La Revue du Liban consacre régulièrement des pages illustrées aux pays du maghreb arabe. Cette rubrique hebdomadaire couvre les événements politiques, économiques, sociaux et culturels de la tunisie, du maroc, de l’algérie, de la libye et de la mauritanie.
TUNISIE

CAMPAGNE HOSTILE À LA TUNISIE DE CERTAINS MÉDIAS FRANÇAIS
UN STRATAGÈME QUI NE TROMPE PLUS PERSONNE

Le stratagème s’est quelque peu banalisé, à force d’être ressassé, de resurgir à tout bout de champ, voire d’être provoqué par ses auteurs, assurément en mal d’arguments convaincants, au point de revêtir, sous un certain angle, un caractère franchement pathologique, donc répugnant et méprisable.
Le stratagème, c’est celui dans lequel se meuvent depuis quelque temps déjà, certains médias français pour déverser leur hostilité sur un pays, la Tunisie, dont les succès qu’il enregistre dans les divers domaines, semblent déranger.
L’explication ne peut pas être ailleurs. Les griefs – fabriqués de toutes pièces, du reste - que l’on invente à chaque occasion pour s’attaquer à la Tunisie et la dénigrer, sentent manifestement la mauvaise foi, sinon la manipulation. Ils trahissent un acharnement gratuit et malsain, une malveillance évidente, parce que ne reposant sur aucun élément objectif , aucune réalité avérée.
 
Le cortège funèbre à l’entrée du 
mausolée de la famille Bourguiba.
Le président tunisien Zein El-Abidine 
Ben Ali entouré des chefs d’Etats 
français, ivoirien, yéménite, algérien 
et du chef de l’Autorité palestinienne.

Nostalgiques apparemment d’une époque révolue, n’arrivant pas ou ne voulant pas se défaire d’un état d’esprit qui considère tel ou tel pays, singulièrement les anciennes colonies, comme une chasse gardée, qu’ils s’évertuent, par un travail de sape, qui ne dit pas son nom, à vouloir maintenir dans leur dépendance, les animateurs de cette campagne hostile n’hésitent pas à s’ériger en donneurs de leçons, alors que Dieu sait s’ils en ont besoin eux-mêmes. N’ont-ils pas conscience, ou feignent-ils de l’ignorer, que les peuples évoluent? Que les réalités d’un pays ne sont pas forcément les leurs, ou celles des autres? Que les spécificités culturelles et le génie d’un peuple, surtout s’il se prévaut et s’enorgueillit, à juste titre, d’une civilisation plusieurs fois millénaire, comme c’est le cas du peuple tunisien, l’autorisent à emprunter une démarche souveraine, à gérer ses affaires en toute indépendance, selon ses propres repères et impératifs? D’autant que cette démarche s’est avérée probante et a donné ses fruits, selon les témoignages d’instances régionales et internationales des plus crédibles et de personnalités politiques de premier plan, qui ne cessent de saluer les performances remarquables qu’accomplit ce petit pays, géographiquement, aux ressources naturelles limitées, mais grand par ses réalisations, aujourd’hui cité en exemple de par le monde.
Le dernier témoignage en date, on ne peut plus éloquent parce qu’émanant d’une figure éminente de la scène politique française, est celui de M. Philippe Séguin. En observateur averti, parfaitement imprégné des réalités tunisiennes, l’ancien président de l’Assemblée nationale française a récemment mis au pilori ces détracteurs de la Tunisie en affirmant, dans une interview à la radio “France Inter”, que le président Zein el- Abidine Ben Ali a posé dans son pays “les fondements d’une démocratie durable, en créant les conditions d’une véritable citoyenneté”.
Arguments et chiffres à l’appui, il a souligné sa “confiance” dans “la voie tunisienne” et “le choix qu’ont fait les Tunisiens (...) pour asseoir la démocratie sur des soubassements solides”.
C’est dire que le stratagème en question ne trompe plus personne, sauf quelques esprits aigris qui ne semblent pas s’accommoder de voir la Tunisie poursuivre, contre vents et marées, son avance sur la voie tracée par une direction dont les choix - retenus après consultation des principaux concernés, les Tunisiens eux-mêmes, dans le cadre d’une démocratie participative, qui abhorre les slogans creux – ont fait de la Tunisie ce qu’elle est aujourd’hui, un havre de paix, de stabilité et de quiétude, un pays qui progresse inexorablement.
Mais là où le bât blesse, c’est lorsque ces esprits malveillants, aux desseins inavoués, mais que tout un chacun peut aisément comprendre, n’hésitent pas à exploiter des circonstances particulières qui, normalement, commandent un minimum de retenue morale, pour donner libre cours à leur animosité.

QUE NOUS VEULENT-ILS?
C’est ainsi que ces médias, sans scrupule aucun ont, d’une façon choquante, mis à profit, dernièrement, les obsèques de l’ancien président tunisien Habib Bourguiba, au moment où tous les Tunisiens, le peuple tout entier, le président de la République, les corps constitués et toutes les composantes de la société civile, se recueillaient à sa mémoire et lui rendaient un dernier hommage. Ces médias sont allés jusqu’à ne pas respecter la douleur d’un peuple, versant dans la mauvaise foi, déformant et travestissant les faits. Un comportement qui, écrit l’éditorialiste du journal “La Presse” de Tunis, M. Mohamed Mahfoudh, “a donné la nausée aux Tunisiens qui, écœurés et révoltés, ont fini par s’interroger: Que nous veulent-ils ?”

UN HOMMAGE À LA MESURE DE LA STATURE DU GRAND HOMME QU’ÉTAIT BOURGUIBA
Pourtant, tous ceux qui étaient présents en Tunisie lors des funérailles nationales organisées à la mémoire du leader Habib Bourguiba, par une Tunisie émue et reconnaissante; tous ceux qui en ont suivi les péripéties à travers les images de la télévision nationale ou des comptes-rendus des journaux, auront constaté que l’hommage rendu au “père de l’indépendance” et au “bâtisseur de la Tunisie moderne” était à la mesure des éminents services qu’il a rendus à son pays, tout au long de sa vie et de la stature de l’homme.
Qui ne garde pas en mémoire la tristesse et la douleur qui se lisaient sur le visage du président Ben Ali – comme sur les visages de tous les Tunisiens et Tunisiennes dignes de ce nom - et que dégageait sa voix, marquée par l’émotion, lorsqu’il prononçait l’oraison funèbre du “père qui nous quitte pour toujours, un leader que nous avons tant aimé et un homme dont la vie s’identifie à notre Histoire nationale (...)”
La famille Bourguiba, en premier lieu, en a été reconnaissante, le fils du grand disparu, M. Habib Bourguiba Jr, étant venu, au lendemain des obsèques, en témoigner personnellement au président Ben Ali. En son nom et au nom de tous les membres de la famille Bourguiba, il a exprimé au chef de l’Etat ses remerciements et ses sentiments de considérations pour les témoignages de sympathie et de compassion que le président de la République leur a manifestés en la circonstance et pour l’affection, la sollicitude et les égards dont il a constamment entouré le Leader.

CE QUI COMPTE...
Abondant dans le même sens que son confrère de “La Presse”, l’éditorialiste du quotidien “Le Temps” écrit en substance: “Ceux qui suivent le cheminement de la Tunisie et savent analyser ses acquis sans parti-pris, sont formels: les succès tunisiens dérangent, parce qu’il s’agit d’un pays aux moyens modestes, qui a pu dépasser ce handicap et construire une économie ancrée sur des structures solides et une diversification heureuse de ses activités.
“Elle dérange, aussi, parce qu’il s’agit d’un pays arabe, musulman, soucieux de préserver son identité et de conduire son développement à son rythme …
“Elle dérange, enfin, parce que quoique n’ayant jamais prétendu à la perfection, elle a pu réaliser la stabilité et la sécurité sans lesquelles il ne peut y avoir ni de progrès, ni de réponses aux attentes légitimes, économiques, politiques et civilisationnelles des Tunisiens.
“Ce qui compte est que les Tunisiens en saisissent la portée et s’en souviennent dans leur labeur quotidien pour parfaire les acquis, en engranger d’autres et donner à leur pays les moyens d’être parmi les premiers dans la hiérarchie du développement, à l’aube du troisième millénaire.
“Ils sont d’autant plus motivés qu’ils savent que leur pays est en de bonnes mains, que rien, ni aucune hostilité ne saura les détourner de leur confiance et de leur engagement résolu vers le progrès.
“C’est ce qui compte… Tout le reste est excessif et malveillant et tout ce qui est excessif est détestable”, conclut M. Moustapha Khammari dans son éditorial.



MAROC

LE ROI MOHAMED VI EN ITALIE

Le roi Mohamed VI du Maroc a effectué une visite officielle en Italie, au cours de laquelle il a eu des entretiens avec le président Carlo Azeiglo Ciampi et rencontré le pape Jean-Paul II. Il s’agissait de la seconde visite d’Etat effectuée par le souverain marocain depuis son intronisation le 30 juillet dernier, après sa visite en France, le mois écoulé.
Selon une source diplomatique italienne à Rabat, cette visite devait souligner “l’excellence” des rapports du Maroc avec l’Italie, qui est son troisième partenaire économique après la France et l’Espagne.
Ce déplacement avait été proposé par la présidence italienne au jeune roi dès la mort de son père feu Hassan II. D’après une source marocaine bien informée, la coopération entre les pays méditerranéens, la situation au Maghreb et dans le reste de l’Afrique, ainsi que le processus de paix au Proche-Orient figuraient à l’ordre du jour des entretiens des dirigeants italiens avec le roi du Maroc.
Lors de sa visite, le roi Mohamed VI, accompagné d’une importante délégation ministérielle, avait également rencontré des hommes d’affaires italiens.
En 1999, les exportations italiennes vers le Maroc se sont élevées à 419 millions de dollars, alors que le Maroc n’a exporté vers l’Italie que pour 260 millions de dollars. Ce déséquilibre des échanges, a estimé un diplomate italien, s’explique essentiellement par le fait que l’Italie ait remporté au Maroc de gros chantiers d’infrastructures, notamment la construction de deux barrages, de deux centrales thermoélectriques et plusieurs chantiers d’électrification du monde rural.
La visite du souverain marocain a permis d’obtenir d’importantes aides du gouvernement italien, dont la reconversion en projets de développement de 100 millions de dollars de dette marocaine, soit le tiers de l’ensemble de la dette du Maroc à l’égard de l’Italie.
Plus de 120 sociétés italiennes sont implantées dans le royaume, notamment dans les secteurs des industries mécaniques, du textile, du bâtiment et de l’agroalimentaire.
Avant d’achever son voyage, le souverain marocain s’est rendu au Vatican où il s’est entretenu avec le chef de l’Eglise catholique, le pape Jean-Paul II. Cette rencontre symbolisait le dialogue entre l’Islam et le Christianisme, selon les observateurs à Rabat.


SOMMET AFRIQUE - EUROPE

RENCONTRE AU CAIRE BOUTEFLIKA-MOHAMED VI:
EST-CE LE DÉCLIC?

La rencontre tant attendue Bouteflika–Mohamed VI a finalement eu lieu au Caire, en marge du sommet Afrique-Europe, dans le cadre d’un mini-sommet quadripartite maghrébin qui a réuni, outre le roi du Maroc et le président algérien, le président tunisien Zein el-Abidine Ben Ali et le N°1 libyen Moammar Kadhafi.


Les quatre dirigeants maghrébins réunis au Caire:
(G.D.): le président tunisien Zein el-Abidine Ben Ali,
le N°1 libyen Moammar Kadhafi, le roi Mohamed VI
du Maroc et le président algérien Abdelaziz Bouteflika.

Bien qu’aucune indication n’ait filtré sur les tractations qui ont conduit à cet aboutissement heureux, la présence des chefs de l’Etat tunisien et de la Révolution libyenne donne à penser qu’ils sont, pour le moins, pour quelque chose dans ces retrouvailles maghrébines.
Quelques jours auparavant, rappelle-t-on à cet égard, le président tunisien Ben Ali avait dépêché à Alger l’un de ses proches collaborateurs, M. Mohamed Jégham, ministre de la Défense nationale, qui avait remis un message au président algérien. Auparavant, le ministre tunisien des Affaires étrangères, M. Habib Ben Yahia, avait remis un message similaire au roi du Maroc.
Selon l’agence Tunis-Afrique-Presse (TAP), ce mini-sommet maghrébin s’est déroulé dans “une ambiance fraternelle et cordiale” et a permis “d’évoquer un certain nombre de questions d’intérêt commun”.
C’est la première fois que le président algérien et le souverain marocain se rencontrent après une assez longue période de tension entre Rabat et Alger. Déjà affectées par le conflit du Sahara occidental, les relations algéro-marocaines étaient devenues plus tendues à la suite des déclarations du président Bouteflika lors de la campagne du référendum sur la concorde civile en Algérie, accusant notamment le Maroc de donner refuge aux extrémistes algériens.
Cette tension a été l’une des raisons qui ont entravé la relance du processus de l’UMA dont le sommet prévu à la fin de l’année dernière a été reporté sine die.
Toujours est-il que des signes de détente se sont fait jour ces derniers temps entre les deux capitales à travers les déclarations des dirigeants des deux pays et l’échange de visites entre responsables marocains et algériens, dénotant une certaine accalmie, voire une prédisposition, de part et d’autre, de tourner la page et d’engager le processus de normalisation des relations entre les deux pays voisins, afin de remettre le train de l’UMA sur les rails.
Ces retrouvailles marqueront-elles le déclic pour la relance du processus maghrébin? Le contexte tant régional qu’international militent en faveur d’une telle orientation, d’autant que l’ensemble des dirigeants des pays de la région ne cessent de clamer haut et fort que l’UMA est un “choix stratégique incontournable”, voire un impératif de survie, à l’heure de la mondialisation et des regroupements régionaux. 



MAURITANIE - MAROC
 
 

VISITE DU CHEF DU GOUVERNEMENT MAURITANIEN AU MAROC

Le Premier ministre mauritanien, cheikh El-Afia Ould Mohamed Khouna, a effectué une visite au Maroc au cours de laquelle il a eu des entretiens avec plusieurs responsables du royaume.
Le chef du gouvernement mauritanien a, dans une déclaration à la Presse, mis en exergue l’importance des relations maroco-mauritaniennes qu’il a qualifiées d’ “excellentes”.
Autre signe de la qualité de ces relations, la visite effectuée auparavant en Mauritanie par M. Abdessalam Znined, ministre marocain chargé des Affaires du Maghreb, du monde arabe et islamique, en qualité d’émissaire du roi Mohamed VI.
M. Znined avait remis au président mauritanien, Mouaouia Ould Sid Ahmed Tayaâ un message du souverain marocain. Il avait indiqué que ce message portait sur des questions en rapport avec le développement socio-économique du continent africain, notamment la reconduction du Marocain Mohamed Kabbaj à la tête de la Banque africaine de développement (BAD).


TUNISIE - ALGÉRIE

MESSAGE DU PRÉSIDENT BOUTEFLIKA AU PRÉSIDENT BEN ALI

Les relations tuniso-algériennes connaissent, ces derniers temps, un nouvel élan à la faveur de la volonté politique qui anime les présidents Zein el-Abidine Ben Ali et Abdelaziz Bouteflika. Lors de leurs rencontres, en marge des sommets auxquels ils ont participé notamment à Syrte, en Libye, ou au Caire et, tout récemment, lors des obsèques du leader Habib Bourguiba, les chefs d’Etat tunisien et algérien ont souligné leur détermination à hisser les relations bilatérales au niveau qui sied à deux pays frères et voisins unis par de solides liens historiques et font partie de l’Union du Maghreb arabe (UMA), leur destin commun.


Le président Ben Ali recevant le chef
d’état-major de l’Armée algérienne qui
lui a remis un message du président
algérien Abdelaziz Bouteflika.

Cette dynamique s’est illustrée, dernièrement, à travers les visites effectuées en Tunisie par deux hauts responsables algériens. Ce fut d’abord, le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire algérienne (ANP), le général de corps d’armée Mohamed Lamari, qui a séjourné du 10 au 14 avril en Tunisie, séjour au cours duquel il a remis au président Ben Ali un message écrit de son homologue algérien, message qui, indique l’agence officielle tunisienne de presse TAP, “s’inscrit dans le cadre de la tradition de concertation établie entre les deux chefs d’Etat sur les questions d’intérêt commun et les excellentes relations fraternelles existant entre la Tunisie et l’Algérie, ainsi que sur les voies et moyens à même d’impulser davantage la coopération bilatérale au service des intérêts des deux peuples frères”.
De son côté, l’agence algérienne APS rapporte que le chef d’état-major de l’Armée algérienne “a réitéré la ferme détermination du chef de l’Etat algérien à œuvrer à impulser les relations historiques et à renforcer les opportunités de coopération et de complémentarité entre les deux pays frères et leurs institutions”. Il a, également, informé le président tunisien de “l’évolution de la situation en Algérie et des progrès réalisés sur la voie du redressement national”, précise APS.
Le général Lamari a, par ailleurs, eu des entretiens avec plusieurs responsables tunisiens dont notamment le ministre de la Défense nationale, M. Mohamed Jégham. L’accent a été mis, à cette occasion, sur l’importance d’échanger les expériences entre les armées des deux pays dans les divers domaines, en particulier en matière de formation, de soutien à l’œuvre de développement et dans les secteurs de la santé et de l’action sociale, ainsi que sur la nécessité de consolider les échanges entre les établissements d’enseignement militaire des deux pays.

PROCHAINE RÉUNION DE LA GRANDE COMMISSION MIXTE DE COOPÉRATION
Cette visite a été suivie de celle du ministre algérien délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, M. Abdelaziz Ziari, qui a présidé avec son homologue tunisien, M. Tahar Sioud, les travaux de la VIème session de la commission mixte de suivi de la coopération bilatérale. Les travaux ont permis de tracer les orientations à même de donner un nouvel élan à la coopération tuniso-algérienne dans tous les domaines, en prévision de la tenue de la XIIème session de la grande commission mixte qui se tiendra en juin prochain en Algérie.
Lors de la séance de clôture des travaux de la commission de suivi, M. Sioud a fait ressortir le “bilan positif” de cette session qui, a-t-il noté, a permis aux deux parties de procéder à l’évaluation des dossiers de la coopération bilatérale, d’examiner les perspectives de son renforcement et de se concerter dans un esprit “franc et constructif” au sujet des questions d’intérêt commun, soulignant l’entière disposition de la Tunisie à renforcer la coordination et la concertation au service des deux pays et du Maghreb arabe.

De son côté, le ministre algérien a fait état de l’élaboration d’un programme d’action dans les divers secteurs d’activité, dans le but d’avancer sur la voie de la complémentarité et de l’intégration entre les deux pays. Il a réitéré la volonté de son pays “de travailler ensemble pour le renforcement de la coopération bilatérale au service des intérêts supérieurs des deux pays et en vue de répondre aux aspirations de nos deux peuples à davantage de solidarité et de complémentarité”. 

MESURES VISANT À ATTÉNUER LES EFFETS DE LA SÉCHERESSE
LE ROI APPELLE LES MAROCAINS  À SE
SOLIDARISER AVEC LE MONDE RURAL

Le roi Mohamed VI a adressé un message au peuple marocain dans lequel il annonce un ensemble de mesures visant à soutenir le programme exceptionnel destiné à atténuer les effets de la sécheresse qui a affecté le royaume pour la deuxième année consécutive.
Après avoir exhorté les membres du gouvernement à accélérer la mise en œuvre des mesures contenues dans ce programme pour combler les pertes de production et offrir des opportunités d’embauche en milieu rural, le souverain marocain a annoncé qu’une partie des revenus de la deuxième licence GSM sera destinée à accompagner le programme proposé.
Dans un message lu par son conseiller Abbès Jirari à la radiodiffusion télévision marocaine (RTM), le roi a indiqué que la Fondation Mohamed V se joindra, à son tour, à cet effort national en faveur des zones concernées en offrant les équipements et les moyens nécessaires pour l’approvisionnement en eau potable et en aidant à la réalisation de points d’eau.
“Nous avons ordonné à notre gouvernement d’inciter tous les partenaires économiques et sociaux et l’ensemble des organisations de la société civile à contribuer à cette action solidaire, dans un véritable esprit civique, pour renforcer l’action des autorités publiques et élargir le champ de cette participation, afin d’en faire bénéficier ceux qui ont été affectés par les effets de la sécheresse”, a souligné le roi dans son message.
Le souverain marocain a indiqué, également, avoir donné des instructions au Premier ministre pour que le gouvernement, les collectivités locales et les établissements publics mobilisent l’ensemble de leurs moyens pour la réussite de ce programme de solidarité nationale, à travers la réalisation d’une série de grands travaux et leur orientation, en particulier, vers le milieu rural et les zones périphériques des villes.
Les programmes prévus et les projets arrêtés doivent répondre aux besoins réels et urgents et bénéficier à ceux qui en ont le plus besoin, a encore souligné le roi Mohamed VI.
Le Maroc a décidé, récemment, d’importer 52 millions de quintaux de céréales et de débloquer une enveloppe de 650 millions de dollars pour protéger le cheptel, approvisionner en eau potable les régions les plus touchées par la sécheresse et assurer l’emploi à une partie de la jeunesse rurale.



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