ÉLECTIONS MUNICIPALES
EN TUNISIE
LE RCD CONFIRME SA POSITION
DOMINANTE,
L’OPPOSITION PROGRESSE
Le président et Mme Zein el-Abidine Ben Ali
accomplissant leur devoir électoral à
Carthage.
Le parti au Pouvoir en Tunisie, le Rassemblement constitutionnel démocratique
(RCD), a confirmé sa position dominante dans le paysage politique
du pays, à l’issue des élections municipales qui se sont
déroulées dimanche 28 mai 2000.
Au cours de la campagne électorale, les quelque cinq mille candidats
en lice ont sillonné le pays du nord au sud, de l’est à l’ouest,
tenant meeting sur meeting et prenant contact directement avec les électeurs
dans tous les lieux publics, animés pour la circonstance par des
fanfares et pavoisés aux couleurs de toutes les formations concurrentes,
dans une atmosphère de fête et de saine émulation.
Fort de sa légitimité historique et du rôle d’avant-garde
qu’il assume actuellement pour le progrès du pays, le RCD a logiquement
recueilli 94,22% des sièges en jeu dans cette consultation populaire.
Sur un total de 4.128 sièges à pourvoir, 243 sont revenus
aux candidats de l’opposition et indépendants, soit un taux de 5,88%,
contre 0,14% ou six sièges dans les conseils municipaux sortants.
Ce taux représente environ 20% des sièges des 64 circonscriptions
électorales où l’opposition et les indépendants ont
présenté des candidats. Seules six de leurs listes sur un
total de 82, sont tombées, n’ayant pas pu recueillir les 3% des
voix requis par le code électoral nouvellement amendé dans
ce sens.
![]() les électeurs ont afflué vers les bureaux de vote pour choisir les conseillers municipaux appelés à gérer leurs cités durant les cinq années à venir. |
![]() dans les bureaux de vote. |
PERCÉE DE L’OPPOSITION
Bien que timide dans l’absolu, cette percée de l’opposition
est relativement importante, si l’on considère la participation
“limitée” des cinq partis de l’opposition légale et des indépendants
qui ont pris part à cette consultation. D’autant qu’en face, le
RCD, implanté dans les moindres recoins du pays et avec ses deux
millions d’adhérents, n’a pas souffert de concurrence dans plus
des deux-tiers des 257 circonscriptions électorales.
C’est le Mouvement des démocrates socialistes (MDS) qui a obtenu
le plus grand nombre de sièges parmi les partis de l’opposition
(78 sièges), contre 42 au Parti de l’unité populaire (PUP/gauche),
35 à l’Union démocratique unioniste (UDU/nationaliste arabe),
12 au Parti social libéral (PSL/centre) et 9 au mouvement Ettajdid
(ex-parti communiste). Les indépendants, constitués pour
la plupart de transfuges d’autres partis ont, quant à eux, recueilli
67 sièges.
Dans une conférence de presse tenue lundi, au lendemain du scrutin,
le ministre tunisien de l’Intérieur, M. Abdallah Kallel, a fait
ressortir les bonnes conditions dans lesquelles se sont déroulées
ces élections, se félicitant de l’attitude neutre observée
par l’administration et du climat de compétition loyale, de la transparence
totale et de l’attachement de toutes les parties au respect des règles
électorales qui ont imprégné cette consultation.
![]() campagne électorale. |
![]() d’opposition, le Mouvement des démocrates socialistes (MDS), dirigé par M. Ismaïl Boulehya. |
Les élections par les chiffres:
Les résultats officiels de ces élections municipales
se présentent comme suit:
Nombre de sièges: 4.128
Inscrits: 2.037.773
Bulletins nuls: 8.501
Suffrages exprimés: 1.703.261
Taux général de participation: 84,001%
Répartition des listes:
RCD: 3.885 sièges dans 256 circonscriptions.
MDS: 78 sièges dans 25 circonscriptions.
Indépendants: 67 sièges dans 22 circonscriptions.
PUP: 42 sièges dans 14 circonscriptions.
UDU: 35 sièges dans 13 circonscriptions.
PSL: 12 sièges dans 5 circonscriptions.
Ettajdid: 9 sièges dans 3 circonscriptions.
UNE AVANCÉE SENSIBLE DU PROCESSUS DÉMOCRATIQUE
La Tunisie a vécu, ces dernières semaines, à l’heure
des élections municipales qui ont marqué une avancée
notable du processus démocratique et pluraliste engagé de
manière progressive et irréversible par le président
Zein el-Abidine Ben Ali depuis le Changement du 7 novembre 1987.
![]() Ali souhaitant la bienvenue au roi Mohamed VI à son arrivée à Tunis. |
![]() ville de Tunis du maire de la capitale tunisienne. |
L’atmosphère était à la fête aussi bien durant
la campagne électorale que le jour du scrutin, le 28 mai 2000, toutes
les parties concernées faisant montre d’un sens aigu de civisme
et d’un respect scrupuleux des règles du jeu démocratique,
digne des sociétés évoluées.
C’est que, à la base, il y a une ferme volonté politique
d’aller de l’avant, pour conforter toujours davantage la culture démocratique
et en ancrer la pratique dans le vécu quotidien. A l’initiative
du président de la République, un quatrième amendement
a été introduit en 1999 au code électoral, afin d’assurer
aux partis de l’opposition et aux candidats indépendants un minimum
de 20% des sièges des conseils municipaux et renforcer, ainsi, le
pluralisme dans l’institution municipale. Soucieux de garantir toutes les
conditions de transparence et d’équité à l’opération
électorale, le chef de l’Etat a, en outre, fait adopter par la Chambre
des députés une loi qui fait obligation à l’électeur
de prendre tous les bulletins de vote avant d’entrer dans l’isoloir pour
choisir en toute liberté celui pour lequel il a opté.
Autre signe qui a concouru au succès de cette importante échéance
électorale: l’administration a, sur instructions présidentielles,
observé une attitude de stricte neutralité envers toutes
les listes candidates, quelles que soient les formations politiques auxquelles
elles appartiennent, ce que n’ont pas manqué de relever plusieurs
dirigeants des partis politiques impliqués dans cette consultation.
Placées dans un contexte aussi favorable, les dernières
élections municipales ont connu un succès remarquable qui
constitue un nouveau jalon dans l’édifice démocratique que
la Tunisie s’attache à mettre en place par étape et à
pas sûrs.
![]() à la grande mosquée de la Zitouna. |
![]() chaleureux a été réservé au président Ben Ali et à son illustre hôte. |
Cette consultation populaire intervenait sept mois après les
élections présidentielles et législatives qui ont
été, en premier lieu, couronnées par un plébiscite
du président Ben Ali, témoignage de confiance et de reconnaissance
envers l’homme dont la politique et la démarche ont permis à
la Tunisie d’accumuler tant d’acquis en un laps de temps, un homme totalement
voué à la cause de son pays et qui, ensuite, ont fait franchir
à la Tunisie une étape importante sur la voie de la démocratisation,
en renforçant la présence de l’opposition au sein de l’institution
parlementaire.
Ajouté aux performances accomplies dans les domaines économique,
social, de l’émancipation de la femme et autres ayant valu à
la Tunisie d’être citée en exemple aussi bien par les institutions
régionales et internationales les plus rigoureuses, que par des
personnalités mondiales de divers horizons, ce nouveau succès
politique ne peut que renforcer les Tunisiens et les Tunisiennes dans leur
conviction qu’ils sont sur la bonne voie, n’en déplaise aux esprits
chagrins et malveillants et aux envieux.
RETRAIT ISRAÉLIEN DU LIBAN-SUD
BEN ALI À LAHOUD: UNE
JOURNÉE HISTORIQUE
Le président Zein el-Abidine Ben Ali a qualifié d’“historique”
la journée du mercredi 24 mai qui a marqué le retrait des
forces israéliennes du Liban-Sud.
Dans un message adressé au président libanais Emile Lahoud,
le chef de l’Etat tunisien exprime, en son nom et au nom du gouvernement
et du peuple tunisiens, ses “chaleureuses et sincères félicitations
en cette journée historique, à la suite du retrait des forces
israéliennes du Liban-Sud après une occupation ignoble qui
a duré vingt-deux ans”.
Le président Ben Ali rend hommage à la résistance
du peuple libanais, à sa lutte courageuse et à sa détermination
à libérer sa terre.
Dans ce message, le président tunisien réaffirme la nécessité
d’une évacuation totale du territoire libanais, formant le vœu que
ce retrait marque le début d’une évacuation des forces israéliennes
de l’ensemble des autres territoires arabes occupés, de manière
à contribuer à l’instauration d’une paix durable, globale
et juste et d’un climat de sécurité et de stabilité
dans la région du Proche-Orient.
Le président Ben Ali réaffirme l’appui de la Tunisie
au Liban frère, ainsi que sa solidarité et son soutien à
ses revendications légitimes, au sein du Conseil de sécurité
de l’ONU dont elle est membre et dans toutes les instances internationales.
Le président Zein el-Abidine Ben Ali a eu, par ailleurs, un
entretien téléphonique avec le chef de l’Etat libanais au
cours duquel il lui a réitéré, de vive voix, ses félicitations,
ainsi que le soutien et la solidarité de la Tunisie, souhaitant
au peuple libanais frère paix, stabilité et prospérité.