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P.-O.: VERS UN NOUVEAU SOMMET CLINTON-ARAFAT-BARAK?
Le président Salim Hoss soutient que “tout espoir d’instaurer la paix au Proche-Orient n’est pas définitivement compromis”. Il s’attend donc que les ultimes médiations entreprises par Paris et Washington portent leurs fruits, bien que Ehud Barak se dit pessimiste quant à leurs  conciliabules avec les parties antagonistes et croient pouvoir encore rapprocher leurs points de vue. On parle de nouveau d’un autre  sommet Clinton-Arafat-Barak.
 
 

Avant de se rendre à Paris pour des entretiens avec son homologue français, après qu’il aura transmis un message du président Assad au président Chirac, M. Farouk Chareh a fait escale au palais de Baabda, lundi dernier, où il a eu avec le chef de l’Etat, en présence du chef du gouvernement, un échange de vues qualifié, de “très important”, autour du retrait israélien du Sud et des questions d’intérêt commun aux deux pays.
Le chef de la diplomatie syrienne a dissipé toute équivoque à propos de la position de Damas envers le retrait de “Tsahal”, en affirmant: “Notre position n’est nullement en contradiction avec celle du Liban en ce qui concerne le repli des forces israéliennes, surtout si ce dernier est total et doit s’effectuer jusqu’au-delà de la frontière internationalement reconnue.
“Le Liban et la Syrie proposent la paix et Israël entretient la tension, a-t-il ajouté. C’est donc à l’Etat hébreu de choisir et c’est ce que je dirai aux responsables français”.
Cela a tout l’air d’une réponse au ministre français de la Défense qui a soupçonné la Syrie “de ne pas vouloir le retrait, afin de garder sa mainmise sur le Liban”.
Selon des sources fiables, le chef de l’Elysée proposerait de nouvelles idées susceptibles d’aider à déblayer le terrain des obstacles  qui entravent la reprise des négociations de paix sur le volet syrien... Bien que Ehud Barak ait exprimé son pessimisme à ce sujet.
Il l’a dit après un entretien téléphonique d’une heure qu’il a eu avec le président Chirac, la veille de l’arrivée de M. Chareh dans la capitale française, où Yasser Arafat était attendu deux jours plus tard.
D’après certains milieux, la France est, actuellement, l’unique pays capable de rapprocher les vues des parties arabe et israélienne. Elle est aidée, par l’Egypte et la Jordanie qui multiplient les contacts avec les antagonistes.
De fait, le président Moubarak ne manque aucune occasion pour engager ces derniers “à assouplir leur position, afin de favoriser l’instauration de la paix dans une région qui en a grand besoin”.
De son côté, le roi Abdallah II a fait le déplacement d’Eilat - où il a conféré dimanche avec Barak - jusqu’à Ramallah, en vue de mettre fin au dialogue de sourds entre Palestiniens et Israéliens.
Mais la question de Jérusalem constitue la pierre d’achoppement, la difficulté à contourner étant aussi impossible à trancher que la quadrature du cercle: la Ville Sainte peut-elle servir de capitale à Israël et à l’Etat palestinien à la fois?
L’émissaire américain, M. Dennis Ross se joindra, une fois de plus, aux négociateurs dimanche prochain à Eilat, dans l’intention de préparer le terrain à un nouveau sommet Clinton-Arafat-Barak qui serait celui de la dernière chance. 


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