanente”.
Le président Lahoud explique la position de l’Etat envers le sujet des camps palestiniens. “La paix juste et globale ne peut se réaliser, si les Palestiniens ne réintègrent pas leur terre, leur droit au retour leur étant reconnu par la résolution 194 du Conseil de Sécurité”.
Il rappelle que, lors du retrait de l’ALS de Jezzine, ils ont laissé craindre des remous et ont tenté de nous attirer dans le guet-apens israélien. “Jezzine a été sauvé et la Résistance s’est poursuivie. Quatre jours plus tard, quatre hauts magistrats ont été assassinés, à Saïda et les criminels ont cherché refuge dans un camp palestinien.
“Le second événement grave s’est produit la nuit du Nouvel An dans le jurd de Dennieh. Il est apparu que les armes utilisées par les rebelles étaient venues des camps. L’Armée qui bénéficie de l’appui des Libanais, a accompli son devoir”.
Le président Lahoud en vient à parler de la crise économique qu’il qualifie de “grande”, disant que tous en connaissent les causes d’un point de vue déterminé: “Nous vivons dans un pays qui respecte la liberté d’opinion et la préserve. Mais il ne faut pas porter atteinte au Liban et à ses intérêts au nom de cette liberté”.
Après avoir souligné l’influence de la dette publique sur la crise économique, le président Lahoud s’est dit optimiste quant à l’avenir et a terminé son speech en ces termes: “Soyez sûrs qu’il n’y a pas de pays plus fort que le nôtre quand ses fils sont unis”.
 
... par cheikh Zayed Ben Sultan Al-Nahyane,
Emir de l’EEAU à Abu Dhabi...
... Et par cheikh Jaber el-Ahmed 
As-Sabah, Emir du Koweit.

L’ESCALE KOWEITIENNE
A Koweit, le chef de l’Etat a eu des entretiens avec l’Emir, cheikh Jaber el-Ahmed As-Sabah ayant porté sur la position libano-syrienne envers la libération du Liban-Sud et les hauteurs du Golan, en vue d’une paix juste et globale, tout en affirmant la concomitance des volets libanais et syrien des négociations.
De même, les deux chefs d’Etat ont échangé les vues sur les relations bilatérales au double plan commercial et économique, comme sur le renforcement de la coopération entre les deux pays dans les domaines touristique et culturel. Le Koweit soutient notre pays, partant de sa conviction que “ce qui rapproche les deux pays se passe de preuves”, ce qui pousse l’émirat à soutenir le Liban, politiquement et économiquement, tout en se solidarisant avec lui dans les différents domaines.
Cheikh As-Sabah a, également, réaffirmé l’appui de la principauté à l’unité du front libano-syrien, en vue d’un retrait israélien, loin de toute manœuvre.
Au terme des pourparlers, l’Emir As-Sabah a remis au président Lahoud la plus haute distinction koweitienne - le Grand Cordon d’Al-Moubarak - qui n’est décernée qu’aux chefs d’Etat.
A son tour, le président Lahoud a décoré l’Emir du Mérite libanais hors classe. Le séjour du président à Koweit a été clôturé par un grand banquet que son éminent hôte a offert en son honneur et par une rencontre avec les Libanais de la principauté.

DE L’EEAU À QATAR
La troisième journée de la tournée arabe du chef de l’Etat, l’a conduit mardi à l’Etat des émirats arabes unis (EEAU) où il a conféré avc cheikh Zayed Ben Sultan Al-Nahyane.
A 9 heures du matin, le président Lahoud a rencontré les Libanais établis dans cet émirat du Golfe, à qui il a exposé la situation dans la mère-patrie et dénoncé les médias étrangers influencés par Israël qui tente d’induire l’opinion publique en erreur, en ce qui concerne, notamment, le retrait de “Tsahal” du Liban-Sud, en laissant croire que le Liban officiel serait opposé au départ des forces israéliennes.
La visite présidentielle, en ce moment précis, revêt une importance particulière, car elle contribue à rappeler les constantes libanaises et la position véritable du Liban envers le retrait israélien et à empêcher l’Etat hébreu d’appliquer la résolution 425 de manière à servir ses intérêts, cette dernière exigeant un retrait inconditionnel. Avant de quitter le Koweit, le président de la République a eu un long tête-à-tête avec cheikh Jaber As-Sabah et d’autres responsables koweitiens à qui il a expliqué la position libanaise envers l’opération de paix.
Le président Lahoud est arrivé à Abou-Dhabi lundi en début d’après-midi. Il a été accueilli à sa descente d’avion par S.A. le prince héritier, cheikh Khalifa Ben Zayed Al-Nahyane, pendant que l’artillerie tirait une salve de vingt-et-un coups de canon.
Après une brève halte au salon d’honneur de l’aérogare, cheikh Khalifa a accompagné son éminent hôte à l’hôtel Inter-Continental.
Le premier round des pourparlers bipartites devait avoir lieu vers 19 heures, suivi d’un banquet. Les entretiens ont porté sur l’opération de paix et, spécialement, sur les obstacles suscités par Israël pour en entraver le processus, ainsi que sur la situation au Liban-Sud, le retrait israélien d’ici au mois de juillet et le soutien émirati au Liban dans les différents domaines.
Dans le même temps, M. Najib Mikati, ministre des Travaux publics et des Transports, tenait une réunion de travail avec son homologue émirati, M. Hmayed Ben Ahmed Moalla, échangeant avec lui les points de vue à propos des questions d’intérêt commun aux deux pays.
 
Le président Lahoud reçu par cheikh 
Hamad Ben Khalifa Al-Thani, Emir de Qatar...
... Et par cheikh Hamad Ben Issa 
Al Khalifa, Emir de Bahrein.

INAUGURATION DU CENTRE SCIENTIFIQUE DE SALIMIEH
Avant de quitter le Koweit, le président Lahoud a assisté à l’inauguration du Centre scientifique koweitien à Salimieh aux côtés de l’Emir As-Sabah qui a laissé au chef de l’Etat le soin de couper le ruban tendu à l’entrée de cette institution.
Auparavant, les entretiens libano-koweitiens avaient permis aux hauts responsables des deux pays de passer en revue la conjoncture régionale et la situation au Liban-Sud. Le président Lahoud en a profité pour remercier la principauté et son chef de leur soutien au Liban contre les agressions israéliennes et leur souci d’en effacer les séquelles.
Il a, également, rappelé la position officielle du Liban envers le retrait israélien et le problème des réfugiés palestiniens, insistant sur la nécessité d’assurer leur retour à leur terre en Palestine.
La partie koweitienne a réaffirmé son appui au Liban et la nécessité d’instaurer une paix juste et globale au Proche-Orient, par le retrait total d’Israël des territoires occupés au Liban-Sud et sur les hauteurs du Golan et la reconnaissance aux réfugiés du droit de retour.
Cheikh Jaber As-Sabah a réitéré la détermination de la principauté à venir en aide au Liban, surtout dans le domaine de la reconstruction.
Le président Lahoud a exprimé la gratitude du Liban pour le soutien permanent de l’émirat, surtout à la suite de la dernière agression israélienne. S.A. cheikh Sabah el-Ahmed As-Sabah, vice-président du Conseil et ministre des Affaires étrangères, s’étant rendu à Beyrouth pour manifester l’appui permanent de la principauté.
Le chef de l’Etat a dit encore que le Liban aspirait à une paix juste et globale, le soutien du Koweit lui permettant de mettre en échec les tentatives de l’Etat hébreu visant à imposer la paix dans la région à ses propres conditions. “Le Liban, a-t-il conclu, restera la seconde patrie des Koweitiens”.

CONTACT LAHOUD-HOSS
Le président Lahoud devait recevoir une communication téléphonique du président Salim Hoss qu’il a mis au courant de la teneur de ses entretiens avec les responsables séoudiens et koweitiens, tout en échangeant les vues sur les questions d’actualité.
M. Hoss a conféré, au téléphone avec M. Farouk Chareh, ministre syrien des A.E., à propos des derniers développements de la conjoncture régionale, suite à la notification par Tel-Aviv au secrétaire général des Nations Unies, de sa décision de retirer les forces israéliennes du Liban-Sud avant le 7 juillet. Par la même occasion, le chef du gouvernement a rappelé les constantes libanaises, sur base desquelles il poursuit sa politique de paix dans la région:
1) Le Liban réclame l’application de la résolution 425 qui exige le retrait inconditionnel de “Tsahal” jusqu’aux frontières internationalement reconnues.
2) Le Liban ne peut assumer la sécurité des frontières nord d’Israël et rejette les menaces israéliennes faisant état d’attaques de représailles en cas d’opérations de la Résistance après le retrait.
3) Si l’Etat hébreu qui dispose d’une machine militaire évoluée est incapable de garantir la sécurité de sa frontière, comment peut-il faire assumer au Liban la responsabilité d’une telle mission?
4) La sécurité et la stabilité dans la région proche-orientale ne peuvent être assurées en dehors d’un règlement juste et global du conflit et des problèmes qui en découlent, en tête desquels celui des réfugiés palestiniens. D’ailleurs, au cours de sa visite au Koweit, le président de la République a déclaré: “Le Liban n’accepte pas de garantir la sécurité d’Israël”.


Le chef de l’Etat accueilli par son homologue iranien.

LAHOUD À ABU DHABI: “LA VICTOIRE NE DOIT PAS ATTÉNUER
NOTRE MÉFIANCE VIS-À-VIS D’ISRAËL
Après Djeddah, Koweit et Abu Dhabi, le chef de l’Etat a atterri mardi à Doha où il a été accueilli à sa descente d’avion par le chef de l’émirat, cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani.
Les deux chefs d’Etat ont aussitôt passé en revue les développements de la conjoncture régionale et le processus de paix. Cheikh Hamad a réaffirmé son soutien au Liban pour faire face à l’occupation israélienne et contraindre l’Etat hébreu à se conformer aux résolutions de l’ONU.
Ils ont, également, évoqué les perspectives de coopération entre les deux pays dans les différents domaines et insisté sur la nécessité de renforcer les relations bilatérales dans l’intérêt commun.
“La visite du président Lahoud, a déclaré cheikh Hamad, intervient dans le cadre des liens fraternels existant entre le Liban et Qatar. La Résistance est une action légitime, le peuple libanais nous ayant donné la leçon et l’exemple sur ce plan”. Le président de la République devait rencontrer les Libanais de la principauté dans l’un des salons de l’hôtel “Sheraton” où il est descendu avec sa suite.
Cheikh Hamad a été décoré par le président Lahoud du Grand Cordon de l’Ordre national du Cèdre et l’Emir a fait don d’une parcelle de terrain d’une superficie de 25.000 mètres carrés, pour servir d’emplacement à une école où les enfants des Libanais de Qatar pourront faire leurs études.
Avant de quitter Abu Dhabi, M. Georges Corm, ministre des Finances, a conféré avec son homologue émirati, cheikh Sultan Ben Zayed Al-Nahyane, vice-président du Conseil, en présence des responsables de l’Organisme pour l’exploitation et le Fonds d’Abu Dhabi pour le développement. De son côté, M. Zouhair Hamdane, secrétaire général du palais Bustros, a tenu une réunion de travail avec le secrétaire du ministère des Affaires étrangères de l’EEAU, M. Seif Saïd Saëd, alors que M. Boutros Labaki, vice-président du CDR, rencontrait M. Saïd el-Khalfane, directeur général du Fonds pour le développement.

À ABU DHABI
A Abu Dhabi, le président de la République avait eu des entretiens avec cheikh Zayed Ben Sultan Al-Nahyane ayant porté sur les relations bilatérales, les questions d’intérêt commun aux deux pays et les derniers développements de la conjoncture régionale.
Cheikh Zayed a réitéré son soutien total au Liban, conformément aux constantes d’une paix juste et globale, non selon les conditions d’Israël “qui s’emploie à compromettre la sécurité des autres, à travers des manœuvres dilatoires. Ceci exige le raffermissement de la solidarité interarabe pour déjouer les plans séditieux de l’Etat hébreu et ses visées connues de tous”.
Le président Lahoud a remercié son éminent hôte de ses sentiments et de son appui, comme de la participation de l’EEAU à la conférence des ministres arabes des Affaires étrangères qui a tenu ses assises, le mois dernier, à Beyrouth.
Le président Lahoud a reçu les membres de la communauté libanaise à qui il a tenu ce langage: “Depuis vingt-deux ans, nous attendons le jour où Israël évacuera notre territoire. Ce jour-là, le Liban triomphera de son ennemi grâce à sa résistance, aux sacrifices consentis et à son Armée qui auront forcé l’armée israélienne à évacuer notre sol après des années d’agressions. C’est une grande victoire pour notre pays qui a résolu de recouvrer son droit par la force de sa volonté, autant que par la solidarité de son peuple et de son unité autour de l’Armée.
“Cette victoire, a ajouté le président Lahoud, ne doit pas atténuer de notre méfiance vis-à-vis d’Israël qui ne tient pas ses engagements et fait le contraire de ce qu’il promet. Nous attendrons donc pour nous assurer qu’il se retire de tout notre territoire, cesse ses agressions par les voies maritime et aérienne et libère nos concitoyens détenus dans ses prisons. A la lumière de cela, nous déciderons des mesures à prendre par la suite.”
Le président de la République a poursuivi: “Ce retrait israélien ne signifie pas l’instauration de la paix juste, globale et permanente qui exige, notamment, l’application des résolutions des Nations Unies relatives au retrait et aux droits arabes, dont celui du retour aux réfugiés palestiniens. Nous ne voulons pas léguer à nos fils des illusions mais une solution radicale à nos problèmes”.
Le chef de l’Etat s’est dit optimiste quant à l’avenir du Liban, “grâce à l’unité de ses fils et à leur capacité d’édifier leur patrie pour la faire bénéficier de la prospérité et du progrès”.
Se félicitant de la réunification de l’Armée, il a affirmé que “l’Etat se relèvera dans toute l’acception du terme et sera au service de toute la patrie et de tout le peuple”..
Enfin, le président Lahoud a remercié l’EEAU de l’hospitalité qu’il accorde aux Libanais. “Nous ne pouvons oublier son soutien au Liban dans les moments d’épreuve, selon les directives de son chef, cheikh Zayed Ben Sultan Al-Nahyane”. Le président de la République devait recevoir un appel téléphonique du président Salim Hoss qui l’a mis au courant des développements de la conjoncture locale et a pris connaissance du climat et de la teneur de ses entretiens à Abu-Dhabi.

ACCUEIL CHALEUREUX AU PRÉSIDENT LAHOUD À TÉHÉRAN
Venant de Bahrein, cinquième étape de sa tournée arabe, le président Lahoud est arrivé dans l’après-midi de mercredi à Téhéran. Reçu à sa descente d’avion par le président Mohamed Khatami, entouré des hauts dignitaires de la République islamique, le chef de l’Etat a eu hier, jeudi, une rencontre avec l’ayatollah Khaménéi, guide de la Révolution, initialement non prévue au programme. D’ailleurs, celui-ci reçoit rarement les chefs d’Etat étrangers lors de leur visite à Téhéran.
Le premier sommet libano-iranien depuis quarante ans, s’est déroulé dans une atmosphère cordiale, donnant la dimension de l’affection que les responsables et le peuple iraniens vouent au Liban et à son peuple.
Le président Khatami s’est entretenu avec son homologue libanais en langue perse, bien qu’il s’exprime en langue arabe. Aussi, s’est-il fait assister d’un interprète tout au long de son tête-à-tête avec le président Lahoud et durant le banquet qu’il a offert en l’honneur de son éminent hôte. Le président de la République a commencé sa seconde journée iranienne par un entretien avec M. Kamal Kharazi, chef de la diplomatie iranienne, à 8h30.
Puis, après sa visite à l’ayatollah Khaménéi vers 10h30, il a fleuri la tombe de l’ayatollah Khomeiny. Il devait quitter Téhéran à 13h30, clôturant son périple au Caire.
Quant aux entretiens officiels libano-iraniens, ils ont porté, essentiellement, sur le retrait israélien du Liban-Sud, le rôle de l’Armée et de la Résistance libanaise dont l’action a forcé “Tsahal” à évacuer le territoire libanais, ainsi que sur l’étape devant suivre le retrait.
Accueilli, officiellement, à sa descente d’avion à l’aéroport de Mehrabad, le président Lahoud a été accompagné par le ministre iranien de l’Habitat jusqu’au “Palais Vert” où le président Khatami l’a reçu, entouré des hauts dignitaires de la République et des membres du corps diplomatique.
Puis, a commencé le premier round des entretiens bipartites qui ont été concentrés sur la conjoncture proche-orientale, dans son ensemble et les manœuvres israéliennes visant à en imposer au Liban et à la Syrie pour instaurer la paix à ses propres conditions.
Dans un second round, les relations bilatérales ont été passées en revue, les deux parties ayant insisté sur la nécessité de les renforcer davantage dans les différents domaines. L’Iran fait part de sa disposition à contribuer au relèvement économique du Liban et à la reconstruction des régions libanaises dévastées par la guerre.
Le président Khatami a réaffirmé le soutien de son pays au Liban et à la Résistance, disant que “la question libanaise est considérée comme celle du gouvernement et du peuple iraniens”.
M. Mohamed Ali Sabhani, ambassadeur d’Iran à Beyrouth, a déclaré: “La visite présidentielle revêt une importance capitale dans les circonstances que traversent le Liban et la région” et a réaffirmé: “la solidarité de l’Iran avec le Liban face à la sauvagerie sioniste”.

DE QATAR À BAHREIN
Le président Lahoud avait quitté Qatar pour gagner Bahrein où l’Emir cheikh Hamad Ben Issa Al-Khalifa l’a accueilli à l’aéroport, avec le prince héritier Salmane Ben Hamad Al-Khalifa et les hauts responsables de la principauté.
Cheikh Hamad a réitéré l’appui de son pays au Liban, face aux menaces israéliennes et aux manœuvres de l’Etat hébreu qui bloque le processus de paix. De même, il a soutenu la concomitance des volets libanais et syrien et la solidarité entre Beyrouth et Damas.
Le président Lahoud a remercié le chef de Qatar de son soutien et de la participation de son pays à la conférence des ministres arabes des A.E. qui s’est tenue dernièrement à Beyrouth. Dans un second temps, les membres de la suite présidentielle devaient se joindre à la réunion, ainsi que leurs homologues qatariotes. Le président Lahoud et cheikh Hamad ont échangé, à cette occasion, des décorations avant de passer à table.
Bahrein a été la cinquième station du périple présidentiel où le président Lahoud a entendu les mêmes affirmations quant au soutien de l’émirat au Liban face aux agressions israéliennes.
Avant de quitter Manama, le chef de l’Etat a adressé à cheikh Hamad Ben Issa Al-Khalifa - comme il l’a fait pour les autres chefs d’Etat des pays visités  - un message dans lequel il l’a remercié de son accueil et des bons sentiments qu’il a exprimés envers le Liban et son peuple.
Le président de la République se trouve depuis hier au Caire où il a eu avec le président Hosni Moubarak des entretiens qualifiés de fructueux, devant donner des résultats positifs, surtout au double plan politique et économique, l’Egypte étant considérée comme le soutien principal de tous les Etats arabes dans les instances internationales.


Home
Home