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Pour certains, il n’y a qu’un pas, d’ici à parier que cela est
en rapport avec la proposition de M. Jean Chrétien de prendre “chez
lui” quelques dizaines de milliers de Palestiniens. Selon les tenants de
cette thèse, il s’agirait de faciliter l’émigration d’une
certaine couche sociale et ce, moyennant l’implantation du reste
des Palestiniens au Liban.
D’autres stipulent (tout aussi simplement que cela) que le Canada présidant
la commission des réfugiés et “se doutant” que les choses
iraient mal pour les chrétiens, leur ouvrirait les portes de son
eden.
D’autres encore se rappelant les événements, de triste
mémoire, que le Liban a vécus durant la guerre et la vague
d’émigration qui s’en est suivie, sont tentés de faire le
rapprochement entre la conjoncture et celle qui prévalait il y a
une vingtaine d’années.
CONSEIL EN IMMIGRATION, UN SERVICE COURANT
Pour élucider ces allégations ou appréhensions
sans fondement, rien qu’un petit tour sur le web remet les pendules à
l’heure. En effet, les conseillers et spécialistes en immigration
sont légion. Ils promettent (100%) de garanties, “efficacité
et confidentialité”, remboursement (par cartes de crédits
!) des frais. Il y en a même qui proposent les premiers “soins”,
une fois sur le sol canadien: comment obtenir ses cartes d’assurance-maladies
et sociales, trouver un appartement? Le kit complet. “Planifiez et préparez-vous
pour l’immigration avant que cela soit une nécessité”, conseille
une boîte zélée.
Comme dans tout commerce électronique, des particuliers ou agences
de toutes nationalités et de tous calibres, proposent leur aide
pour faciliter les formalités d’obtention du visa d’immigration.
Ils fournissent des informations générales sur le Canada,
sur la loi et les différentes catégories d’immigration, sur
les frais de procédure, etc. Au Liban, la Presse étant un
support susceptible d’intéresser le Québec, il est normal
que ces institutions s’adressent en priorité par ce média
à leurs clients potentiels.
Il est intéressant de savoir que la loi sur l’immigration du Québec est sujette à des changements, que ses critères sont variables, que certaines occupations ne sont plus éligibles et que toute modification sans préavis a un effet rétroactif sur les demandes. Alors, attention aux déceptions! |
LE QUÉBEC, INTÉRESSÉ À
PROMOUVOIR L’IMMIGRATION DANS SA PROVINCE
Car il s’agit bien de clients et là, un éclaircissement
s’impose. A regarder de plus près, toutes les publicités
(ou quasiment toutes) concernent le Québec. C’est que la loi sur
l’immigration canadienne applique une politique discrétionnaire
visant à encourager les immigrants francophones. Pour cela, elle
a donné à une seule province, le Québec, compétence
dans les affaires d’immigration. Ainsi, cette province dispose d’agents
d’immigration à l’étranger qui font passer des entrevues
aux immigrants pouvant s’établir au Québec et évaluent
les demandes de ceux qui veulent s’y établir en tant qu’immigrants
indépendants.
Dans cet ordre d’idées, des institutions aussi prestigieuses
que la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Outaouais et sous l’égide
du ministère (québécois) des Relations avec les citoyens
et de l’Immigration, font la promotion de leur région et des opportunités
de travail qui s’y trouvent. Le chef de poste du service d’immigration
le plus proche pour les Libanais, situé à Damas, organise
régulièrement à Beyrouth, des conférences d’informations
et de mises en relations qu’il annonce dans nos médias.
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L’OCTROI DU VISA, UNE DÉCISION JUDICIAIRE
Si l’application de demande de visa présentée dans un
des bureaux de représentation du Québec est acceptée,
le gouvernement québécois délivre un certificat de
sélection que le requérant devra remplir et présenter
au Service d’immigration. Si le résultat est positif, il doit subir
une interview sélective. En cas de succès, il doit passer
les examens de santé et par le contrôle du dossier judiciaire.
C’est, alors, qu’il peut ou non obtenir le visa d’immigration qui, lui,
est bien délivré par la commission de l’Immigration et du
statut de réfugié du Canada (CICR). Le CICR est un tribunal
(fédéral) indépendant établi par le parlement
canadien qui rend ses décisions sur toutes les questions touchant
les immigrants et les réfugiés.
C’est à ce titre que certains avocats, notaires, membres du
Barreau du Québec ou de l’Association québécoise des
avocats et avocates de l’immigration (AQAADI), proposent leurs services
à des immigrants potentiels. Le droit à l’émigration
étant un droit comme les autres, ils estiment qu’il est nécessaire
pour les intéressés de mieux s’informer sur ce privilège.
Leurs consultations ont pour but de faciliter le processus d’une demande
d’immigration: remplir correctement l’application, établir un dossier
complet, préparer l’entrevue avec les autorités canadiennes,
etc.
Bref, l’avocat assiste son client dans toutes les procédures.
Au Liban, c’est à travers la Presse, essentiellement, qu’ils se
font connaître.
Les consultants justifient leur intervention, également, par
la nécessité de bien remplir les qualifications requises
pour éviter de faire des frais inutiles, car les frais encourus
par la procédure ne sont pas remboursables si l’application est
refusée.
QUATRE CATÉGORIES D’IMMIGRANTS ET DOSSIERS
DIFFÉRENTS
Bien cibler sa requête est une autre pierre d’achoppement que
les avocats et agences de promotions de l’immigration professionnelle proposent.
Car, là aussi, il faut savoir qu’il y a plusieurs catégories
d’immigrants en regard du Canada. Plus spécialement, la loi québécoise
de l’immigration reconnaît quatre catégories de requérants
pour les visas d’immigration: les travailleurs autonomes, les investisseurs,
les entrepreneurs et les immigrés indépendants.
Selon la catégorie de la demande, les conseillers, dont certains
ont une renommée bien assise dans les affaires, aident à
établir les critères d’investissement, le fonds de revenu,
informent sur la loi et ses derniers amendements, assistent à constituer
un projet d’établissement, à établir les bilans et
prévisions, à prospecter le marché (même international);
bref, à bien compiler et présenter la documentation nécessaire
pour faciliter l’obtention du visa.
INVESTISSEURS, ENTREPRENEURS ET TRAVAILLEURS
AUTONOMES RECHERCHÉS PAR LE CANADA
Cette mesure est grandement encouragée par le pouvoir fédéral.
La Direction générale des communications du CICR stipule
bien: “Le Canada ouvre ses portes à des immigrants qualifiés,
qui ont la compétence, l’expérience et les moyens nécessaires
pour investir dans une entreprise ou en établir une. Les investisseurs
et les entrepreneurs sont des personnes qui ont l’intention et la capacité
d’exploiter une entreprise commerciale qui permettra de créer ou
de conserver des emplois pour des Canadiens. Ces entreprises doivent, également,
contribuer au développement économique du Canada. Le travailleur
autonome est une personne qui a l’intention et la capacité d’exploiter
une entreprise commerciale, laquelle créera de l’emploi pour lui
et contribuera de façon importante au développement économique,
culturel ou artistique du Canada”.
GOUVERNEMENT FÉDÉRAL NON IMPLIQUÉ
DANS LES SERVICES DE CONSEIL
Bien qu’il favorise l’octroi des visas à des personnes susceptibles
d’apporter un plus au Canada, le gouvernement fédéral, néanmoins
se dissocie de toutes les initiatives privées et met plutôt
en garde: “Il faut être prudent lorsque des personnes ou des agents
vous offrent, contre rémunération, de vous aider à
remplir votre demande. Ces personnes ne peuvent en aucun cas accroître
vos chances d’être admis au Canada ni accélérer l’étude
de votre demande. Vous recevrez, gratuitement, tous les renseignements
et toutes les instructions dont vous aurez besoin aux bureaux du gouvernement
canadien”.
Le texte est, on ne peut plus, clair et se passe de commentaire.
FONCTIONNEMENT DU PROCESSUS DE SÉLECTION
Les demandes de visa d’immigration sont classées en trois catégories: • Celle des réfugiés qui ont un statut et des conditions spéciales. • Celle des demandes parrainées par un proche parent (où la famille s’engage, officiellement, à vous aider financièrement). Pour être parrainé par un proche parent, il faut que ce dernier soit âgé d’au moins 19 ans et qu’il vive actuellement au Canada avec le statut de résident permanent ou de citoyen et qu’il soit un conjoint ou fiancé(e) ou parents ou grands-parents, frères ou sœurs, neveux ou nièces, petits-enfants (orphelins, célibataires et âgés de moins de 19 ans) ou fils ou fille à charge. • Celle des immigrants indépendants et autres requérants. Chaque requérant est évalué et sélectionné en fonction des mêmes normes, selon un système de points d’appréciation qui permettent de déterminer dans quelle mesure une personne peut s’adapter à la vie au Canada et s’y établir avec succès. Des points sont accordés en fonction des: études, formation professionnelle, expérience professionnelle, profession, emploi réservé, âge, facteur démographique, capacité de communiquer en français ou en anglais et personnalité. |