Evénements de la semaine
COMMENT RÉALISER LE “SCÉNARIO IDÉAL” EN L’ABSENCE D’UN ACCORD?
Arrivé au début de la semaine à Beyrouth, M. Miguel Angel Moratinos, émissaire européen, (notre photo) a tenu des propos rassurants quant au processus de paix. En effet, il a affirmé que “la porte n’était pas fermée entre Damas et Tel-Aviv”. En ce qui concerne le retrait de “Tsahal” du Sud, il a soutenu que “le scénario idéal consiste en la signature d’un accord entre le Liban, la Syrie et Israël.” Mais il ne dit pas comment parvenir à cet accord, plus difficile à obtenir que de résoudre la quadrature du cercle?
 
 

L’émissaire de l’Union européenne, en tournée dans le région, s’est montré particulièrement confiant en l’aboutissement des efforts de paix à son arrivée, cette semaine, à Beyrouth.
En effet, il a déclaré que “la porte n’était pas fermée entre la Syrie et Israël”, l’U.E. continuant à œuvrer aux fins de déblayer le terrain des obstacles qui entravent la relance des négociations entre Damas et Tel-Aviv.
En ce qui concerne le retrait israélien du Liban-Sud et de la Békaa ouest “le scénario idéal consiste en la signature d’un accord entre le Liban, la Syrie et l’Etat hébreu”, sur la base duquel ce dernier évacuerait ses troupes de notre territoire.
L’émissaire de l’U.E. semble prendre ses désirs pour des réalités. Car c’est justement là où le bât blessé, Ehud Barak refusant d’évacuer le Golan jusqu’à la ligne du 4 juin 1987, afin de ne pas perdre  le contrôle de la rive est du lac de Tibériade et pour d’autres raisons en rapport avec les visées territoriales de notre voisin du Sud. Ainsi, l’accord serait renvoyé aux calendes grecques...
Il nous faut reconnaître, toutefois, que l’U.E. n’a cessé de dénoncer les agressions israélienenes contre nos populations civiles et nos infrastructures et de s’engager à rechercher une “solution convenable” au conflit arabo-israélien.
M. Moratinos s’est étendu, cette fois, sur le problème des réfugiés palestiniens établis dans nos murs, le qualifiant de “spécifique” et différent de leur cas dans d’autres pays d’accueil. Aussi, a-t-il promis, une fois de plus, d’accorder la priorité à ce problème et de s’employer à lui trouver une issue équitable, sur la base d’un rapport les concernant rédigé par une mission de l’U.E. qui sera soumis, pour avis, aux ministres des “Quinze” lors de leur prochaine réunion à Bruxelles.
Mais la difficulté réside ici dans le refus d’Israël et, spécialement, de Barak, de reconnaître le droit au retour des réfugiés palestiniens en vertu de la 194. Ainsi, il applique les résolutions des Nations-Unies d’une manière sélective, preuve en est qu’il souscrit aux 425 et 426, mais non à la 194, pourtant approuvée par le Conseil de Sécurité il y a près de vingt-deux ans, même les Etats-Unis ne s’y étant pas opposés...
L’émissaire européen a, également, admis la justesse de la revendication de l’Etat libanais à propos des fermes de Chébaa et promis de la résoudre, comme “d’assurer le retrait de “Tsahal” dans les meilleures conditions.”
Conclusion pratique: il n’y a rien de plus nocif que de donner de faux espoirs, car dans ce cas, le réveil à l’amère réalité pourrait être tragique. 


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