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AFFAIRE DE CHÉBAA: ISRAËL CONFIRME SON TITRE DE SPOLIATEUR
Joignant ses efforts à ceux de la diplomatie libanaise, M. Farouk el-Chareh, ministre syrien des A.E. a affirmé dans un entretien avec M. Kofi Annan, secrétaire général de l’ONU, que les fermes de Chébaa devraient être évacuées par Israël en application de la résolution 425 et placées sous  la souveraineté libanaise. De plus,il a assuré que cette zone occupée par les Israéliens n’avait fait aucun jour l’objet d’un litige entre le Liban et la Syrie.
 

Comme en pouvait s’y attendre, Israël tient à faire des fermes de Chébaa une nouvelle question de diversion et, partant, à annexer cette zone libanaise. Ainsi, il ajoute à son titre déjà très peu édifiant d’agresseur, celui de spoliateur.
En effet, le vice-ministre israélien de la Défense prétend que le Liban n’a présenté aucun document prouvant que ces fermes lui reviennent de droit. Son collègue des Affaires étrangères qui se trouvait à New York, la semaine dernière, s’est dit surpris de voir notre pays soulever cette affaire en ce moment précis, alors qu’elle devrait être débattue au cours de négociations tripartits (libano-syro-israéliennes).
L’Etat hébreu cherche à brouiller Beyrouth et Damas, en insinuant qu’une partie des fermes de Chébaa était placée, autrefois, sous la souveraineté syrienne...” Mais Damas l’a démenti en affirmant qu’il s’agit, bel et bien, de terres libanaises.
D’ailleurs, Beyrouth soumettra, sous peu à M. Annan les procès-verbaux de réunions libano-syriennes tenues dans les années soixante, au cours desquelles a été adopté le tracé frontalier, sur la base des titres de propriété inscrites sur les registres fonciers libanais.
Pour en revenir à l’allégation du vice-ministre israélien de la Défense, il n’est pas vrai que le Liban n’a pas présenté de documents confirmant leur appartenance à notre pays et à des citoyens portant la nationalité libanaise.
Il feint d’ignorer, ce responsable israélien, que des copies de titres de propriété ont été exhibées, ainsi que des permis de construire à Chébaa délivrés par des services fonciers et administratifs de l’Etat libanais.
A cela, il faut joindre des rapports établis par le poste de gendarmerie du secteur consignant des faits ou incidents méritant d’être signalés au gouvernement pour qu’il prenne à leur sujet les décisions voulues.
De plus, des registres établis lors du recencement de la population libanaise en 1932 ont été versés au dossier. Des copies de ces pièces justificatives authentifiées ont été adressées au secrétaire général des Nations-Unies.
Il faut s’attendre que M. Kofi Annan publie ces documents pour montrer que le Liban a le droit de revendiquer une zone devant relever de sa souveraineté mais qui, malheureusement a été  usurpée en 1967 par l’Etat hébreu.
En spoliant ces portions de notre territoire national, notre voisin de Sud veut, sans doute, les transformer en colonies de peuplement pour y loger les fellashas (juifs d’Ethiopie) ou d’autres immigrants ayant afflué en Israël depuis 1948 venant de Russie, d’Ukraine ou d’ailleurs, leur nombre ayant dépassé un million de personnes.
Le rôle de l’ONU est de restituer les terres à leurs ayants-droit, sinon elle perdrait sa raison d’être et connaîtrait le triste sort de l’ex-Société des Nations. 


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