À LA CONFÉRENCE INTERNATIONALE DE LA FEMME
ANDRÉE LAHOUD: “J’EN APPELLE À LA CONSCIENCE MONDIALE POUR
METTRE FIN À LA MISÈRE AU LIBAN-SUD”
Ayant prononcé le mot du Liban à la Conférence internationale de la femme ayant tenu ses assises, la semaine dernière, au siège des Nations Unies à New York, Mme Andrée Lahoud a lancé un vibrant appel à la conscience mondiale, l’invitant “à contribuer à mettre fin à la misère du Liban-Sud - après le retrait israélien - afin qu’elle ne nous entraîne pas dans de nouvelles guerres et de nouveaux désastres”.

L’épouse du chef de l’Etat a soulevé dans son intervention les points suivants:
- Le développement authentique de la personne humaine et de la société en est le point central au XXIème siècle.
- La société moderne est confrontée à trois défis:
- Le défi de la croissance, pour que tous les hommes vivent dignement.
- Le défi du partage, pour éliminer les inégalités.
- Le défi du développement y compris ceux de l’intelligence, de la liberté et de l’esprit.
- Les causes du sous-développement sont non seulement, économiques mais, aussi, culturelles et politiques.
De larges tranches de nos populations sont analphabètes et ne peuvent pas accéder à l’instruction.
L’homme est exploité et opprimé par l’homme, pour des raisons économiques, politiques, religieuses et raciales.
Le bilan qui se dégage est désespérant.
- L’écart se creuse rapidement entre les pays riches et les pays pauvres.
Ces derniers en arrivent à se trouver dans des situations désastreuses.
Les écarts sont aggravés par les inégalités entre les hommes et les femmes.
Face à cette réalité, on ne peut pas, on ne doit pas rester indifférent.
- Notre réponse aux mécanismes pervers du sous-développement, doit passer par la solidarité.
Mais la solidarité ne pourra atteindre son objectif, que si chaque Etat applique les principes d’égalité, de justice et de liberté.
La femme a un rôle primordial dans la vie sociale et politique du genre humain, l’homme et la femme ayant des caractéristiques et des capacités différentes, égales et complémentaires.
C’est pour cela qu’on ne peut bâtir une société florissante, sans la participation active de la femme.

UN PLAN D’ACTION LIBANAIS
Dans ce cadre, la commission nationale de la femme au Liban a élaboré un plan d’action.
Il s’insère dans la stratégie globale de l’Etat. Cette stratégie vise à réaliser l’égalité entre la femme et l’homme, devant la loi et à renforcer le rôle de la femme, dans tous les programmes de développement du pays.
La loi libanaise garantit les droits de la femme, mais l’usage de ces droits diffère selon l’environnement de la femme et son niveau d’instruction.
La femme libanaise a, profondément, souffert des agressions israéliennes. Elle a enduré pendant plus de deux décennies les affres de l’occupation et de la guerre.
La femme libanaise a participé, activement, à la libération des territoires occupés. Elle est appelée à déployer encore plus d’efforts dans la reconstruction d’un pays exsangue des blessures de la guerre.
 
Mme Andrée Lahoud s’entretenant 
avec la reine Noor de Jordanie...
... Et avec Mme Hillary Clinton.

APPEL AU MONDE
Dans ce but, la Commission nationale et certaines ONG organisent des campagnes visant à promouvoir l’instruction des jeunes filles et l’instruction de la femme dans la vie active.
Mais les besoins sont énormes. C’est pourquoi, en conclusion, je voudrais attirer votre attention sur la situation désastreuse et misérable de la population du Liban-Sud, telle que laissée par le joug israélien.
Nos villages sont détruits. Il n’y a plus ni eau, ni routes, ni électricité, ni industrie, ni agriculture et la plupart de ceux qui retournent trouvent leurs habitations détruites.
J’en appelle à la conscience mondiale pour organiser le plus vite possible, une aide rapide et appréciable, pour que la misère du Liban-Sud ne nous entraîne pas dans de nouvelles guerres et de nouveaux désastres.


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