![]() conversation avec le roi Fahd Ben Abdel-Aziz au palais “As-Salam” à Djeddah. |
![]() héritier Abdallah d’Arabie séoudite... |
Le chef de l’Etat a été visiblement ému par l’accueil
chaleureux qui lui a été réservé par les Libanais
de Djeddah et du Koweit à qui il a dit: “Je ne fais que mon devoir”.
Puis, les rassurant quant à l’avenir, il leur a tenu ce langage:
“Point n’est besoin de poser des questions et de manifester de l’inquiétude.
Je suis optimiste et je vous demande de vous tranquilliser, car le Liban
est très fort”.
Le président Lahoud est arrivé à Koweit dimanche,
venant d’Arabie séoudite où le roi Fahd a offert un banquet
en son honneur suivi, le lendemain matin, d’une réunion de travail
entre, du côté libanais: MM. Georges Corm, Najib Mikati, Arthur
Nazarian, ministres; Bassam Naamani, ambassadeur du Liban en Arabie séoudite;
Boutros Labaki, vice-président du CDR et, du côté séoudien:
MM. Fouad Abdessalam Al-Farissi, ministre de l’Information et Jaafar el-Fakih,
ministre du Commerce, qui a déclaré à l’issue de la
rencontre: “Nous avons échangé les vues sur les relations
bilatérales au double plan commercial et économique. Le royaume
d’Arabie séoudite est lié, depuis des années, au Liban
par des relations commerciales privilégiées qui ont connu
un grand essor. Le volume des échanges commerciaux durant l’année
écoulée s’est élevé à plus de 700 millions
de rials, de part et d’autre”.
Il a ajouté: “Plus de cent-vingt-cinq projets mixtes seront
exécutés en coopération entre les deux pays. Aussi,
avons-nous décidé de multiplier les visites entre les hommes
d’affaires et d’organiser des foires pour mieux faire connaître nos
produits respectifs, les possibilités d’investissements et du commerce
libre. Et ce, afin de faciliter les échanges et de les affranchir
des taxes douanières. D’ores et déjà, un projet d’accord
bilatéral sur la double imposition est en cours d’élaboration,
son adoption étant de nature à rassurer les milieux d’affaires
et commerciaux dans les deux pays”.
ENTENTE ET COMPRÉHENSION LIBANO-SÉOUDITES
Quant aux entretiens que le président Lahoud a eus avec le roi
Fahd et le prince héritier Abdallah Ben Abdel-Aziz, ils ont été
caractérisés par une entente et une compréhension
parfaites, en ce qui concerne, surtout, la situation au Liban et la nécessité
de le soutenir.
Le climat des pourparlers a été identique au Koweit avec
cheikh Jaber As-Sabah et les autres responsables de la principauté.
Les résultats enregistrés dès le premier jour,
prouvent que la tournée arabe du chef de l’Etat est la plus réussie
qu’un président libanais ait effectuée jusqu’à ce
jour.
Le président de la République a entamé sa visite
à Koweit dimanche.
A sa descente d’avion, il a été accueilli par l’Emir
Jaber As-Sabah, cheikh Saad el-Abdallah As-Sabah, Premier ministre et les
hauts dignitaires de la principauté.
Le président Lahoud arrivait d’Arabie séoudite au terme
d’un séjour de vingt-quatre heures au cours duquel il a conféré
avec le roi Fahd, le prince héritier Abdallah, vice-président
du Conseil, chef de la Garde nationale et les hauts responsables du royaume.
Le roi Fahd et le prince Abdallah ont réaffirmé l’appui
de l’Arabie séoudite à notre pays selon les constantes libanaises
connues et leur détermination à raffermir les relations entre
les deux pays dans tous les domaines.
Le président Lahoud a rencontré les Libanais d’Arabie
séoudite qui lui ont réservé un accueil autant enthousiaste
que chaleureux et à qui il s’est adressé en ces termes: “En
ces jours cruciaux, la position libanaise doit être claire pour tous.
Vous savez combien le sionisme mondial est puissant par ses médias
qui laissent croire à l’opinion internationale que nous ne voulons
pas le retrait et l’application de la résolution 425. Israël
ment: nous sommes pour l’application de cette résolution qui exige
le retrait israélien sans conditions, alors que l’Etat hébreu
réclame des arrangements de sécurité, ce à
quoi la 425 ne fait pas mention”. Puis, le président Lahoud a évoqué
le mémorandum qu’il a adressé à M. Kofi Annan, secrétaire
général des Nations Unies, en précisant que le texte
de ce mémorandum avait été longuement examiné
en Conseil des ministres.
“Ils parlent de retrait et menacent de brûler notre terre, a
ajouté le chef de l’Etat. Qu’ils se retirent et ce sera un jour
de fête et aujourd’hui avant demain, mais nous n’acceptons pas les
menaces et n’aurons pas recours à la diplomatie secrète”.
Ensuite, il pose ces questions: “L’application de la résolution
425 se fait-elle par les menaces ou par l’agression, la violation de notre
espace aérien et l’attaque des pêcheurs dans les ports? Nous
sommes des partisans de paix et non des amateurs de guerre, mais nous voulons
une paix juste et globale pour qu’elle soit stable et permanente”.
Le président Lahoud explique la position de l’Etat envers le
sujet des camps palestiniens. “La paix juste et globale ne peut se réaliser,
si les Palestiniens ne réintègrent pas leur terre, leur droit
au retour leur étant reconnu par la résolution 194 du Conseil
de Sécurité”.
Il rappelle que, lors du retrait de l’ALS de Jezzine, ils ont laissé
craindre des remous et ont tenté de nous attirer dans le guet-apens
israélien. “Jezzine a été sauvé et la Résistance
s’est poursuivie. Quatre jours plus tard, quatre hauts magistrats ont été
assassinés, à Saïda et les criminels ont cherché
refuge dans un camp palestinien.
“Le second événement grave s’est produit la nuit du Nouvel
An dans le jurd de Dennieh. Il est apparu que les armes utilisées
par les rebelles étaient venues des camps. L’Armée qui bénéficie
de l’appui des Libanais, a accompli son devoir”.
Le président Lahoud en vient à parler de la crise économique
qu’il qualifie de “grande”, disant que tous en connaissent les causes d’un
point de vue déterminé: “Nous vivons dans un pays qui respecte
la liberté d’opinion et la préserve. Mais il ne faut pas
porter atteinte au Liban et à ses intérêts au nom de
cette liberté”.
Après avoir souligné l’influence de la dette publique
sur la crise économique, le président Lahoud s’est dit optimiste
quant à l’avenir et a terminé son speech en ces termes: “Soyez
sûrs qu’il n’y a pas de pays plus fort que le nôtre quand ses
fils sont unis”.
![]() Emir de l’EEAU à Abu Dhabi... |
![]() As-Sabah, Emir du Koweit. |
L’ESCALE KOWEITIENNE
A Koweit, le chef de l’Etat a eu des entretiens avec l’Emir, cheikh
Jaber el-Ahmed As-Sabah ayant porté sur la position libano-syrienne
envers la libération du Liban-Sud et les hauteurs du Golan, en vue
d’une paix juste et globale, tout en affirmant la concomitance des volets
libanais et syrien des négociations.
De même, les deux chefs d’Etat ont échangé les
vues sur les relations bilatérales au double plan commercial et
économique, comme sur le renforcement de la coopération entre
les deux pays dans les domaines touristique et culturel. Le Koweit soutient
notre pays, partant de sa conviction que “ce qui rapproche les deux pays
se passe de preuves”, ce qui pousse l’émirat à soutenir le
Liban, politiquement et économiquement, tout en se solidarisant
avec lui dans les différents domaines.
Cheikh As-Sabah a, également, réaffirmé l’appui
de la principauté à l’unité du front libano-syrien,
en vue d’un retrait israélien, loin de toute manœuvre.
Au terme des pourparlers, l’Emir As-Sabah a remis au président
Lahoud la plus haute distinction koweitienne - le Grand Cordon d’Al-Moubarak
- qui n’est décernée qu’aux chefs d’Etat.
A son tour, le président Lahoud a décoré l’Emir
du Mérite libanais hors classe. Le séjour du président
à Koweit a été clôturé par un grand banquet
que son éminent hôte a offert en son honneur et par une rencontre
avec les Libanais de la principauté.
DE L’EEAU À QATAR
La troisième journée de la tournée arabe du chef
de l’Etat, l’a conduit mardi à l’Etat des émirats arabes
unis (EEAU) où il a conféré avc cheikh Zayed Ben Sultan
Al-Nahyane.
A 9 heures du matin, le président Lahoud a rencontré
les Libanais établis dans cet émirat du Golfe, à qui
il a exposé la situation dans la mère-patrie et dénoncé
les médias étrangers influencés par Israël qui
tente d’induire l’opinion publique en erreur, en ce qui concerne, notamment,
le retrait de “Tsahal” du Liban-Sud, en laissant croire que le Liban officiel
serait opposé au départ des forces israéliennes.
La visite présidentielle, en ce moment précis, revêt
une importance particulière, car elle contribue à rappeler
les constantes libanaises et la position véritable du Liban envers
le retrait israélien et à empêcher l’Etat hébreu
d’appliquer la résolution 425 de manière à servir
ses intérêts, cette dernière exigeant un retrait inconditionnel.
Avant de quitter le Koweit, le président de la République
a eu un long tête-à-tête avec cheikh Jaber As-Sabah
et d’autres responsables koweitiens à qui il a expliqué la
position libanaise envers l’opération de paix.
Le président Lahoud est arrivé à Abou-Dhabi lundi
en début d’après-midi. Il a été accueilli à
sa descente d’avion par S.A. le prince héritier, cheikh Khalifa
Ben Zayed Al-Nahyane, pendant que l’artillerie tirait une salve de vingt-et-un
coups de canon.
Après une brève halte au salon d’honneur de l’aérogare,
cheikh Khalifa a accompagné son éminent hôte à
l’hôtel Inter-Continental.
Le premier round des pourparlers bipartites devait avoir lieu vers
19 heures, suivi d’un banquet. Les entretiens ont porté sur l’opération
de paix et, spécialement, sur les obstacles suscités par
Israël pour en entraver le processus, ainsi que sur la situation au
Liban-Sud, le retrait israélien d’ici au mois de juillet et le soutien
émirati au Liban dans les différents domaines.
Dans le même temps, M. Najib Mikati, ministre des Travaux publics
et des Transports, tenait une réunion de travail avec son homologue
émirati, M. Hmayed Ben Ahmed Moalla, échangeant avec lui
les points de vue à propos des questions d’intérêt
commun aux deux pays.
![]() Hamad Ben Khalifa Al-Thani, Emir de Qatar... |
![]() Al Khalifa, Emir de Bahrein. |
INAUGURATION DU CENTRE SCIENTIFIQUE DE SALIMIEH
Avant de quitter le Koweit, le président Lahoud a assisté
à l’inauguration du Centre scientifique koweitien à Salimieh
aux côtés de l’Emir As-Sabah qui a laissé au chef de
l’Etat le soin de couper le ruban tendu à l’entrée de cette
institution.
Auparavant, les entretiens libano-koweitiens avaient permis aux hauts
responsables des deux pays de passer en revue la conjoncture régionale
et la situation au Liban-Sud. Le président Lahoud en a profité
pour remercier la principauté et son chef de leur soutien au Liban
contre les agressions israéliennes et leur souci d’en effacer les
séquelles.
Il a, également, rappelé la position officielle du Liban
envers le retrait israélien et le problème des réfugiés
palestiniens, insistant sur la nécessité d’assurer leur retour
à leur terre en Palestine.
La partie koweitienne a réaffirmé son appui au Liban
et la nécessité d’instaurer une paix juste et globale au
Proche-Orient, par le retrait total d’Israël des territoires occupés
au Liban-Sud et sur les hauteurs du Golan et la reconnaissance aux réfugiés
du droit de retour.
Cheikh Jaber As-Sabah a réitéré la détermination
de la principauté à venir en aide au Liban, surtout dans
le domaine de la reconstruction.
Le président Lahoud a exprimé la gratitude du Liban pour
le soutien permanent de l’émirat, surtout à la suite de la
dernière agression israélienne. S.A. cheikh Sabah el-Ahmed
As-Sabah, vice-président du Conseil et ministre des Affaires étrangères,
s’étant rendu à Beyrouth pour manifester l’appui permanent
de la principauté.
Le chef de l’Etat a dit encore que le Liban aspirait à une paix
juste et globale, le soutien du Koweit lui permettant de mettre en échec
les tentatives de l’Etat hébreu visant à imposer la paix
dans la région à ses propres conditions. “Le Liban, a-t-il
conclu, restera la seconde patrie des Koweitiens”.
CONTACT LAHOUD-HOSS
Le président Lahoud devait recevoir une communication téléphonique
du président Salim Hoss qu’il a mis au courant de la teneur de ses
entretiens avec les responsables séoudiens et koweitiens, tout en
échangeant les vues sur les questions d’actualité.
M. Hoss a conféré, au téléphone avec M.
Farouk Chareh, ministre syrien des A.E., à propos des derniers développements
de la conjoncture régionale, suite à la notification par
Tel-Aviv au secrétaire général des Nations Unies,
de sa décision de retirer les forces israéliennes du Liban-Sud
avant le 7 juillet. Par la même occasion, le chef du gouvernement
a rappelé les constantes libanaises, sur base desquelles il poursuit
sa politique de paix dans la région:
1) Le Liban réclame l’application de la résolution 425
qui exige le retrait inconditionnel de “Tsahal” jusqu’aux frontières
internationalement reconnues.
2) Le Liban ne peut assumer la sécurité des frontières
nord d’Israël et rejette les menaces israéliennes faisant état
d’attaques de représailles en cas d’opérations de la Résistance
après le retrait.
3) Si l’Etat hébreu qui dispose d’une machine militaire évoluée
est incapable de garantir la sécurité de sa frontière,
comment peut-il faire assumer au Liban la responsabilité d’une telle
mission?
4) La sécurité et la stabilité dans la région
proche-orientale ne peuvent être assurées en dehors d’un règlement
juste et global du conflit et des problèmes qui en découlent,
en tête desquels celui des réfugiés palestiniens. D’ailleurs,
au cours de sa visite au Koweit, le président de la République
a déclaré: “Le Liban n’accepte pas de garantir la sécurité
d’Israël”.
Le chef de l’Etat accueilli par son homologue iranien.
LAHOUD À ABU DHABI: “LA VICTOIRE NE
DOIT PAS ATTÉNUER
NOTRE MÉFIANCE VIS-À-VIS D’ISRAËL
Après Djeddah, Koweit et Abu Dhabi, le chef de l’Etat a atterri
mardi à Doha où il a été accueilli à
sa descente d’avion par le chef de l’émirat, cheikh Hamad Ben Khalifa
Al-Thani.
Les deux chefs d’Etat ont aussitôt passé en revue les
développements de la conjoncture régionale et le processus
de paix. Cheikh Hamad a réaffirmé son soutien au Liban pour
faire face à l’occupation israélienne et contraindre l’Etat
hébreu à se conformer aux résolutions de l’ONU.
Ils ont, également, évoqué les perspectives de
coopération entre les deux pays dans les différents domaines
et insisté sur la nécessité de renforcer les relations
bilatérales dans l’intérêt commun.
“La visite du président Lahoud, a déclaré cheikh
Hamad, intervient dans le cadre des liens fraternels existant entre le
Liban et Qatar. La Résistance est une action légitime, le
peuple libanais nous ayant donné la leçon et l’exemple sur
ce plan”. Le président de la République devait rencontrer
les Libanais de la principauté dans l’un des salons de l’hôtel
“Sheraton” où il est descendu avec sa suite.
Cheikh Hamad a été décoré par le président
Lahoud du Grand Cordon de l’Ordre national du Cèdre et l’Emir a
fait don d’une parcelle de terrain d’une superficie de 25.000 mètres
carrés, pour servir d’emplacement à une école où
les enfants des Libanais de Qatar pourront faire leurs études.
Avant de quitter Abu Dhabi, M. Georges Corm, ministre des Finances,
a conféré avec son homologue émirati, cheikh Sultan
Ben Zayed Al-Nahyane, vice-président du Conseil, en présence
des responsables de l’Organisme pour l’exploitation et le Fonds d’Abu Dhabi
pour le développement. De son côté, M. Zouhair Hamdane,
secrétaire général du palais Bustros, a tenu une réunion
de travail avec le secrétaire du ministère des Affaires étrangères
de l’EEAU, M. Seif Saïd Saëd, alors que M. Boutros Labaki, vice-président
du CDR, rencontrait M. Saïd el-Khalfane, directeur général
du Fonds pour le développement.
À ABU DHABI
A Abu Dhabi, le président de la République avait eu des
entretiens avec cheikh Zayed Ben Sultan Al-Nahyane ayant porté sur
les relations bilatérales, les questions d’intérêt
commun aux deux pays et les derniers développements de la conjoncture
régionale.
Cheikh Zayed a réitéré son soutien total au Liban,
conformément aux constantes d’une paix juste et globale, non selon
les conditions d’Israël “qui s’emploie à compromettre la sécurité
des autres, à travers des manœuvres dilatoires. Ceci exige le raffermissement
de la solidarité interarabe pour déjouer les plans séditieux
de l’Etat hébreu et ses visées connues de tous”.
Le président Lahoud a remercié son éminent hôte
de ses sentiments et de son appui, comme de la participation de l’EEAU
à la conférence des ministres arabes des Affaires étrangères
qui a tenu ses assises, le mois dernier, à Beyrouth.
Le président Lahoud a reçu les membres de la communauté
libanaise à qui il a tenu ce langage: “Depuis vingt-deux ans, nous
attendons le jour où Israël évacuera notre territoire.
Ce jour-là, le Liban triomphera de son ennemi grâce à
sa résistance, aux sacrifices consentis et à son Armée
qui auront forcé l’armée israélienne à évacuer
notre sol après des années d’agressions. C’est une grande
victoire pour notre pays qui a résolu de recouvrer son droit par
la force de sa volonté, autant que par la solidarité de son
peuple et de son unité autour de l’Armée.
“Cette victoire, a ajouté le président Lahoud, ne doit
pas atténuer de notre méfiance vis-à-vis d’Israël
qui ne tient pas ses engagements et fait le contraire de ce qu’il promet.
Nous attendrons donc pour nous assurer qu’il se retire de tout notre territoire,
cesse ses agressions par les voies maritime et aérienne et libère
nos concitoyens détenus dans ses prisons. A la lumière de
cela, nous déciderons des mesures à prendre par la suite.”
Le président de la République a poursuivi: “Ce retrait
israélien ne signifie pas l’instauration de la paix juste, globale
et permanente qui exige, notamment, l’application des résolutions
des Nations Unies relatives au retrait et aux droits arabes, dont celui
du retour aux réfugiés palestiniens. Nous ne voulons pas
léguer à nos fils des illusions mais une solution radicale
à nos problèmes”.
Le chef de l’Etat s’est dit optimiste quant à l’avenir du Liban,
“grâce à l’unité de ses fils et à leur capacité
d’édifier leur patrie pour la faire bénéficier de
la prospérité et du progrès”.
Se félicitant de la réunification de l’Armée,
il a affirmé que “l’Etat se relèvera dans toute l’acception
du terme et sera au service de toute la patrie et de tout le peuple”..
Enfin, le président Lahoud a remercié l’EEAU de l’hospitalité
qu’il accorde aux Libanais. “Nous ne pouvons oublier son soutien au Liban
dans les moments d’épreuve, selon les directives de son chef, cheikh
Zayed Ben Sultan Al-Nahyane”. Le président de la République
devait recevoir un appel téléphonique du président
Salim Hoss qui l’a mis au courant des développements de la conjoncture
locale et a pris connaissance du climat et de la teneur de ses entretiens
à Abu-Dhabi.
ACCUEIL CHALEUREUX AU PRÉSIDENT LAHOUD
À TÉHÉRAN
Venant de Bahrein, cinquième étape de sa tournée
arabe, le président Lahoud est arrivé dans l’après-midi
de mercredi à Téhéran. Reçu à sa descente
d’avion par le président Mohamed Khatami, entouré des hauts
dignitaires de la République islamique, le chef de l’Etat a eu hier,
jeudi, une rencontre avec l’ayatollah Khaménéi, guide de
la Révolution, initialement non prévue au programme. D’ailleurs,
celui-ci reçoit rarement les chefs d’Etat étrangers lors
de leur visite à Téhéran.
Le premier sommet libano-iranien depuis quarante ans, s’est déroulé
dans une atmosphère cordiale, donnant la dimension de l’affection
que les responsables et le peuple iraniens vouent au Liban et à
son peuple.
Le président Khatami s’est entretenu avec son homologue libanais
en langue perse, bien qu’il s’exprime en langue arabe. Aussi, s’est-il
fait assister d’un interprète tout au long de son tête-à-tête
avec le président Lahoud et durant le banquet qu’il a offert en
l’honneur de son éminent hôte. Le président de la République
a commencé sa seconde journée iranienne par un entretien
avec M. Kamal Kharazi, chef de la diplomatie iranienne, à 8h30.
Puis, après sa visite à l’ayatollah Khaménéi
vers 10h30, il a fleuri la tombe de l’ayatollah Khomeiny. Il devait quitter
Téhéran à 13h30, clôturant son périple
au Caire.
Quant aux entretiens officiels libano-iraniens, ils ont porté,
essentiellement, sur le retrait israélien du Liban-Sud, le rôle
de l’Armée et de la Résistance libanaise dont l’action a
forcé “Tsahal” à évacuer le territoire libanais, ainsi
que sur l’étape devant suivre le retrait.
Accueilli, officiellement, à sa descente d’avion à l’aéroport
de Mehrabad, le président Lahoud a été accompagné
par le ministre iranien de l’Habitat jusqu’au “Palais Vert” où le
président Khatami l’a reçu, entouré des hauts dignitaires
de la République et des membres du corps diplomatique.
Puis, a commencé le premier round des entretiens bipartites
qui ont été concentrés sur la conjoncture proche-orientale,
dans son ensemble et les manœuvres israéliennes visant à
en imposer au Liban et à la Syrie pour instaurer la paix à
ses propres conditions.
Dans un second round, les relations bilatérales ont été
passées en revue, les deux parties ayant insisté sur la nécessité
de les renforcer davantage dans les différents domaines. L’Iran
fait part de sa disposition à contribuer au relèvement économique
du Liban et à la reconstruction des régions libanaises dévastées
par la guerre.
Le président Khatami a réaffirmé le soutien de
son pays au Liban et à la Résistance, disant que “la question
libanaise est considérée comme celle du gouvernement et du
peuple iraniens”.
M. Mohamed Ali Sabhani, ambassadeur d’Iran à Beyrouth, a déclaré:
“La visite présidentielle revêt une importance capitale dans
les circonstances que traversent le Liban et la région” et a réaffirmé:
“la solidarité de l’Iran avec le Liban face à la sauvagerie
sioniste”.
DE QATAR À BAHREIN
Le président Lahoud avait quitté Qatar pour gagner Bahrein
où l’Emir cheikh Hamad Ben Issa Al-Khalifa l’a accueilli à
l’aéroport, avec le prince héritier Salmane Ben Hamad Al-Khalifa
et les hauts responsables de la principauté.
Cheikh Hamad a réitéré l’appui de son pays au
Liban, face aux menaces israéliennes et aux manœuvres de l’Etat
hébreu qui bloque le processus de paix. De même, il a soutenu
la concomitance des volets libanais et syrien et la solidarité entre
Beyrouth et Damas.
Le président Lahoud a remercié le chef de Qatar de son
soutien et de la participation de son pays à la conférence
des ministres arabes des A.E. qui s’est tenue dernièrement à
Beyrouth. Dans un second temps, les membres de la suite présidentielle
devaient se joindre à la réunion, ainsi que leurs homologues
qatariotes. Le président Lahoud et cheikh Hamad ont échangé,
à cette occasion, des décorations avant de passer à
table.
Bahrein a été la cinquième station du périple
présidentiel où le président Lahoud a entendu les
mêmes affirmations quant au soutien de l’émirat au Liban face
aux agressions israéliennes.
Avant de quitter Manama, le chef de l’Etat a adressé à
cheikh Hamad Ben Issa Al-Khalifa - comme il l’a fait pour les autres chefs
d’Etat des pays visités - un message dans lequel il l’a remercié
de son accueil et des bons sentiments qu’il a exprimés envers le
Liban et son peuple.
Le président de la République se trouve depuis hier au
Caire où il a eu avec le président Hosni Moubarak des entretiens
qualifiés de fructueux, devant donner des résultats positifs,
surtout au double plan politique et économique, l’Egypte étant
considérée comme le soutien principal de tous les Etats arabes
dans les instances internationales.