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La Revue du Liban consacre régulièrement des pages illustrées aux pays du maghreb arabe. Cette rubrique hebdomadaire couvre les événements politiques, économiques, sociaux et culturels de la tunisie, du maroc, de l’algérie, de la libye et de la mauritanie.

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La Tunisie et la Mauritanie ont signé plusieurs accords de coopération au terme de la IXème session de la haute commission mixte réunie dernièrement à Tunis.
 

Le président tunisien Zein el- Abidine Ben  Ali recevant le Premier ministre mauritanien.

Résultats fructueux de la réunion de la haute  commission mixte tuniso-mauritanienne  sous la présidence des deux Premiers ministres:  la coopération renforcée par de nouveaux accords.

Ces accords ont été signés par les Premiers ministres des deux pays, M. Mohamed Ghannouchi, du côté tunisien et cheikh El-Afia Ould Mohamed Khouna, du côté mauritanien. Il s’agit:
• d’un protocole de coopération entre l’agence de vulgarisation et de formation agricole et l’agence tunisienne de coopération technique, d’une part; l’école nationale d’enseignement maritime et de pêche de Nouadhibou, d’autre part;
• d’un protocole de coopération entre l’office tunisien de l’aviation civile et des aéroports et la société des aéroports de Mauritanie;
• d’un accord sur le transport des personnes et des marchandises et le passage par voie routière d’un accord de coopération dans le domaine de la formation;
• d’un protocole cadre de coopération dans le secteur hydraulique;
• d’un protocole de coopération dans le domaine de la formation maritime;
• d’un programme exécutif de coopération culturelle pour la période 2000-2002;
• d’un accord de coopération touristique;
• d’un protocole de coopération technique dans le secteur des assurances entre le ministère tunisien des Finances et le ministère mauritanien du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme;
• d’un protocole sur les règles et le certificat d’origine.
Dans une allocution, le Premier ministre tunisien a exprimé sa profonde satisfaction pour l’esprit fraternel et le débat constructif qui ont caractérisé les travaux de cette session de la haute commission mixte, soulignant que les résultats sur lesquels ils ont débouché reflètent la ferme volonté des deux parties de promouvoir la coopération bilatérale et d’en dynamiser les mécanismes.
De son côté, le Premier ministre mauritanien a mis en exergue le climat excellent qui a prévalu durant cette session, qualifiant de positifs les résultats auxquels les deux délégations sont parvenues, en vue d’enrichir la coopération bilatérale et d’élever les relations tuniso-mauritaniennes au niveau de la volonté des dirigeants des deux pays et des aspirations des deux peuples frères.
Au cours d’un entretien entre les deux Premiers ministres, l’accent a été mis sur le rôle dévolu aux hommes d’affaires tunisiens et mauritaniens dans l’impulsion souhaitée à la coopération bilatérale, à travers l’intensification des échanges et la prospection des opportunités de partenariat, au service des intérêts communs.
A la fin de sa visite en Tunisie, cheikh El-Afia Ould Mohamed Khouna a été reçu en audience par le président Zein El-Abidine Ben Ali, auquel il a transmis un message de fraternité et de considération de son frère le président Mouaouia Ould Sid Ahmed Tayaâ, lui faisant part de son entière satisfaction du niveau de la coopération entre les deux pays et des larges perspectives qui s’offrent en la matière au niveau du secteur privé.

Cour intérieure du musée de la Casbah, à Sfax (sud tunisien) IXème siècle.

Minaret et coupole de la Zawiya Sidi Bou  Makhlouf, du Kef (nord-ouest tunisien);  fin du XVIIème siècle, début du XVIIIème siècle.

L’exposition “Ifriqiya: treize siècles d’art et d’archéologie en Tunisie”, inaugurée dernièrement, à Tunis, est une manifestation originale à plus d’un titre. Elle constitue, en effet, une nouvelle manière de vivre une exposition d’art, d’architecture et d’archéologie. Les œuvres ne sont pas exposées dans un espace fermé, comme dans l’acception classique des musées, mais monuments, sites et objets sont présentés et visités sur le lieu d’origine, dans leur contexte historique et culturel.
Cette exposition s’inscrit dans le cadre de la politique de coopération euro-méditerranéenne, initiée par le processus de Barcelone, en matière de patrimoine culturel et du cycle d’expositions “Musée sans frontière” sur “l’art islamique en Méditerranée”, réalisé avec le concours de l’Union européenne (programme Euromed Heritage).
L’étape tunisienne de ce cycle, à laquelle est associé étroitement le ministère tunisien de la Culture, représenté par l’Institut national du Patrimoine, l’agence de mise en valeur du patrimoine et de la promotion culturelle, comprend onze circuits qui invitent à la découverte de l’art et de l’architecture islamiques en Tunisie et qui englobent: la Médina de Tunis, les palais de plaisance, les Andalous, le soufisme, architecture et spiritualité, les villes princières, les villes Ribats, les citadelles, la porte du Levant, les stations caravanières et les Ksours du sud.
L’ambassadeur, chef de la délégation de la commission européenne à Tunis, M. Robert Houliston, a fait remarquer à cette occasion, qu’avec ce projet, l’Union européenne et l’organisation non gouvernementale “Musée sans frontière” souhaitent contribuer à satisfaire la demande toujours croissante d’informations sur l’héritage culturel de l’Islam. Ce cycle d’expositions, a-t-il ajouté, a lieu en Tunisie, mais aussi dans d’autres pays du pourtour méditerranéen comme l’Algérie, l’Egypte, la Jordanie, les territoires palestiniens, l’Espagne et l’Italie.
Pour les promoteurs et les parties impliquées dans ce projet original, il s’agit de promouvoir le rôle moteur de la culture dans le dialogue entre les diverses civilisations et traditions culturelles, pour en faire aussi un instrument de paix.

Le président tunisien Zein El-Abidine Ben Ali a effectué une visite fraternelle et de travail en Libye, à l’invitation du colonel Moammar Kadhafi. A l’issue de la réunion, un communiqué a été publié, évoquant les pourparlers qui ont eu lieu entre les présidents Ben Ali et Kadhafi, avec la participation des délégations des deux pays, “dans le but de promouvoir les relations entre les deux Etats, dans les différents domaines.
Les deux chefs d’Etat ont exprimé leur satisfaction quant au niveau avancé de ces relations, se sont déclarés satisfaits des résultats auxquels est parvenue la haute commission de suivi tuniso-libyenne, lors de sa 13ème session qui s’est tenue en Tunisie en janvier dernier et ont appelé à l’exécution des recommandations qui y ont été adoptées, le plus rapidement possible pour une plus grande complémentarité.
C’est dans ce cadre qu’il a été convenu d’élever les échanges commerciaux jusqu’à atteindre un milliard de dollars et créer une zone de libre échange entre les deux pays, afin de développer les échanges commerciaux conformément à l’évolution de leurs économies respectives.
Tout comme il a été convenu de réaliser de grands projets communs dans plusieurs secteurs publics, de faire renaître des sociétés d’investissements mixtes... et de fonder des sociétés mixtes, également, pour la production et l’exportation communes des produits agricoles...
Et afin de faciliter les transports des personnes et des marchandises entre la Libye et la Tunisie, les deux chefs d’Etat ont autorisé la reprise de la ligne aérienne entre leurs pays...
 

Le président tunisien, Zein El-Abidine Ben Ali.

Le colonel Moammar Kadhafi.

Le président Zein El-Abidine Ben Ali a exprimé son soulagement et son contentement quant à la levée définitive de l’embargo tunisien imposé “à la Libye sœur”.
Par ailleurs, les présidents tunisien et libyen ont manifesté leur attachement à l’Union du Maghreb arabe qualifié “d’acquis historique et de choix stratégique - à maintenir absolument” - visant à la création d’un Maghreb arabe sans frontières. Tout comme ils ont affirmé leur volonté de renforcer le dialogue entre l’Union du Maghreb arabe et les autres groupements régionaux et internationaux,  dans le respect mutuel, notamment, avec la Communauté européenne, de manière à faire de la Méditerranée une mer de sécurité, de stabilité et d’entraide fructueuse.
Evoquant les dernières évolutions au Proche-Orient, MM. Ben Ali et Kadhafi ont affirmé la nécessité de joindre tous les efforts pour une paix globale, juste et durable dans la région, assurant au peuple palestinien la récupération de ses droits, la création d’un Etat indépendant qui aurait Jérusalem pour capitale et la restitution au Liban et à la Syrie de tous leurs territoires occupés par Israël, sans conditions.
Les deux présidents se sont encore entretenus au sujet des problèmes auxquels faisait face le continent africain et ont appelé les pays industrialisés à diminuer les dettes élevées qui entravent le processus de développement en Afrique et à combattre la pauvreté dans cette région du monde notamment par des programmes économiques et sociaux.
 

BRÈVES  La Tunisie vient d’être élue à l’unanimité à la vice-présidence du conseil d’administration de la Confédération méditerranéenne pour la femme qui a tenu ses assises la semaine dernière à Lisbonne. Mme Latifa Ghannouchi en occupera le poste, représentant le ministère tunisien pour la Femme et la famille et, plus précisément le Centre de recherches, d’études et d’information pour la femme, le CREDIF.  Encore la femme! La 23ème session extraordinaire de l’assemblée générale de l’ONU  a eu lieu avec pour objectif une ambition majeure: réaliser l’égalité entre les deux sexes au courant de ce IIIème millénaire. Ont participé à cette session: 185 pays dont, bien sûr, la Tunisie qui adoptera une Charte (déclaration) politique appelant à un nouvel engagement pour le programme d’action approuvé à Pékin. Cette session qui s’organise sur le thème: “Femmes de l’an 2000: égalité entre les deux sexes, développement et paix au XXIème siècle ou “Pékin 4”, discutera d’exemples et d’expériences réussies et multiples dans ce domaine et les leçons à en tirer. RÉCEPTIONS   Le président Zein El-Abidine Ben Ali a reçu les hauts responsables du Bureau de l’association des journalistes tunisiens: le président, le secrétaire général, le trésorier et le chargé d’Affaires. M. Ben Ali s’est penché au cours de la réunion sur les préoccupations des journalistes sur l’activité de l’association et sur son programme d’action visant à améliorer la condition des journalistes et de la profession.    Le président tunisien a d’autre part reçu M. Berenson MacEnley, directeur général de l’Organisation mondiale pour l’émigration, qui a déclaré avoir discuté avec le président Ben Ali, les problèmes de l’émigration dans le monde en général et de l’émigration tunisienne en Europe, en particulier.

MM. Mohamed Fathi el-Houeidi, ambassadeur de Tunisie et Abdel-Jalil Fanjiro, ambassadeur du Maroc, ont présenté cette semaine, leurs lettres de créance au président Lahoud au cours de cérémonies qui se sont déroulées au palais présidentiel, en présence du président Hoss, en sa qualité de ministre des Affaires étrangères et de M. Zouheir Hamdane, secrétaire général du palais Bustros.

Le roi Mohamed VI du Maroc remettant  la coupe au capitaine Marcel Desailly.

Le Français Thierry Henry (C),  shootant le ballon entre le joueur marocain  Al Assas et le gardien Fouhami.

La finale du tournoi Hassan II, qui a eu lieu mardi dernier à Casablanca, n’a pas constitué une grande surprise pour les aficionados du football. L’équipe marocaine n’a vraiment pas eu la moindre chance face à l’équipe championne du monde, les Français l’ayant remporté à cinq buts contre un.
Le roi Mohamed VI qui a assisté au dernier match, a lui-même présenté la coupe au capitaine français, Marcel Desailly.

Le ministre de l’Intérieur marocain, Ahmed Midaoui, a annoncé, dernièrement, à la télévision, que le chef islamiste Abdessalam Yassine, 72 ans, chef de l’association islamiste “Al Adl Wa Al Ihssane” (Justice et Bienfaisance) en résidence surveillée à Salé depuis fin 1989, était, désormais, un “homme libre”.
L’association islamiste “Al Adl Wa Al Ihssane”, était fortement représentée à Casablanca le 12 mars dernier dans une grande manifestation destinée à combattre un plan gouvernemental d’intégration de la femme marocaine au développement. Elle n’a jamais fait mystère de son désir de jouer un rôle sur la scène politique marocaine, mais elle a jusqu’à présent refusé de s’intégrer dans le Parti de la Justice et du Développement (PJD, modéré), représenté au parlement depuis les élections législatives de 1997.