NOUVELLE ÉTAPE, NOUVEAU DISCOURS

par EDOUARD BASSIL
Avec l’accession du Dr Bachar Assad au Pouvoir, étant donné sa détermination à instaurer un nouveau style de traiter avec les pays frères et amis, en vue du changement tant souhaité et avec le souci d’engager la Syrie sur la voie de la modernité, on doit s’attendre à un discours différent au niveau de la direction politique à Damas.
Ceux qui connaissent de près le successeur du président Assad, lui attribuent l’intention d’œuvrer afin “de rendre la Syrie plus convaincante que préoccupante”. Et ce, en optant pour un dialogue plus rationnel et réaliste, surtout avec le Liban, destiné à mieux approfondir l’étude des problèmes d’intérêt commun. Ceci étant imposé par la nouvelle étape que les deux pays et la région proche-orientale sont en train de vivre.
Le Dr Bachar se préoccupera, assure-t-on, de dissiper la méfiance, certaines appréhensions et réti-cences. D’autant que bien des critères ont changé; de même que les concepts de sécurité et d’économie impliquant un dialogue ouvert et constructif sur la base des cons-tantes établies par Hafez Assad.
Des pages douloureuses dans les relations libano-syriennes doivent être tournées auxquelles nous devons revenir pour profiter des leçons du passé et, partant, éviter de retomber dans les mêmes erreurs.
Cela est d’autant possible, que la Syrie aspire à un changement qu’exigent les impératifs de l’ère nouvelle. Ce changement, le Liban y est acquis et doit commencer par la consolidation de l’unité intérieure.
Cela suppose la réalisation d’un consensus national autour de questions vitales dont, notamment, la présence militaire syrienne dans nos murs. Le Dr Bachar a déjà explicité le fond de sa pensée à ce propos en affirmant: “Notre armée se retirera à la demande du Pouvoir libanais quand il le jugera opportun”.

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