AU COURS DE SON JUBILÉ SACERDOTAL
MGR SFEIR APPELLE CHRÉTIENS ET MUSULMANS
À ÉDIFIER ENSEMBLE UN ETAT LIBRE ET  SOUVERAIN
Dimanche 18 juin, la nouvelle place de Bkerké aménagée devant l’entrée du siège patriarcal est occupée par près de 30.000 personnes venues du Liban et de Syrie, assister à la cérémonie jubilaire sacerdotale de S.Em. le patriarche-cardinal Sfeir, à laquelle ont également participé sept prêtres de la même promotion.


Une vue de l’assistance.

L’Eucharistie est célébrée par Sa Béatitude assisté de Mgr Chukrallah Harb et Mgr Roland Aboujaoudé, principal organisateur de ce jubilé.
Parmi les assistants, on notait la présence de M. Emile E. Lahoud, représentant le président de la République; Mgr Antonio Maria Veglio, nonce apostolique au Liban; de nombreuses personnalités religieuses et civiles. L’homélie prononcée par Mgr Sfeir avait une double portée spirituelle et sociale.

EXPRESSION DE GRATITUDE
Quel sens donner à cette cérémonie? “C’est une expression de gratitude envers Dieu et envers celui qui se donne inconditionnellement à l’Eglise et à la patrie”. En fait, par ses visites pastorales, par le don de sa maison paternelle à Caritas-Liban, par la consécration des vraies valeurs au bien commun, par sa solidarité universelle, le cardinal Sfeir veut que le pays retrouve sa propre prospérité. N’est-il pas la figure de l’Eglise et de la patrie rassemblées pour demeurer à la hauteur de notre Histoire? A travers son homélie, on retrouve le continuateur des patriarches du XXème siècle auxquels il a succédé: sa vie est liée aux leurs par les mêmes fonctions. Du patriarche Hage à Hoyek, Arida, Méouchi et Khoreich, c’est toujours l’Eglise au service de tous sans aucune discrimination. Comme ses prédécesseurs, Mgr Sfeir est le signe que Dieu rassemble. Par son ministère, il rappelle que l’une de ses fonctions principales est le rassemblement pour l’unité. C’est pourquoi, tout a été prévu pour empêcher cette fête de revêtir un caractère politique... Dans la même visée, Mgr Sfeir a rappelé l’Exhortation apostolique, fruit du synode pour le Liban, ainsi que la visite du pape il y a trois ans, en exprimant sa gratitude au Souverain Pontife.
Le patriarche Sfeir entouré des évêques 
maronites au cours de l’office divin.   
M. Emile Emile Lahoud, représentant 
le chef de l’Etat et des officiels.

SOLIDARITÉ INTERARABE
Solidaire de l’Eglise universelle, Mgr Sfeir a participé aux synodes de divers pays, assurant ainsi la communion de notre Eglise locale avec l’Eglise universelle.
Aussi, a-t-il toujours rappelé que le sort du Liban se joue, solidairement, avec celui des autres pays arabes avec lesquels il invite à établir des relations fraternelles.
En ce dimanche de la Trinité d’Amour, en regardant cette foule, de religion et de rite différents, rassemblée à Bkerké, nous espérons que le Liban redeviendra chaque jour un peu plus, un monde où règnent l’amour et la compréhension. Notre espérance est en Celui qui nous a promis: “Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde”.
Dans son homélie, Sa Béatitude a souligné, également, que “le destin des chefs spirituels est de porter la Croix”.
En effet, ne l’a-t-il pas portée lui-même et son peuple durant les longues années de la guerre?
Cette cérémonie jubilaire symbolique traduit la reconnaissance envers celui qui a su supporter dignement l’ignominie sans cesser de se donner généreusement... C’est parce qu’il a su regarder la Croix en accueillant les contraintes et les servitudes des mauvais jours, qu’il est aujourd’hui dans la gloire. “La gloire du Liban lui fut donnée”.
Les représentants de l’opposition chrétienne. 
G.D.: MM. Emile Rahmé (Solidarité), 
Mounir Hajj (Kataëb), le général Lteif 
(courant aouniste), Carlos Eddé (BN) , 
Sethrida Geagea et Elias Abou-Assi (PNL).
“A quand l’application de la résolution 520?” 
lit-on sur cette banderole de partisans F.L.

APPEL À L’UNION
Lui, qui porte dans son cœur et sa prière tous les Libanais, ne peut que soulever le problème de l’exode de nombreux jeunes après la libération du Liban-Sud. Il rappelle à tous, “la convivialité entre chrétiens et musulmans réconciliés et solidaires”, en vue d’édifier ensemble un Etat qui les gouverne avec équité, dans un climat de liberté et de respect mutuel.
De même, Mgr Sfeir a souligné l’importance de l’unité de la vie spirituelle et séculaire. Il ne cesse dans ses homélies dominicales de parler du “Royaume de justice, de paix et d’unité”.
 
ORDINATION DE HUIT MOINES MARONITES
A l’invitation de l’abbé Athanasios Jalkh, supérieur général de l’Ordre maronite libanais et des parents des nouveaux prêtres, Mgr Roland Abou-Jaoudé, vicaire patriarcal, a présidé la cérémonie d’ordination à l’USEK de Paul Ziadé, Nehmé Nehmé, Joseph Abboud, Simon Abboud, Pierre Boutros, Gergès Lahoud, Charbel Chahine, et Fadi Ahmar.
Vue de l’office religieux.
L’ordination des huit moines.

Mgr Abou-Jaoudé était assisté des pères Hani Matar et Antoine Atallah. Ont participé à l’office religieux: l’abbé Athanasios Jalkh; le R.P. Joseph Mouannes et d’autres prêtres.
La chorale de l’USEK dirigée par le père Louis el-Hajj, avec la participation du chanteur Wadih Safi, a servi la messe qui a été célébrée en la salle Jean-Paul II de l’USEK. Après lecture de l’évangile, Mgr Abou-Jaoudé a exprimé dans son homélie sa joie d’ordonner huit moines dans cette salle bénie par le pape Jean-Paul II et à la veille de la fête du Saint Esprit, patron de l’Université. 

Sœur MARIE-ROGER ZOGHBI (S.F.M.)

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