SANTÉ
Par Carma KARAM
LES PROGRÈS DE LA MÉDECINE VONT CHANGER
VOTRE VIE... N’ATTENDEZ PAS POUR SAVOIR!
UN
TRAITEMENT ANTIBIOTIQUE POUR L'ANÉVRISME DE L'AORTE ?
L’anévrisme de l'aorte vu à l'IRM. L'aorte,
ici directement après sa
sortie du coeur, mesure plus d'une fois et demie sa taille
normale.
Environ une personne sur 10 âgée de plus de 65 ans développera un anévrisme de l'aorte, c'est-à-dire une dilatation anormale et excessive des parois de cette artère principale du corps, qui naît dans le coeur et apporte le sang oxygéné à l'ensemble de l'organisme. L'anévrisme, souvent situé sur l'aorte abdominale, survient lorsqu'une protéine de soutien de l'artère, l'élastine, est détruite. Lorsque le volume de l'anévrisme est trop important, il y a un risque de rupture qui est le plus souvent mortelle. Cette terrible maladie tue en effet des dizaines de milliers de personnes tous les ans à travers le monde. A l'heure actuelle, on ne connaît aucun moyen d'empêcher l'aorte de s'élargir, on sait seulement qu'il faut opérer les anévrismes qui grossissent trop. La chirurgie consiste à ouvrir l'abdomen des patients et à remplacer le bout d'aorte malade, mais cette opération n'est pas sans danger. Il existe depuis peu une autre technique chirurgicale qui consiste à mettre une prothèse métallique appelée "stent" (du même type que celle utilisée dans les artères coronaires, mais beaucoup plus grande) à l'intérieur de l'aorte malade, sans avoir à ouvrir le ventre, ce qui permet une plus courte hospitalisation et semble donner de très bons résultats. Mais l'espoir vient de Saint Louis, Missouri, où des chercheurs ont découvert qu'une enzyme appelée métalloprotéinase 9 ou MMP-9 est impliquée dans le processus de destruction de l'élastine de la paroi aortique. Ils ont découvert surtout qu'un antibiotique de la famille des tétracyclines, la doxycycline empêcherait cette enzyme de jouer son rôle meurtrier. Ils ont donc prévu de vérifier si en traitant très tôt des personnes ayant un anévrisme de l'aorte débutant détecté à l'échographie , on pourrait empêcher qu'il grossisse dangereusement et éviter la rupture ou le recours à la chirurgie. Qui aurait cru qu'un simple antibiotique ...
MANGERONS-NOUS DE LA VIANDE IRRADIÉE?
Depuis
la crise de la vache folle, nous avons découvert avec horreur que
notre nourriture pouvait être source de maladies graves. Certaines
maladies, considerées comme moins graves sont également vehiculées
par la viande. Elles sont dues à des microbes tels que la salmonelle,
l'E.Coli 0157:H7 (pour les intimes) ou encore le campylobacter qui
provoquent des diarrhées chez des dizaines de millions de personnes
chaque année et en tuent plusieurs milliers. D'ou l'idée
de "stériliser" la viande. Le Center for Disease Control
and Prevention (ou organisme de surveillance médicale outre-atlantique)
envisage d'exposer brièvement la viande à des radiations
ionisantes afin de tuer ces microbes. En fait, il existe trois types de
techniques : en premier, les radiations gamma générées
par une substance radioactive telle que le cobalt 60 ou le césium
17, utilisées pour la stérilisation du materiel médical
et dentaire. Une autre méthode fait appel à un pistolet à
électrons et enfin la plus récente consiste à utiliser
des rayons X enrichis. Aucune de ces techniques ne rend la viande radioactive
et les astronautes américains en ont mangé depuis 1972. L'irradiation
diminue par 10 la quantité de germes présents dans la viande
qui peut dans le pire des cas contenir jusqu'à 10 millions de salmonelles
dans 125 grammes!. Notons, élément essentiel, que le goût
des aliments ne serait pas modifié, quoique dans certains cas leur
contenu en vitamines pourrait être légèrement plus
faible. Bon appétit quand même!
UN MÉDICAMENT QUI NE TUE QUE LES CELLULES CANCÉREUSES
La chimiothérapie, c'est-à-dire le traitement intraveineux associant plusieurs drogues toxiques destinées à tuer les cellules cancéreuses est souvent mal tolérée, car elle attaque également les cellules normales et entraîne notamment fatigabilité, chute des cheveux, nausées, diarrhée et vomissemnents. D'où l'intérêt de tenter de découvrir des médicaments qui ne détruiraient que les cellules cancéreuses. Il existe depuis peu un nouvel anticancéreux, premier du genre, destiné aux personnes atteintes de leucémie (ou cancer des cellules du sang). Celui-ci, appelé "Mylotarg" contient un anticorps monoclonal. Mais qu'est-ce donc exactement qu'un anticorps monoclonal? C'est une sorte de protéine qui reconnaît de facon précise les cellules leucémiques, un peu comme une clef ne correspond qu'à une seule serrure. Il lui suffit alors de s'y accrocher afin de leur délivrer directement la drogue mortelle. Il vient d'être testé en priorité chez des personnes âgées de plus de 70 ans, les plus fragiles face au traitement classique. Il semble prometteur puisque 26% des malades étaient en rémission (guérison momentanée du cancer) à la fin de la thérapie, qui était mieux supportée que d'habitude. Pour l'instant, il n'a été testé que sur 80 malades et il faut attendre confirmation de ces résultats par de plus grandes études. Mais l'espoir est là et la science avance...
L'AGRESSIVITÉ
CHEZ LES JEUNES FAVORISERAIT
LES MALADIES CARDIOVASCULAIRES
C'est en effet la conclusion d'un étude publiée dans le
dernier numéro duJournal of the American Medical Association . Des
chercheurs ont suivi 374 jeunes hommes et femmes depuis 1985 et ont quantifié
leur agressivité par des tests et établi des scores. Plusieurs
années plus tard, ils ont mesuré chez ces mêmes personnes
le taux de calcification des artères coronaires (vaisseaux nouriciers
du muscle cardiaque qui provoquent un infarctus ou crise cardiaque quand
ils se bouchent) et leur dureté. Il s'avère que lorsque le
score d'agressivité est elevé, le risque d'atteinte cardiaque
est également plus important. On retrouve chez les agressifs un
plus grand nombre de calcifications des artères coronaires (plus
elles sont rigides et calcifiées et moins le sang circule bien),
une hypertension artérielle plus fréquente et surtout une
mortalité plus précoce (ils vivent moins longtemps que les
autres). Non seulement l'agressivité s'accompagne d'une consommation
de tabac et d'alcool souvent plus haute que la moyenne, mais de plus les
chercheurs envisagent que des effets chimiques et hormonaux liés
à cette conduite puissent également être en cause.
Alors, la prochaine fois, avant de vous mettre en colère, pensez
à votre coeur! Et pensez à l'apprendre bien vite à
vos petits chéris.