ACCIDENT DE PARCOURS

par EDOUARD BASSIL
Les remous provoqués, la semaine dernière, par les sit-in d’étudiants dans le campus de certaines universités ont suscité des réactions compréhensibles, d’autant que ces manifestations ont été réprimées avec une rudesse inhabituelle!
En effet, tant que les étu-diants n’avaient pas transgressé les lois et règlements en vigueur qui, rappelons-le, autorisent les citoyens à exprimer leur opinion, non seulement dans l’enceinte universitaire, mais également dans la rue, le comportement des représentants de l’Autorité ne pouvait être justifié.
Au fait, qui leur a donné l’ordre d’user de la manière forte contre des jeunes censés traduire les sentiments et le point de vue d’une frange de la population libanaise, quelle que soit leur tendance politico-idéologique!
Quoi qu’il en soit, le Liban reste le pays de la liberté responsable, parce qu’elle fait partie intégrante de son entité et de sa souveraineté. Les regrettables incidents de la semaine pascale doivent donc être considérés comme un accident de parcours.
Nous ne doutons pas que le Général-Président dissipera la fâcheuse impression produite par ces incidents - survenus en son absence - dont l’impact au niveau international ne peut que nous être préjudiciable.
Cela dit, les “générations de la guerre” doivent faire l’objet d’un travail d’approche spécial, pour les mettre à l’abri du lavage de cerveau auquel elles peuvent s’exposer. Il faut donc traiter avec elles par le dialogue et non par le bâton...
Car les jeunes sont capables de tous les enthousiasmes. Ne sont-ce pas eux qui ont investi Arnoun et l’ont débarrassé de ses fils barbelés, sous la barbe de l’occupant?

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