ET LES DERNIÈRES VOLONTÉS DE
LA MAMAN DU PETIT ELIAN?
A l’heure qu’il est, l’issue définitive de la bataille du naufragé
sauvé des eaux, le petit Cubain Elian, n’est pas encore connue.
Depuis le début de “l’Affaire”, on a occulté, volontairement
ou non, les dernières volontés de la morte: la maman d’Elian,
qui s’est noyée en tentant de fuir avec son fils, Cuba et le régime
castriste.
Et le père d’Elian?
Séparé ou divorcé (?) de la maman d’Elian, il
filait au moment du drame le parfait amour avec sa seconde épouse
(ce qui est légitime) et pouponnait son dernier-né aujourd’hui
âgé de sept mois.
Si l’on fait bien les comptes, c’est donc la maman d’Elian qui avait
la garde du garçon et c’est elle qui avait décidé
de faire fuir son fils Elian de Cuba. Connaissant tous les risques du voyage,
elle n’avait pas hésité à s’embarquer avec son fils,
seul naufragé miraculeusement sauvé des eaux.
Est-il juste, normal et humain d’ignorer les dernières volontés
archi-claires de la disparue?
La maman d’Elian voulait que son fils et elle-même vivent aux
USA, comme des dizaines de milliers de Cubains.
Alors, comment oserait-on aller contre sa dernière volonté?
Il est vrai qu’Elian a un père biologique, mais cela lui confère-t-il
le droit de passer outre à la dernière volonté de
la morte?
On a depuis longtemps entendu et vu des Cubains fuir vers les USA.
On n’a jamais vu le contraire: des réfugiés américains
fuyant vers Cuba.
Il est possible que le père d’Elian soit animé des meilleurs
sentiments, mais des sentiments visiblement exploités et manipulés
par les Castristes.
Au-delà de la loi et des questions politiques pro ou anti-castristes,
pro ou anti-américains, il y a l’intérêt supérieur
d’Elian qui est en jeu.
Qui mieux que la maman pourrait le savoir?
Il faut lui rendre justice afin qu’elle ne soit pas morte en vain!
***
“NE ME QUITTE PAS”
Coïncidence pure et simple? Ou allusion très claire?
La célèbre chanson: “Ne me quitte pas” passe souvent
à l’antenne au Liban!
Or, je constate que je suis fatiguée de tout cela!
- Je suis fatiguée de ne plus pouvoir ouvrir un journal, un
hebdomadaire, un mensuel, ou de regarder la TV ou écouter la radio,
sans lire, entendre ou voir louer les actions et les discours patriotiques
de tel et de tel hauts responsables. Comme ce qu’ils font ou disent relèvent
du plus grand héroïsme!
- Je suis fatiguée de constater que des arrestations soi-disant
sensationnelles ont lieu, mais frappent toujours les petites gens et, de
préférence, des ouvriers étrangers et des étudiants.
- Je suis fatiguée de tout ce baratin servi à toutes
les sauces concernant l’Intégrité, l’Indépendance
de ce cher Liban.
- Je suis fatiguée d’entendre parler du Conseil du Sud et de
ses milliards, alors que je suis du Sud, mais d’un Sud qui, apparemment,
n’est pas le “Bon - Sud”, celui qui bénéficie des largesses
dudit Conseil.
(Ici une petite digression: il y a le Bon-Sud et l’autre! Comme à
l’Avenue Foch à Paris: il y a le bon côté pair et l’autre
l’impair qui porte bien son nom).
- Je suis fatiguée d’entendre rabâcher des numéros:
422, 423, 425, 426, sans compter les 520, 573, etc... (Les chiffres sont
approximatifs, comme tout ce qui touche au Liban et aux Libanais).
- Je suis fatiguée de constater que les responsables prennent
les Libanais pour des imbéciles et de constater, aussi, que les
Libanais se comportent comme tels.
- Je suis fatiguée d’entendre la parole se substituer aux idées,
alors que ce sont les idées qui devraient inspirer la parole.
- Enfin, je suis fatiguée, non pas du Liban, mais de tous ces
responsables et souhaiterais que, faute de performances, qu’au moins ils
se taisent.
***
ON A TUÉ DAVID DEUX FOIS
Jamais les responsables n’ont été si peu à la
hauteur de leur tâche.
Jamais autant de bavures.
Toujours la même hâte pour camoufler, cacher, déguiser
et dissimuler la vérité.
David Ajaltouny est mort de l’explosion d’une grenade. Il est mort
VICTIME. On a voulu en faire un coupable. C’était ajouter l’insulte
à la souffrance.
Beaucoup de questions se posent:
- Comment cette grenade est-elle arrivée dans ce lieu?
- Quel chemin a-t-elle parcouru pour grimper l’étage?
- De quelle fabrication est-elle?
- Comment un communiqué est-il parvenu aux médias moins
de deux heures après la déflagration annonçant que
David avait apporté l’engin de chez lui?
Ni Sherlock Holmes, ni Hercule Poirot, ni Scotland Yard, ni aucun artificier
de la plus haute compétence ne peuvent, en moins de deux heures,
aboutir à un résultat.
Alors, pourquoi cette précipitation dans le désir d’interdire
à l’opinion publique de se demander: “A qui profite le crime?”
Pourquoi de jeunes étudiants, encore sous le choc, ont-ils été
sollicités de signer un constat affirmant que c’est David qui a
apporté la bombe?
- Trop de questions sans réponses!
- Il est évident qu’on a tenté d’enterrer l’affaire avec
David. Un bouc émissaire qui ne pouvait plus parler.
Atroce, honteux, aucun mot n’est susceptible de qualifier ce
scénario absurde.
À DAVID AJALTOUNY ET ALAIN KHALIFEH
FAUCHÉS EN LEUR 19ÈME PRINTEMPS
Dix-neuf ans, l’âge de l’amour, de l’espoir, de la joie, du bonheur. Pourtant, la mort “ce gendarme féroce, inflexible dans ses arrêts” a frappé. Que de larmes versées. Mais si les larmes expriment l’amour et la souffrance, elles ne peuvent hélas! apporter le remède. Ah! si on pouvait remonter le cours du temps. Mais tous les regrets du monde n’y pourront rien. Car, “Le livre de la vie est le livre suprême, Qu’on ne peut ni fermer, ni rouvrir à son choix. Le passage attachant ne s’y lit pas deux fois, Mais le feuillet fatal se tourne de lui-même. On voudrait revenir à la page où l’on aime, Et la page où l’on meurt est déjà sous vos doigts.” |