Evénements de la semaine
FAIBLE AFFLUENCE DANS LES BUREAUX DÉLIVRANT LA CARTE ÉLECTORALE
Ayant constaté sans douteun manque d’affluence dansles bureaux chargés de délivrer
la carte électorale, (notre photo), le ministre de l’Intérieur a demandé aux citoyens de ne pas attendre la dernière semaine pour se procurer cette carte, “dont l’utilisation, a-t-il précisé, garantit mieux la régularité du scrutin que les extraits d’état civil”.
 
 

Après le renvoi au parlement, par le chef de l’Etat, de la loi autorisant l’utilisation des extraits d’état civil, en même temps que la carte électorale aux législatives de l’été, est-il possible d’adopter cette carte d’ici à deux mois?
Ce délai paraît relativement court et les services de l’Etat se trouveraient dans l’impossibi-lité de s’acquitter de cette tâche pour le moins ardue.
Le président de la République a renvoyé la loi mentionnée à la Chambre, suite à une déclaration du ministre de l’Intérieur dans laquelle il insinuait que l’utilisation des extraits d’état civil et de la carte électorale, favoriserait la fraude et compromettrait la régularité du scrutin.
Le président de l’Assemblée nationale a conseillé d’ouvrir des bureaux dans les différents cazas, pour pouvoir délivrer la carte électorale aux votants en l’espace de quarante-huit heures.
Le ministre de l’Intérieur y a souscrit et invité, d’ores et déjà, les citoyens, “à présenter des demandes auprès des postes de gendarmerie ou des calmacamats et des mohafazats du matin au soir”, en promettant de leur remettre la carte électorale dans un délai de quinze jours.
Mais les électeurs se montrent sceptiques et on n’a pas encore observé une affluence dans les endroits où les citoyens sont invités à se rendre pour accomplir la formalité requise.
Notre correspondant au Liban-Sud rapporte que les habitants de Nabatieh et des agglomérations voisines de ce caza, ne paraissent pas pressés de se procurer la carte électorale, étant habitués à accomplir leur devoir électoral au moyen de l’extrait d’état-civil: “surtout ceux parmi eux qui sont proches des députés de la circonscription et de la classe dirigeante”.
Il précise, à ce propos, qu’une trentaine de demandes tout au plus ont été enregistrées au poste de gendarmerie de la localité, alors que le moukhtar de Chékif en a dénombré une cinquantaine à Yohmor. Ce chiffre est dérisoire comparé au nombre des électeurs qui s’élève à 16.000.
Ceci étant, il y a lieu de craindre que le scrutin soit perturbé par des “anomalies” de forme résultant, justement, du fait pour bon nombre de votants, de ne pas disposer de la carte électorale.
Le ministre de l’Intérieur aurait été mieux inspiré s’il avait pensé baucoup plus tôt à l’adoption de cette carte. S’il ne l’a pas fait à temps, c’est probablement qu’il n’était pas sûr d’organiser les législatives dans le délai prévu, à cause d’un empêchement inhérent à la conjoncture régionale, au pour tout autre motif qui nous échappe!
Ainsi, une fois, de plus l’imprévoyance guide les responsables qui ne sont pas souvent persuadés de la justesse de ce judicieux proverbe: “Gouverner c’est prévoir”. 


Home
Home