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IL FAUT ÉVITER LE VIDE SÉCURITAIRE APRÈS LE RETRAIT...
En recevant lundi une délégation d’Aramta, première localité sudiste libérée, le président Lahoud a rassuré la population du Sud et de tout le Liban quant à l’avenir. Le chef  de l’Etat a promis des jours paisibles et heureux, contrairement à ce que prédisent des oiseaux de mauvais augure. Il s’agit, à présent, de combler le vide sécuritaire après le retrait israélien. Dans son rapport au Conseil de Sécurité, le secrétaire général de l’ONU préconise le renforcement du potentiel de la FINUL afin qu’elle puisse mieux s’acquitter de sa mission.
 
 

Au fur et à mesure qu’approchait la date du retrait israélien (en principe au mois de juillet) du Liban-Sud et de la Békaa ouest, les craintes s’accroissaient de voir se dégrader la situation sur le terrain.
Il s’agissait de prendre les dispositions nécessaires afin d’y prévenir l’escalade et celle-ci se serait déclenchée, immanquablement, si Israël avait pu maintenir l’Armée du Liban-Sud après le départ de ses forces.
Cette dernière aurait constitué une bombe à retardement - à l’instar des camps de réfugiés palestiniens - si les deux problèmes n’étaient pas résolus avant l’évacuation israélienne.
D’autant que la Résistance libanaise, par la voix de son  secrétaire général, annonce l’extension de ses opérations dans la zone de Chébaa. “Que l’ennemi, a-t-il déclaré, sache et le monde avec lui, que les Libanais n’attendront pas la permission des Nations Unies pour poursuivre la lutte à l’effet de libérer Chébaa, comme ils l’ont fait pour les autres portions occupées de notre territoire”.
Ceci étant, les forces de l’ONU stationnés au Sud sont appelées à s’aquitter du rôle qui leur incombe, à savoir; aider le Pouvoir libanais à étendre sa souveraineté à l’ensemble du pays et empêcher d’éventuels affrontements avec les soldats israéliens.
Si donc l’organisation internationale n’assume pas ce rôle défini, d’ailleurs, par la résolution en vertu de laquelle la FINUL a été constituée et stationne au Sud et dans la Békaa ouest, qui est habilité à le faire?
A moins d’un accord préalable précédant le retrait, entre Beyrouth et Damas, d’une part et Israël, d’autre part, la redéfinition de la mission des Casques Bleus devenait une nécessité.A moins de remplacer la FINUL par une force multinationale formée d’effectifs suffisants et dotée d’équipements lui permettant de s’imposer face à toute force qui s’aviserait de remettre le feu aux poudres dans la région frontalière.
Faute de quoi, celle-ci redeviendrait une poudrière qu’une simple étincelle ferait exploser.
A notre avis, l’Armée libanaise devra prendre la relève dans une phase ultérieure, lorsque les forces onusiennes constateront que “Tsahal” a opéré un retrait total en bonne et due forme et non un simple redéploiement...
Si donc la résolution 425 est appliquée dans son intégralité - ce dont devra s’assurer la FINUL ou la force multinationale - toute raison de s’inquiéter se dissipera.
Il faut éviter le vide sécuritaire qui provoquerait le chaos. Puisse le débat ou Conseil de Sécurité déboucher sur une résolution susceptible de mettre un terme à l’escalade et à la tension. 


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