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UNE “ENCLAVE LAHDISTE” SERAIT-ELLE MAINTENUE À LA FRONTIÈRE?
Le cas de l’Armée du Liban-Sud continue et, pour cause, de faire l’objet d’une controverse autour du meilleur moyen de lui trouver une solution adéquate. Le Pouvoir conseille aux membres de l’ALS de se livrer à la Justice “qui statuera sur leur dossier avec équité et transparence”. Du côté israélien, la solution préconisée, est celle qui a été adoptée en faveur des anciennes  milices à la fin de la guerre libanaise. Quant à la lettre ouverte adressée par le général Lahd (notre photo), au chef de l’Etat, elle est restée jusqu’ici sans réponse...
 
 

Le cas de l’Armée du Liban-Sud continue et, pour cause, de faire l’objet d’une controverse autour de l’avenir de ses effectifs et du sort qui doit leur être réservé.
L’Etat a déjà défini se position à ce sujet. De fait, le chef du gouvernement invite les membres de la milice à se livrer à la Justice libanaise, en assurant “qu’elle statuera sur leur dossier avec transparence et équité”, à l’instar de ceux parmi leurs camarades qui se sont déjà livrés et ont été condamnés à des peines dont certaines sont parvenues à leur terme.
Le chef du “Hezbollah” a, quant à lui, demandé aux miliciens lahdistes de choisir entre s’exiler, se constituer pri-sonnier ou courir le risque d’être tués par les “moujahidine”.
Cependant, le NÞ2 des “Hezbollahis” a dit que le mouvement est prêt à “pardonner” à tout membre de l’ALS qui tuerait un Israélien ou son chef hiérarchique lahdiste. “Dans ce cas, a-t-il précisé, nous ferons notre possible pour lui épargner la prison et le faire bénéficier de l’amnistie”.
Du côté israélien, Tel-Aviv laisse planer le doute quant à ses intentions à l’égard de l’ALS et le vice-ministre de la Défense a dit que l’Etat hébreu refusera de désarmer les effectifs de cette “armée”, avant de recevoir des garanties quant à leur sécurité.
“Ils disposeront de la possibilité d’assurer leur défense a-t-il ajouté, tant qu’ils n’auront pas obtenu une amnistie de la part du gouvernement libanais et qu’ils devront vivre aux côtés du “Hezbollah”.
Toujours est-il qu’il a reconnu la phase difficile à laquelle fait face l’ALS, “car nul ne sait ce qui se passera à cent pour cent après le retrait de “Tsahal” du Liban-Sud.
Cette réflexion doit inquiéter le général Lahad et ses hommes. Pourtant, lors d’une récente rencontre avec Ehud Barak, le Premier ministre israélien l’avait rassuré en affirmant “qu’Israël fera en sorte que l’ALS soit traitée comme l’ont été les autres milices à la fin de la guerre libanaise”.
Mais tout ne dépend pas, comme on s’en doute, de l’Etat hébreu qui ne peut rien exiger en l’absence d’un accord avec le Liban et la Syrie, surtout si son retrait devait s’opérer en l’absence d’un tel accord...
L’ALS serait abandonnée à son sort et ses 2.500 membres n’auront d’autre choix que d’opter pour l’expatriation avec leurs familles, - à moins de se livrer à la Justice libanaise - et cela posera un véritable problème, d’autant que peu de pays acceptent de leur accorder l’asile politique.
Il n’est pas impossible, en définitive, que dans le but de semer les germes d’une nou-velle sédition dans nos murs, Israël aide momentanément l’ALS à se maintenir dans une zone déterminée de la région frontalière, face au “Hezbollah”. Ce qui incitera la Résistance à poursuivre ses opérations, tant que le moindre pouce du territoire national n’aura pas été évacué.
Ainsi, les Israéliens maintiendraient deux enclaves dans la région frontalière: celle de l’ALS et le secteur de Chébaa, s’ils refusent de le rétrocéder à l’Etat libanais... 


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