ENTENTE ISLAMO-CHRÉTIENNE

par EDOUARD BASSIL
Des échos édifiants, consignés dans un communiqué diffusé par le Conseil supérieur chiite, nous sont venus de la Cité du Vatican, autour de la rencontre qui y a eu lieu vendredi dernier entre S.S. Jean-Paul II et l’imam Mohamed Mahdi Chamseddine, président du C.S.C. à la tête d’une délégation de sa communauté.
Le dignitaire chiite n’a pas manqué d’exprimer son attachement à la formule libanaise et a exprimé l’espoir que l’entente islamo-chrétienne ne sera ni ébranlée ni compromise au Liban-Sud, dans la perspective d’un retrait israélien de la zone frontalière.
L’imam Chamseddine a insisté sur “la complémentarité des musulmans avec les chrétiens”. Aussi, a-t-il invité le Saint-Père à contribuer, dans la mesure de son pouvoir, à empêcher Israël de semer les germes de la discords entre les Libanais. “Nous tenons, a-t-il dit, à ce que le retrait israélien n’ait aucune incidence sur le coexistence islamo-chrétienne au Sud... où seul l’Etat libanais doit régir les rapports entre les citoyens.”
Le président du C.S.C. a, également, souligné la nécessité de concrétiser l’exhortation apostolique - rendue publique par le Souverain Pontife lors de sa visite historique au Liban - qui semble avoir été reléguée au grenier...
C’est le moment où jamais de remettre à jour ce document post-synodal, de le tirer des oubliettes, alors que les habitants de la bande frontalière, au nombre de plusieurs milliers, ont manifesté récemment pour crier leurs appréhensions quant au sort qui leur sera réservé après le départ de l’occupant israélien...
Tout devrait être fait pour assurer ce départ en douceur, sans retombées d’aucune sorte sur les populations civiles, une fois libérées du cauchemar dont elles pâtissent depuis près d’un quart de siècle.
Pour cela, il importe de faciliter le déploiement de la FINUL le long de la frontière, comme l’ont souhai-té, les ministres syrien, séoudien et égyptien au terme de leur rencontre, mercredi dernier, à Palmyre. 

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