CAMPAGNE HOSTILE À LA
TUNISIE DE CERTAINS MÉDIAS FRANÇAIS
UN STRATAGÈME QUI NE
TROMPE PLUS PERSONNE
Le stratagème s’est quelque peu banalisé, à force
d’être ressassé, de resurgir à tout bout de champ,
voire d’être provoqué par ses auteurs, assurément en
mal d’arguments convaincants, au point de revêtir, sous un certain
angle, un caractère franchement pathologique, donc répugnant
et méprisable.
Le stratagème, c’est celui dans lequel se meuvent depuis quelque
temps déjà, certains médias français pour déverser
leur hostilité sur un pays, la Tunisie, dont les succès qu’il
enregistre dans les divers domaines, semblent déranger.
L’explication ne peut pas être ailleurs. Les griefs – fabriqués
de toutes pièces, du reste - que l’on invente à chaque occasion
pour s’attaquer à la Tunisie et la dénigrer, sentent manifestement
la mauvaise foi, sinon la manipulation. Ils trahissent un acharnement gratuit
et malsain, une malveillance évidente, parce que ne reposant sur
aucun élément objectif , aucune réalité avérée.
![]() mausolée de la famille Bourguiba. |
![]() Ben Ali entouré des chefs d’Etats français, ivoirien, yéménite, algérien et du chef de l’Autorité palestinienne. |
Nostalgiques apparemment d’une époque révolue, n’arrivant
pas ou ne voulant pas se défaire d’un état d’esprit qui considère
tel ou tel pays, singulièrement les anciennes colonies, comme une
chasse gardée, qu’ils s’évertuent, par un travail de sape,
qui ne dit pas son nom, à vouloir maintenir dans leur dépendance,
les animateurs de cette campagne hostile n’hésitent pas à
s’ériger en donneurs de leçons, alors que Dieu sait s’ils
en ont besoin eux-mêmes. N’ont-ils pas conscience, ou feignent-ils
de l’ignorer, que les peuples évoluent? Que les réalités
d’un pays ne sont pas forcément les leurs, ou celles des autres?
Que les spécificités culturelles et le génie d’un
peuple, surtout s’il se prévaut et s’enorgueillit, à juste
titre, d’une civilisation plusieurs fois millénaire, comme c’est
le cas du peuple tunisien, l’autorisent à emprunter une démarche
souveraine, à gérer ses affaires en toute indépendance,
selon ses propres repères et impératifs? D’autant que cette
démarche s’est avérée probante et a donné ses
fruits, selon les témoignages d’instances régionales et internationales
des plus crédibles et de personnalités politiques de premier
plan, qui ne cessent de saluer les performances remarquables qu’accomplit
ce petit pays, géographiquement, aux ressources naturelles limitées,
mais grand par ses réalisations, aujourd’hui cité en exemple
de par le monde.
Le dernier témoignage en date, on ne peut plus éloquent
parce qu’émanant d’une figure éminente de la scène
politique française, est celui de M. Philippe Séguin. En
observateur averti, parfaitement imprégné des réalités
tunisiennes, l’ancien président de l’Assemblée nationale
française a récemment mis au pilori ces détracteurs
de la Tunisie en affirmant, dans une interview à la radio “France
Inter”, que le président Zein el- Abidine Ben Ali a posé
dans son pays “les fondements d’une démocratie durable, en créant
les conditions d’une véritable citoyenneté”.
Arguments et chiffres à l’appui, il a souligné sa “confiance”
dans “la voie tunisienne” et “le choix qu’ont fait les Tunisiens (...)
pour asseoir la démocratie sur des soubassements solides”.
C’est dire que le stratagème en question ne trompe plus personne,
sauf quelques esprits aigris qui ne semblent pas s’accommoder de voir la
Tunisie poursuivre, contre vents et marées, son avance sur la voie
tracée par une direction dont les choix - retenus après consultation
des principaux concernés, les Tunisiens eux-mêmes, dans le
cadre d’une démocratie participative, qui abhorre les slogans creux
– ont fait de la Tunisie ce qu’elle est aujourd’hui, un havre de paix,
de stabilité et de quiétude, un pays qui progresse inexorablement.
Mais là où le bât blesse, c’est lorsque ces esprits
malveillants, aux desseins inavoués, mais que tout un chacun peut
aisément comprendre, n’hésitent pas à exploiter des
circonstances particulières qui, normalement, commandent un minimum
de retenue morale, pour donner libre cours à leur animosité.
QUE NOUS VEULENT-ILS?
C’est ainsi que ces médias, sans scrupule aucun ont, d’une façon
choquante, mis à profit, dernièrement, les obsèques
de l’ancien président tunisien Habib Bourguiba, au moment où
tous les Tunisiens, le peuple tout entier, le président de la République,
les corps constitués et toutes les composantes de la société
civile, se recueillaient à sa mémoire et lui rendaient un
dernier hommage. Ces médias sont allés jusqu’à ne
pas respecter la douleur d’un peuple, versant dans la mauvaise foi, déformant
et travestissant les faits. Un comportement qui, écrit l’éditorialiste
du journal “La Presse” de Tunis, M. Mohamed Mahfoudh, “a donné la
nausée aux Tunisiens qui, écœurés et révoltés,
ont fini par s’interroger: Que nous veulent-ils ?”
UN HOMMAGE À LA MESURE DE LA STATURE
DU GRAND HOMME QU’ÉTAIT BOURGUIBA
Pourtant, tous ceux qui étaient présents en Tunisie lors
des funérailles nationales organisées à la mémoire
du leader Habib Bourguiba, par une Tunisie émue et reconnaissante;
tous ceux qui en ont suivi les péripéties à travers
les images de la télévision nationale ou des comptes-rendus
des journaux, auront constaté que l’hommage rendu au “père
de l’indépendance” et au “bâtisseur de la Tunisie moderne”
était à la mesure des éminents services qu’il a rendus
à son pays, tout au long de sa vie et de la stature de l’homme.
Qui ne garde pas en mémoire la tristesse et la douleur qui se
lisaient sur le visage du président Ben Ali – comme sur les visages
de tous les Tunisiens et Tunisiennes dignes de ce nom - et que dégageait
sa voix, marquée par l’émotion, lorsqu’il prononçait
l’oraison funèbre du “père qui nous quitte pour toujours,
un leader que nous avons tant aimé et un homme dont la vie s’identifie
à notre Histoire nationale (...)”
La famille Bourguiba, en premier lieu, en a été reconnaissante,
le fils du grand disparu, M. Habib Bourguiba Jr, étant venu, au
lendemain des obsèques, en témoigner personnellement au président
Ben Ali. En son nom et au nom de tous les membres de la famille Bourguiba,
il a exprimé au chef de l’Etat ses remerciements et ses sentiments
de considérations pour les témoignages de sympathie et de
compassion que le président de la République leur a manifestés
en la circonstance et pour l’affection, la sollicitude et les égards
dont il a constamment entouré le Leader.
CE QUI COMPTE...
Abondant dans le même sens que son confrère de “La Presse”,
l’éditorialiste du quotidien “Le Temps” écrit en substance:
“Ceux qui suivent le cheminement de la Tunisie et savent analyser ses acquis
sans parti-pris, sont formels: les succès tunisiens dérangent,
parce qu’il s’agit d’un pays aux moyens modestes, qui a pu dépasser
ce handicap et construire une économie ancrée sur des structures
solides et une diversification heureuse de ses activités.
“Elle dérange, aussi, parce qu’il s’agit d’un pays arabe, musulman,
soucieux de préserver son identité et de conduire son développement
à son rythme …
“Elle dérange, enfin, parce que quoique n’ayant jamais prétendu
à la perfection, elle a pu réaliser la stabilité et
la sécurité sans lesquelles il ne peut y avoir ni de progrès,
ni de réponses aux attentes légitimes, économiques,
politiques et civilisationnelles des Tunisiens.
“Ce qui compte est que les Tunisiens en saisissent la portée
et s’en souviennent dans leur labeur quotidien pour parfaire les acquis,
en engranger d’autres et donner à leur pays les moyens d’être
parmi les premiers dans la hiérarchie du développement, à
l’aube du troisième millénaire.
“Ils sont d’autant plus motivés qu’ils savent que leur pays
est en de bonnes mains, que rien, ni aucune hostilité ne saura les
détourner de leur confiance et de leur engagement résolu
vers le progrès.
“C’est ce qui compte… Tout le reste est excessif et malveillant et
tout ce qui est excessif est détestable”, conclut M. Moustapha Khammari
dans son éditorial.
LE ROI MOHAMED VI EN ITALIE
Le roi Mohamed VI du Maroc a effectué une visite officielle en
Italie, au cours de laquelle il a eu des entretiens avec le président
Carlo Azeiglo Ciampi et rencontré le pape Jean-Paul II. Il s’agissait
de la seconde visite d’Etat effectuée par le souverain marocain
depuis son intronisation le 30 juillet dernier, après sa visite
en France, le mois écoulé.
Selon une source diplomatique italienne à Rabat, cette visite
devait souligner “l’excellence” des rapports du Maroc avec l’Italie, qui
est son troisième partenaire économique après la France
et l’Espagne.
Ce déplacement avait été proposé par la
présidence italienne au jeune roi dès la mort de son père
feu Hassan II. D’après une source marocaine bien informée,
la coopération entre les pays méditerranéens, la situation
au Maghreb et dans le reste de l’Afrique, ainsi que le processus de paix
au Proche-Orient figuraient à l’ordre du jour des entretiens des
dirigeants italiens avec le roi du Maroc.
Lors de sa visite, le roi Mohamed VI, accompagné d’une importante
délégation ministérielle, avait également rencontré
des hommes d’affaires italiens.
En 1999, les exportations italiennes vers le Maroc se sont élevées
à 419 millions de dollars, alors que le Maroc n’a exporté
vers l’Italie que pour 260 millions de dollars. Ce déséquilibre
des échanges, a estimé un diplomate italien, s’explique essentiellement
par le fait que l’Italie ait remporté au Maroc de gros chantiers
d’infrastructures, notamment la construction de deux barrages, de deux
centrales thermoélectriques et plusieurs chantiers d’électrification
du monde rural.
La visite du souverain marocain a permis d’obtenir d’importantes aides
du gouvernement italien, dont la reconversion en projets de développement
de 100 millions de dollars de dette marocaine, soit le tiers de l’ensemble
de la dette du Maroc à l’égard de l’Italie.
Plus de 120 sociétés italiennes sont implantées
dans le royaume, notamment dans les secteurs des industries mécaniques,
du textile, du bâtiment et de l’agroalimentaire.
Avant d’achever son voyage, le souverain marocain s’est rendu au Vatican
où il s’est entretenu avec le chef de l’Eglise catholique, le pape
Jean-Paul II. Cette rencontre symbolisait le dialogue entre l’Islam et
le Christianisme, selon les observateurs à Rabat.
RENCONTRE AU CAIRE BOUTEFLIKA-MOHAMED VI:
EST-CE LE DÉCLIC?
La rencontre tant attendue Bouteflika–Mohamed VI a finalement eu lieu au Caire, en marge du sommet Afrique-Europe, dans le cadre d’un mini-sommet quadripartite maghrébin qui a réuni, outre le roi du Maroc et le président algérien, le président tunisien Zein el-Abidine Ben Ali et le N°1 libyen Moammar Kadhafi.
Les quatre dirigeants maghrébins réunis
au Caire:
(G.D.): le président tunisien Zein el-Abidine
Ben Ali,
le N°1 libyen Moammar Kadhafi, le roi Mohamed
VI
du Maroc et le président algérien Abdelaziz
Bouteflika.
Bien qu’aucune indication n’ait filtré sur les tractations qui
ont conduit à cet aboutissement heureux, la présence des
chefs de l’Etat tunisien et de la Révolution libyenne donne à
penser qu’ils sont, pour le moins, pour quelque chose dans ces retrouvailles
maghrébines.
Quelques jours auparavant, rappelle-t-on à cet égard,
le président tunisien Ben Ali avait dépêché
à Alger l’un de ses proches collaborateurs, M. Mohamed Jégham,
ministre de la Défense nationale, qui avait remis un message au
président algérien. Auparavant, le ministre tunisien des
Affaires étrangères, M. Habib Ben Yahia, avait remis un message
similaire au roi du Maroc.
Selon l’agence Tunis-Afrique-Presse (TAP), ce mini-sommet maghrébin
s’est déroulé dans “une ambiance fraternelle et cordiale”
et a permis “d’évoquer un certain nombre de questions d’intérêt
commun”.
C’est la première fois que le président algérien
et le souverain marocain se rencontrent après une assez longue période
de tension entre Rabat et Alger. Déjà affectées par
le conflit du Sahara occidental, les relations algéro-marocaines
étaient devenues plus tendues à la suite des déclarations
du président Bouteflika lors de la campagne du référendum
sur la concorde civile en Algérie, accusant notamment le Maroc de
donner refuge aux extrémistes algériens.
Cette tension a été l’une des raisons qui ont entravé
la relance du processus de l’UMA dont le sommet prévu à la
fin de l’année dernière a été reporté
sine die.
Toujours est-il que des signes de détente se sont fait jour
ces derniers temps entre les deux capitales à travers les déclarations
des dirigeants des deux pays et l’échange de visites entre responsables
marocains et algériens, dénotant une certaine accalmie, voire
une prédisposition, de part et d’autre, de tourner la page et d’engager
le processus de normalisation des relations entre les deux pays voisins,
afin de remettre le train de l’UMA sur les rails.
Ces retrouvailles marqueront-elles le déclic pour la relance
du processus maghrébin? Le contexte tant régional qu’international
militent en faveur d’une telle orientation, d’autant que l’ensemble des
dirigeants des pays de la région ne cessent de clamer haut et fort
que l’UMA est un “choix stratégique incontournable”, voire un impératif
de survie, à l’heure de la mondialisation et des regroupements régionaux.
VISITE DU CHEF DU GOUVERNEMENT MAURITANIEN AU MAROC
Le Premier ministre mauritanien, cheikh El-Afia Ould Mohamed Khouna,
a effectué une visite au Maroc au cours de laquelle il a eu des
entretiens avec plusieurs responsables du royaume.
Le chef du gouvernement mauritanien a, dans une déclaration
à la Presse, mis en exergue l’importance des relations maroco-mauritaniennes
qu’il a qualifiées d’ “excellentes”.
Autre signe de la qualité de ces relations, la visite effectuée
auparavant en Mauritanie par M. Abdessalam Znined, ministre marocain chargé
des Affaires du Maghreb, du monde arabe et islamique, en qualité
d’émissaire du roi Mohamed VI.
M. Znined avait remis au président mauritanien, Mouaouia Ould
Sid Ahmed Tayaâ un message du souverain marocain. Il avait indiqué
que ce message portait sur des questions en rapport avec le développement
socio-économique du continent africain, notamment la reconduction
du Marocain Mohamed Kabbaj à la tête de la Banque africaine
de développement (BAD).
MESSAGE DU PRÉSIDENT BOUTEFLIKA AU PRÉSIDENT BEN ALI
Les relations tuniso-algériennes connaissent, ces derniers temps, un nouvel élan à la faveur de la volonté politique qui anime les présidents Zein el-Abidine Ben Ali et Abdelaziz Bouteflika. Lors de leurs rencontres, en marge des sommets auxquels ils ont participé notamment à Syrte, en Libye, ou au Caire et, tout récemment, lors des obsèques du leader Habib Bourguiba, les chefs d’Etat tunisien et algérien ont souligné leur détermination à hisser les relations bilatérales au niveau qui sied à deux pays frères et voisins unis par de solides liens historiques et font partie de l’Union du Maghreb arabe (UMA), leur destin commun.
Le président Ben Ali recevant le chef
d’état-major de l’Armée algérienne
qui
lui a remis un message du président
algérien Abdelaziz Bouteflika.
Cette dynamique s’est illustrée, dernièrement, à
travers les visites effectuées en Tunisie par deux hauts responsables
algériens. Ce fut d’abord, le chef d’état-major de l’Armée
nationale populaire algérienne (ANP), le général de
corps d’armée Mohamed Lamari, qui a séjourné du 10
au 14 avril en Tunisie, séjour au cours duquel il a remis au président
Ben Ali un message écrit de son homologue algérien, message
qui, indique l’agence officielle tunisienne de presse TAP, “s’inscrit dans
le cadre de la tradition de concertation établie entre les deux
chefs d’Etat sur les questions d’intérêt commun et les excellentes
relations fraternelles existant entre la Tunisie et l’Algérie, ainsi
que sur les voies et moyens à même d’impulser davantage la
coopération bilatérale au service des intérêts
des deux peuples frères”.
De son côté, l’agence algérienne APS rapporte que
le chef d’état-major de l’Armée algérienne “a réitéré
la ferme détermination du chef de l’Etat algérien à
œuvrer à impulser les relations historiques et à renforcer
les opportunités de coopération et de complémentarité
entre les deux pays frères et leurs institutions”. Il a, également,
informé le président tunisien de “l’évolution de la
situation en Algérie et des progrès réalisés
sur la voie du redressement national”, précise APS.
Le général Lamari a, par ailleurs, eu des entretiens
avec plusieurs responsables tunisiens dont notamment le ministre de la
Défense nationale, M. Mohamed Jégham. L’accent a été
mis, à cette occasion, sur l’importance d’échanger les expériences
entre les armées des deux pays dans les divers domaines, en particulier
en matière de formation, de soutien à l’œuvre de développement
et dans les secteurs de la santé et de l’action sociale, ainsi que
sur la nécessité de consolider les échanges entre
les établissements d’enseignement militaire des deux pays.
PROCHAINE RÉUNION DE LA GRANDE COMMISSION
MIXTE DE COOPÉRATION
Cette visite a été suivie de celle du ministre algérien
délégué auprès du ministre des Affaires étrangères,
M. Abdelaziz Ziari, qui a présidé avec son homologue tunisien,
M. Tahar Sioud, les travaux de la VIème session de la commission
mixte de suivi de la coopération bilatérale. Les travaux
ont permis de tracer les orientations à même de donner un
nouvel élan à la coopération tuniso-algérienne
dans tous les domaines, en prévision de la tenue de la XIIème
session de la grande commission mixte qui se tiendra en juin prochain en
Algérie.
Lors de la séance de clôture des travaux de la commission
de suivi, M. Sioud a fait ressortir le “bilan positif” de cette session
qui, a-t-il noté, a permis aux deux parties de procéder à
l’évaluation des dossiers de la coopération bilatérale,
d’examiner les perspectives de son renforcement et de se concerter dans
un esprit “franc et constructif” au sujet des questions d’intérêt
commun, soulignant l’entière disposition de la Tunisie à
renforcer la coordination et la concertation au service des deux pays et
du Maghreb arabe.
MESURES VISANT À ATTÉNUER
LES EFFETS DE LA SÉCHERESSE
LE ROI APPELLE LES MAROCAINS
À SE
SOLIDARISER AVEC LE MONDE RURAL
Le roi Mohamed VI a adressé un message au peuple marocain dans
lequel il annonce un ensemble de mesures visant à soutenir le programme
exceptionnel destiné à atténuer les effets de la sécheresse
qui a affecté le royaume pour la deuxième année consécutive.
Après avoir exhorté les membres du gouvernement à
accélérer la mise en œuvre des mesures contenues dans ce
programme pour combler les pertes de production et offrir des opportunités
d’embauche en milieu rural, le souverain marocain a annoncé qu’une
partie des revenus de la deuxième licence GSM sera destinée
à accompagner le programme proposé.
Dans un message lu par son conseiller Abbès Jirari à
la radiodiffusion télévision marocaine (RTM), le roi a indiqué
que la Fondation Mohamed V se joindra, à son tour, à cet
effort national en faveur des zones concernées en offrant les équipements
et les moyens nécessaires pour l’approvisionnement en eau potable
et en aidant à la réalisation de points d’eau.
“Nous avons ordonné à notre gouvernement d’inciter tous
les partenaires économiques et sociaux et l’ensemble des organisations
de la société civile à contribuer à cette action
solidaire, dans un véritable esprit civique, pour renforcer l’action
des autorités publiques et élargir le champ de cette participation,
afin d’en faire bénéficier ceux qui ont été
affectés par les effets de la sécheresse”, a souligné
le roi dans son message.
Le souverain marocain a indiqué, également, avoir donné
des instructions au Premier ministre pour que le gouvernement, les collectivités
locales et les établissements publics mobilisent l’ensemble de leurs
moyens pour la réussite de ce programme de solidarité nationale,
à travers la réalisation d’une série de grands travaux
et leur orientation, en particulier, vers le milieu rural et les zones
périphériques des villes.
Les programmes prévus et les projets arrêtés doivent
répondre aux besoins réels et urgents et bénéficier
à ceux qui en ont le plus besoin, a encore souligné le roi
Mohamed VI.
Le Maroc a décidé, récemment, d’importer 52 millions
de quintaux de céréales et de débloquer une enveloppe
de 650 millions de dollars pour protéger le cheptel, approvisionner
en eau potable les régions les plus touchées par la sécheresse
et assurer l’emploi à une partie de la jeunesse rurale.