RÉGIMES AMAIGRISSANTS
LEQUEL CHOISIR?

Le printemps est déjà là. L’été pointe à l’horizon. Place, bientôt, aux habits légers et moulants, dévoilant toute rondeur disgracieuse ou embonpoint imposant. Devant votre balance et votre miroir, le verdict tombe, irrévocable: il vous faut perdre, d’urgence, ces kilos superflus! Remède salvateur: le régime. Les méthodes abondent. Classiques ou branchées, efficaces ou nuisibles, agressives ou modérées, elles ont toutes leurs adeptes et leurs détracteurs. Sachez, toutefois, que la beauté-santé passe également par l’exercice physique. A l’obsession des kilos en moins, succède le désir de muscles en plus.

Pourquoi avez-vous tendance à prendre du poids? Pour les spécialistes, la raison est simple: vous mangez beaucoup sans brûler les réserves énergétiques ainsi stockées. Phénomène propre aux Libanais, gros mangeurs et piètres sportifs. Ceci, sans compter les causes liées à l’arrêt du tabagisme, à l’abus de médicaments (hormones, tranquillisants,...), à l’accouchement, aux maladies endocriniennes...
La prédisposition génétique associée aux facteurs d’environnement (alimentation, activités...) favorise, également, l’obésité.
De toute façon, vos kilos vous pèsent? Alors, mettez-vous au régime!

DIÈTE MÉDICALE ÉQUILIBRÉE C’est le genre de régime approuvé et enseigné dans les facultés de médecine. Mais certains patients qui s’y sont essayé, le contestent. Ils le trouvent trop dur à soutenir, pas assez adapté, se limitant très souvent à de simples feuilles de régime appliquées arbitrairement à tout le monde, du genre: toast et fromage écrémé le matin, steak et salade à midi, steak et salade le soir. De quoi en avoir ras-le-bol! Pourtant, à entendre parler les Drs Charles Saab et Kamal Hirbli, tous deux endocrinologues et spécialistes des maladies métaboliques, la vérité se trouve ailleurs. Pas de standardisation; le régime classique est toujours personnalisé et décidé en fonction du patient. De plus, cette diète présente l’avantage de se dérouler sous contrôle médical, évitant ainsi toute perte néfaste de masse musculaire durant le traitement. Voici comment.

EMBONPOINT ET OBÉSITÉ
Si vous souffrez d’un excès pondéral et que vous vous adressez à un endocrinologue, attendez-vous à passer au peigne fin!
Une enquête alimentaire et un entretien psychologique commenceront par définir vos comportements et goûts nutritionnels.
Le calcul de votre Indice de Masse Corporelle - obtenue en divisant le poids (kg) par la taille au carré (m2) - mettra en évidence votre embonpoint ou obésité. Voici les critères de l’IMC adoptés par l’Organisation Mondiale de la Santé et applicables à la population libanaise:
L’IMC est un excellent indicateur, mais il ne peut être considéré comme l’unique référence. En effet, Arnold Schwarzenegger ou “monsieur muscle” (110 kg pour 1.85 m) passerait pour un obèse, alors qu’il ne l’est pas: son poids est essentiellement composé de muscles (qui pèsent bien lourd!) et non de graisse.
 

IMC = kg/m2 Femme Homme
Poids normal ... < 23 ... < 25
Excès de poids 23 < ... < 28 26 < ... < 30
Obésité 28 < ... 30 < ....

Inversement, une personne dont l’IMC paraît normal, peut très bien se sentir et être véritablement grosse: sa masse grasse étant importante et sa masse musculaire plutôt faible.
Pour éviter cette ambiguïté, vous subirez un troisième test. Des machines telles que la DEXA et la Bio Impedance Multifréquence mesureront votre composition corporelle (pourcentage d’eau, de muscles, d’os et de graisse). Cet examen revêt une importance particulière, car il permet de s’assurer que votre masse musculaire demeure inchangée au cours de la diète amaigrissante. Autrement, vous risqueriez de vous transformer en obèse potentiel!
Explication des spécialistes: le tissu musculaire est le plus gros consommateur d’énergie. Il est, par conséquent, le premier à dépérir sous l’effet des régimes drastiques et inadaptés, pratiqués en ville. Ainsi, les calories, ne pouvant plus être métabolisées par une masse musculaire affaiblie, seront stockées sous forme de graisse. Ce phénomène explique la reprise de poids énorme dont souffre bon nombre de personnes victimes de ces diètes.


Les régimes inadaptés risquent de
transformer le patient en obèse potentiel!
Ils affaiblissent la masse musculaire, la rendent
incapable de brûler les calories ingérées et obligent
le corps à stocker ce surplus d’énergie sous forme de graisse.

Et si votre embonpoint est associé à certaines maladies passées inaperçues? Une telle constatation a, en effet, été détectée lors d’une étude effectuée sur 2.936 patients venus consulter pour un problème pondéral. Ces recherches, menées par le Dr Hirbli et le service d’endocrinologie de l’Université libanaise qu’il dirige, ont révélé ce qui suit:
0,8% des cas étaient diabétiques.
2,3%, hypertendus.
6,8% présentaient une hyperlipidémie, (cholestérol et/ou triglycéride) et ce, plus fréquemment chez les femmes que chez les hommes.
Il serait, également, intéressant de noter, à titre indicatif, que: 84,3% des consultants étaient des femmes; 58,2% des femmes avaient moins que 30 ans; 52,5% des hommes dépassaient les 30 ans.
Un examen sanguin pour un bilan hormonal pourrait donc, éventuellement, vous être effectué afin d’écarter tout soupçon.
Une fois le vrai problème défini, place au traitement proprement dit!

PERDRE SES KILOS
Aux dires des Drs Hirbli et Saab, la diète classique hypocalorique est la plus équilibrée, puisqu’elle englobe les cinq catégories alimentaires indispensables au corps humain: les produits laitiers, les protéines (poisson, poulet...), les sucres lents (pâtes, féculents...), les céréales, les fruits et légumes crus. On y ajoute, également, un sixième groupe: les légumes bouillis.
Le nombre de calories par jour varie selon les patients. Mais il est important de ne pas trop le diminuer: chute de tension et perte de connaissance s’en suivront.
Votre poids idéal ne peut être déterminé selon les tableaux (rapport taille/poids) représentant une standardisation non généralisable. Il est plutôt décidé d’un commun accord entre vous (si vous vous sentez bien dans votre peau) et le médecin (s’il est satisfait de votre état de santé). Autre critère: il doit pouvoir être maintenu et stabilisé en induisant chez vous un changement de comportement alimentaire. La perte et reprise pondérale répétitive est très délétère pour le muscle cardiaque.
La durée dépend de votre rapidité à éliminer les graisses.
Deux types de médicaments efficaces et autorisés peuvent vous être administrés pour mener à bien votre régime. Le premier agit sur le système nerveux. Il augmente les pertes énergétiques et la sensation de satiété. Le second agit au niveau du tube digestif, en inhibant l’absorption de 30% des graisses alimentaires.
Ces médicaments sont efficaces à la seule condition d’être prescrits par des endocrinologues qui décident de la quantité et de la durée. Un suivi médical éviterait l’apparition d’effets secondaires telles que l’hypertension artérielle, la tachycardie, la constipation et des selles huileuses.
Le succès ou l’échec d’un tel régime ne dépend pas, uniquement, de votre capacité à modifier votre comportement alimentaire. Il repose, également, sur votre volonté à adopter une hygiène de vie basée sur des exercices physiques adaptés. Son but: augmenter la masse musculaire et, par conséquent, renforcer la capacité de ce moteur gros consommateur d’énergie. Le corps est, alors, obligé de puiser dans ses réserves de graisses. Il est conseillé de commencer l’activité sportive bien avant le début du régime pour un meilleur résultat.

*** Dernier conseil des médecins: se méfier des différents régimes à la mode qui apparaissent chaque année. Ils se révèlent, à moyen terme, très nuisibles pour la santé avec un taux d’échec considérable.
 

RÉGIMES À ÉVITER Les spécialistes, diététiciens et nutritionnistes expriment des réserves à l’égard de certaines méthodes pratiquées en ville:

  •  Les régimes répétitifs basés sur un seul genre d’aliment. (Consommer, à titre d’exemple, des pommes du matin au soir): Très mauvais pour la santé, ils déséquilibrent le métabolisme et provoquent de graves carences.
  •  Les régimes végétariens privent le corps de vitamines, minéraux et protéines. Les protéines végétales ne peuvent se substituer aux protéines animales nécessaires pour les muscles. Pratiqués sur une longue période, ces régimes nuisent à la santé.
  •  Les régimes sans hydrates de carbone font fondre les muscles et non la graisse. Les hydrates de carbone contenus dans les fruits, les légumes, le pain, les céréales et les pommes de terre fournissent du glucose aux cellules. Lorsqu’il en manque, votre corps se défend et convertit les protéines que vous consommez en hydrates de carbone; puis, en glucose. Résultat: pour combler sa carence en protéines, votre corps se met à puiser dans la source de protéine la plus accessible: les muscles.
  • Les produits allégés ou diététiques (light ou diet) viennent compléter un régime, mais ne peuvent à eux seuls faire maigrir. Il faut, surtout, savoir lire les étiquettes, car le terme “diet” n’équivaut pas toujours à “pauvre en calories”. En effet, la loi française impose la mention “allégé” ou “diet” sur tout produit dont l’une des composantes est modifiée. Riche en calcium ou pauvre en sodium (sel), il sera toujours “diet”. De plus, lorsque le nombre de calories indiqué sur l’emballage est déterminé par “portions” ou “servings”, il n’englobe pas le contenu de la boîte tout entière.
  • Les laxatifs et les diurétiques entraînent la déshydratation du corps. Certains d’entre eux contiennent des produits fortement déconseillés pour les personnes souffrant d’insuffisance cardiaque et rénale.
  • Les coupe-faim sont des produits chimiques qui agissent sur le système nerveux. Anciennement utilisés pour réduire le poids, ils se sont avérés très néfastes pour la santé. Ils provoquent dépression, nervosité et même des atteintes cardio-respiratoires qui, bien que rares, peuvent être fatales. Interdits aux Etats-Unis, ils sont en vente libre au Liban.
  • Le jeûne total détraque le métabolisme et induit une perte importante de masse musculaire. 


RÉGIME HYPERPROTÉINÉ

Installés dans un restaurant, les convives sortent de leur sac des sachets de poudre, vident leur contenu dans des plats remplis d’eau et dégustent!.. Détrompez-vous, cette scène bizarre digne d’un film de science-fiction est bien de chez nous! C’est la formule “hyperprotéinée” des invitations mondaines.
Prisé par la classe politique, le régime protidique s’est largement répandu dans la société libanaise. Avocats, employés de banque, cadres, journalistes, femmes au foyer... tout le monde veut s’y essayer.
Conçue en 1973 aux Etats-Unis par le Dr Blackburn, cette diète s’est perfectionnée au fil des temps. Réputée à l’étranger (Canada, Europe, Japon...), elle a fait son entrée au Liban il y a deux ans, par l’intermédiaire du Dr Sami Trad, gynécologue et propriétaire de l’hôpital de même nom. Le cœur vous en dit? Allons voir de plus près!

MAIGRIR EN TROIS PHASES
Diététicienne et nutritionniste à l’hôpital Trad, Carla Yardémian prescrit ce genre de régime, très indiqué pour la perte d’un embonpoint important. Il s’effectue, généralement, en trois étapes:
Le jeûne protéiné ou phase stricte se traduit  par un sevrage de deux semaines pour faire table rase des mauvaises habitudes alimentaires. L’alimentation se constitue, essentiellement, de protéines en poudre, riches en acides aminés, diluées dans de l’eau, accompagnées de légumes cuits ou crus à volonté. Il est recommandé de boire beaucoup d’eau, ou autre boisson, afin d’éliminer les déchets toxiques résultants des protéines et de maintenir le transit intestinal. Une prescription de calcium, magnésium, potassium et complexes multi-vitaminés prévient les carences dans l’organisme.
L’intérêt de ce jeûne est de vous forcer à vivre sur vos réserves de graisse sans affaiblir la masse musculaire. Cette dernière est préservée par un apport quotidien de 1,2 gramme de protéines par kilo de poids normal pour la femme et 1,5 gramme pour l’homme. La désintégration des graisses provoque une réaction chimique appelée cétogénèse qui élimine en 48 à 72 heures toute sensation de faim.
Des maux de tête peuvent apparaître les deux ou trois premiers jours du traitement, mais disparaissent par la suite.
La phase mitigée succède au sevrage. Elle se caractérise par la diminution du nombre de sachets et la consommation modérée d’aliments naturels: viande, poulet, poisson, fruits de mer, œufs, laitage, fruits et légumes... Cette étape pave la voie à une modification durable de vos habitudes alimentaires: apprendre à manger sainement et correctement.
La phase de maintien s’enclenche un mois après le début du régime. Son but: stabiliser le poids, éliminer le phénomène des kilos yoyo et parfaire la rééducation nutritionnelle. A ce stade, les produits frais se substituent aux sachets. Les aliments interdits auparavant sont réintroduits, graduellement, selon des prescriptions personnalisées, adaptées à vos besoins. Si vous souffrez d’un excès pondéral morbide de 30 à 40 kg, vous alternerez régime protéiné et phases de maintien. Ce procédé vous permettra de vous adapter au changement pondéral sans vous occasionner un sentiment de frustration.
Votre poids normal est déterminé selon l’Indice de Masse Corporelle (IMC) tout en prenant en considération votre âge, sexe, carrure et activité physique (les muscles pèsent plus lourd que la graisse...). Votre composition corporelle (pourcentage d’eau, de muscle et de graisse) mesurée à l’aide de la Bio Electric Impedance aidera la diététicienne dans son calcul.
Voici, pour hommes et femmes, une échelle large et simplifiée de l’IMC:
• de 20 à 25 kg/m2: poids normal;
• entre 26 et 29 kg/m2: excès de poids;
• plus que 30 kg/m2: obésité.
Le coût de ce traitement est estimé à environ 200$/mois pour les femmes et 250 à 300$/mois pour les hommes qui nécessitent une quantité supérieure de protéines.
L’avantage d’un tel régime repose, essentiellement, selon Mlle Yardémian, sur une perte pondérale rapide (3 à 4,5 kg la première semaine et environ 2 kg les semaines suivantes) alimentant, ainsi, la motivation du patient.
En cas de dérapage (écarts alimentaires à l’occasion de fêtes ou invitations), une journée ou deux de régime protéiné feront le ménage.
La réussite de cette diète dépend, essentiellement, de votre volonté.
Le sport augmente les chances de succès et peut être pratiqué au commencement de la phase mitigée. Des exercices physiques modérés mais soutenus sur une longue période, sont bien plus efficaces sur le plan de la dépense énergétique que les sports violents et intensifs. Vous sont recommandés: la marche, la gymnastique, la natation, le cyclisme, le vélo d’appartement, le ski de fond...


Les sachets protéinés offrent une
variété de goûts et de saveurs.

CRITIQUES ET CONTRE-INDICATIONS
De nombreuses réserves sont émises à l’encontre du régime hyperprotéiné. Un air de doute plane sur la qualification “naturelle” de ces protéines en poudre.
Interrogé, à ce sujet, le Dr Sami Trad affirme, cependant, qu’elles se composent principalement d’extraits naturels lactés et végétaux (soja, fève) avec un soupçon de gélatine animale.
Autres critiques: cette diète peut être très nocive pour les personnes ayant des problèmes rénaux à l’instar des diabétiques. Idem pour les obèses dont 25% cacheraient une microalbuminerie (maladie rénale) non détectée. En outre, la cétogénèse induite lors du jeûne protéiné, provoque à long terme des problèmes métaboliques et entraînerait même le coma.
Le Dr Trad se veut, pourtant, rassurant: ce régime, à base de sachets disponibles, uniquement, à l’hôpital et non en vente libre, s’effectue sous un contrôle médical très strict. Avant de goûter aux sachets tant convoités, la diététicienne vous soumettra à un questionnaire qui permet de révéler les maladies concomitantes à votre embonpoint ou obésité. Cet interrogatoire porte sur vos habitudes alimentaires, l’historique de votre corpulence, vos antécédents familiaux et personnels, votre état de santé actuel...
De plus, comme le précise le Dr Najla Itani, endocrinologue à l’hôpital Trad, la diète protéinée est un outil amaigrissant, très précieux, à condition de savoir à qui le prescrire et comment l’appliquer. Pour ce, vous effectuerez, également, un bilan métabolique complet révélant les paramètres à surveiller lors du traitement. En cas de problème de santé, la diététicienne collabore avec le médecin compétent en la matière, pour mener à bien votre régime.


Il ne suffit pas pour maigrir sainement de diminuer l’alimentation.
Il est indispensable de renforcer les muscles, gros consommateurs
d’énergie, par le biais d’exercices physiques. Le corps puise, alors,
son carburantdans ses réserves de graisse.

Questionnaire et examens physiques décideront ainsi de votre candidature à ce traitement, les critères d’exclusion étant nombreux: insuffisance hépatique, rénale et cardiaque, infarctus et accidents cérébro-vasculaires récents, consommation de diurétiques ou d’hypotenseurs (provoquant une carence en potassium), grossesse et allaitement, enfance et adolescence.
La surveillance médicale se poursuit tout au long du régime. Aux dires du Dr Itani, tout mode alimentaire modifié dans l’une de ses composantes doit être limité dans le temps et contrôlé. Dans cette logique des choses, la diète hyperprotéinée, tout comme la cétogénèse, ne présentent aucun danger, parce que restreintes à un laps de temps assez court. De plus, ce régime adapté et personnalisé selon les cas, fait souvent fi de la phase stricte pour ne retenir que la phase mitigée.


COMMENT MAIGRIR SANS SEVRAGE ALIMENTAIRE NI MÉDICATION?
Diplômée en diététique de l’université Mc Gill (Canada), Monique Bassila Zaarour exerce au Liban depuis cinq ans. Sa méthode remporte un grand succès; pourtant, elle est simple à appliquer. Elle consiste, tout bonnement, à savoir quoi acheter et manger, comment décoder l’information sur les étiquettes, cuisiner sainement et pratiquer, modérément, une activité physique. Pas besoin de concocter ou de commander des plats spéciaux. Ce mode de vie diététique s’applique à toute la famille. Même invité dans un restaurant libanais, chinois ou mexicain, vous saurez exactement quoi choisir et combien manger.
Mme Zaarour préconise un régime alimentaire complet, adéquat et nutritif. Vous mangerez presque de tout, mais en diminuant les portions. Tout dépend de votre métabolisme et de sa capacité à brûler les calories: certaines personnes grossissent en consommant 1500 calories, alors que d’autres perdent du poids.
Dans une première étape, la diététicienne établit votre fiche pondérale, vos antécédants familiaux et habitudes alimentaires. Elle calcule la quantité de calories que vous consommez habituellement. A la lumière de ces données, elle réduit le nombre de calories, compte tenu du rythme de vie que vous menez: êtes-vous une personne active ou sédentaire? Déjeunez-vous à la maison ou sur le lieu du travail?
Elle vous prescrit, alors, le régime adéquat et demande à vous revoir au bout d’une semaine, afin d’évaluer le résultat du traitement. Une mise au point est, ensuite, effectuée et le régime se poursuit pendant trois semaines supplémentaires.
A partir de cette phase, elle surveille l’évolution de votre diète sur base de consultations mensuelles, jusqu’à atteindre et stabiliser le poids désiré.
La perte de poids doit être progressive, lente et sûre, surtout non spectaculaire. Sinon, le régime est voué à l’échec, avec très souvent un dépassement du poids initial. Selon Mme Zaarour, 75% des personnes obèses ont suivi une série de régimes draconiens, ce qui a détraqué leur métabolisme. Ces cas sont, d’ailleurs, les plus difficiles à traiter. Il serait illogique et dangereux de faire chuter l’IMC d’une personne, de 40 (obésité morbide) à l’indice 20.
Mme Zaarour a recours, également, à l’examen de la “composition corporelle”, avant et au cours du traitement, pour s’assurer que les kilos perdus sont, essentiellement, constitués de graisse et non de muscles.
Elle insiste sur un fait: le rôle de toute diététicienne est d’apprendre aux gens comment manger sainement et non de leur prescrire des médicaments ou autres produits chimiques amaigrissants. Son travail vient compléter celui du médecin. Ses honoraires:
• Première consultation: 45.000 L.L.
• Consultations suivantes: 20.000 L.L. chacune.
• Test de composition corporelle: le premier 30.000 L.L.; le second 20.000 L.L.

BANDES DESSINÉES
PAR KERBAJ



 

L’OBÉSITÉ, UN PROBLÈME MONDIAL

L’Organisation Mondiale de la Santé, ainsi que les instances publiques des pays européens et américains portent un intérêt accru à l’obésité. Cette affection chronique se traduit par un surplus de tissu adipeux et une augmentation pondérale excédant les 25% du poids estimé normal. Elle est corrélée à des maladies telles que les hyperlipidémies, le diabète, l’hypertension et, par le fait même, les troubles cardio-vasculaires. Elle occasionne, aussi, un taux de mortalité assez élevé. Elle provoque des problèmes articulaires et même des accidents routiers: les obèses bougent plus lentement et sont plus exposés à se faire renverser par les conducteurs. 50% des Américains et des Anglais souffrent actuellement d’un excès de poids ou d’obésité.


Conséquences de l’obésité: 

Au Liban, aucune étude sur la prévalence de l’obésité n’a encore été menée. Pour ce, la Société Libanaise de Lutte contre les Maladies de la Nutrition lance un appel aux personnes désireuses de financer des statistiques d’une telle envergure. Ce groupe, fondé il y a un an par les Drs Alexandre Cheib, Sleiman Jari, Kamal Hirbli et Charles Saab, s’en va-t-en guerre contre les répercussions néfastes des troubles métaboliques sur l’espérance de vie, la qualité de vie et le taux de productivité de la population libanaise. 

Par LINA ASFAR


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