Au cours de la dernière séance de travail, MM. Ibrahim Nafeh, président et Salaheddine Hafez, secrétaire général, ont exposé les résultats des visites qu’ils ont effectuées, à l’effet d’examiner des questions en rapport avec les libertés et de renforcer les liens avec les confrères arabes et des autres continents.
M. Melhem Karam, vice-président de l’UJA, président de la commission professionnelle, s’est félicité des excellents rapports existant, à présent, entre les journalistes arabes et leurs confrères dans le monde. “Ce qui, observe-t-il, facilite l’action menée par la Presse arabe contre un ennemi féroce - Israël - passé maître dans les procédés visant à induire l’opinion internationale en erreur”.
M. Karam s’est, également, réjoui de l’adoption, à l’unanimité, du document de travail présenté par la délégation de la Presse libanaise “qui préconise un programme complet visant à combattre le flux médiatique israélien”.
M. Saber Falhout, vice-président, président du syndicat des journalistes syriens, a mis l’accent sur “la nécessité de renforcer la solidarité loin de toute impulsivité, afin que nous puissions avoir notre mot à dire dans le monde de l’expression souveraine”. De plus, il a soutenu les idées et suggestions de MM. Nafeh et Karam et appelé à leur adoption.
Prenant de nouveau la parole, M. Melhem Karam a dit: “La réunion de l’UJA siégeant au niveau du secrétariat général, a atteint ses objectifs. En effet, les travaux de la commission des libertés ont été organisés de manière à traiter, avantageusement, des questions particulièrement graves en rapport avec l’immunité de la profession, la liberté d’expression et la démocratie.
M. Karam ne manque pas de remercier les confrères pour avoir adopté à l’unanimité, le document de travail libanais et considéré le Liban dans cette étape précise, comme “un élément de poids au plan arabe”.
M. Karam a, enfin, fait état de la satisfaction manifestée par les participants à la réunion en ce qui concerne la manière du Pouvoir libanais de traiter avec la liberté d’expression, ce que le président de la République, le général Emile Lahoud a exprimé au début de son mandat, en s’engageant à ne poursuivre en justice aucun imprimé, ni à incarcérer aucun journaliste.
L’UJA a réaffirmé, unanimement, son soutien au Liban dans sa confrontation avec l’agression israélienne et, tout en rendant hommage au rôle de la Résistance nationale, elle a condamné l’escalade israélienne sauvage au double plan militaire et politique contre le peuple libanais.
La session du secrétariat général de l’UJA avait inauguré ses travaux en son siège au Caire, sous la présidence de M. Ibrahim Nafeh, en présence de MM. Melhem Karam, président de l’Ordre des journalistes (Liban), Saber Falhout (Syrie), Noureddine el-Hafsi (Tunisie), vice-présidents; Salaheddine Hafez, secrétaire général; des membres du secrétariat: Elias Aoun (Liban), Hatem Zakaria, Ziad Abdel-Fattah (Egypte), Adnan el-Rached (Koweit), Mahmoud El-Bousoufi (Libye), Mohamed Saïd Maarouf (Soudan) et Yassine Massoudi (Maroc).
Au préalable, MM. Nafeh, Karam et le président du syndicat des caricaturistes égyptiens avaient inauguré une exposition de photographies sur la guerre du Liban et sa Résistance. Soixante dessins étaient présentés, réalisés par quarante caricaturistes.
Pour en revenir à la séance d’ouverture de la réunion du secrétariat de l’UJA, elle a été marquée par les interventions de MM. Nafeh, Karam et Falhout qui ont pris la défense de la liberté.
M. Nafeh observe que la réunion était la dernière avant la IXème conférence générale devant avoir lieu en Jordanie au mois d’octobre.  Le président de l’UJA se félicite des réalisations accomplies, des activités entreprises et des initiatives qui ont eu pour conséquence de consolider l’Union à tous les niveaux national, professionnel et international. “Notre responsabilité consiste, actuellement, à bien préparer la prochaine conférence générale. Nous nous y rendrons la tête haute, tenant d’une main nos réalisations et, de l’autre, notre disposition à transmettre les charges à quiconque jouit de la compétence requise et est capable d’assumer la responsabilité avec transparence”.
Puis, M. Nafeh et, après lui, M. Hafez exposent les réalisations accomplies par l’UJA depuis qu’ils en assument la direction, en soutenant que “l’action collective est préférable à l’action individuelle.”
Lui succédant à la tribune, M. Melhem Karam commence par remercier le président Hosni Moubarak d’avoir accordé son patronage à la réunion du secrétariat général, avant de se poser un certain nombre de questions dont les suivantes: Quelle est la relation de la Presse avec le terrorisme? Et avec l’émergence de l’extrême-droite? Quel est le rôle du texte et celui de l’image? Comment protéger l’intimité de la personne? Comment édifier la Presse et instituer l’éthique professionnelle? Comment déterminer la différence entre ce qui est permis et ce qui ne l’est pas, la marge étant restreinte entre les deux?
“La bataille, ajoute M. Karam, est celle de la raison, non celle des colombes et des faucons qui peuvent souvent intervertir leur place et leur rôle selon les circonstances. Il ne faut pas transiger dans le jeu du droit, de la liberté et de la souveraineté de la pensée et de l’indépendance”.
Il rend hommage à l’action  de MM. Nafeh et Hafez, “piliers de l’UJA, qui ont mécontenté bien des hommes d’Etat pour défendre le droit et la vérité, exerçant ainsi l’action médiatique à son plus haut niveau”.
Puis, après avoir félicité les caricaturistes égyptiens pour leurs œuvres et leur exposition de soutien au Liban, M. Karam se réjouit de ce que l’UJA ait assuré une couverture parfaite dans toutes les Presses du monde, sans négliger la question fondamentale, celle de Palestine à laquelle elle a accordé l’intérêt qu’elle mérite.
Quant à M. Falhout, il félicite le secrétariat général dont les efforts ont été couronnés par la constitution de commissions préparatoires qui deviendront, à plus ou moins brève échéance, des associations de la Presse dans plus d’un Etat arabe. Se référant au rapport du secrétaire général, M. Falhout constate que l’UJA a été présente dans toute action politique, culturelle ou sociale sur la scène arabe.