Une vue de l’assistance.
L’Eucharistie est célébrée par Sa Béatitude
assisté de Mgr Chukrallah Harb et Mgr Roland Aboujaoudé,
principal organisateur de ce jubilé.
Parmi les assistants, on notait la présence de M. Emile E. Lahoud,
représentant le président de la République; Mgr Antonio
Maria Veglio, nonce apostolique au Liban; de nombreuses personnalités
religieuses et civiles. L’homélie prononcée par Mgr Sfeir
avait une double portée spirituelle et sociale.
EXPRESSION DE GRATITUDE
Quel sens donner à cette cérémonie? “C’est une
expression de gratitude envers Dieu et envers celui qui se donne inconditionnellement
à l’Eglise et à la patrie”. En fait, par ses visites pastorales,
par le don de sa maison paternelle à Caritas-Liban, par la consécration
des vraies valeurs au bien commun, par sa solidarité universelle,
le cardinal Sfeir veut que le pays retrouve sa propre prospérité.
N’est-il pas la figure de l’Eglise et de la patrie rassemblées pour
demeurer à la hauteur de notre Histoire? A travers son homélie,
on retrouve le continuateur des patriarches du XXème siècle
auxquels il a succédé: sa vie est liée aux leurs par
les mêmes fonctions. Du patriarche Hage à Hoyek, Arida, Méouchi
et Khoreich, c’est toujours l’Eglise au service de tous sans aucune discrimination.
Comme ses prédécesseurs, Mgr Sfeir est le signe que Dieu
rassemble. Par son ministère, il rappelle que l’une de ses fonctions
principales est le rassemblement pour l’unité. C’est pourquoi, tout
a été prévu pour empêcher cette fête de
revêtir un caractère politique... Dans la même visée,
Mgr Sfeir a rappelé l’Exhortation apostolique, fruit du synode pour
le Liban, ainsi que la visite du pape il y a trois ans, en exprimant sa
gratitude au Souverain Pontife.
![]() maronites au cours de l’office divin. |
![]() le chef de l’Etat et des officiels. |
SOLIDARITÉ INTERARABE
Solidaire de l’Eglise universelle, Mgr Sfeir a participé aux
synodes de divers pays, assurant ainsi la communion de notre Eglise locale
avec l’Eglise universelle.
Aussi, a-t-il toujours rappelé que le sort du Liban se joue,
solidairement, avec celui des autres pays arabes avec lesquels il invite
à établir des relations fraternelles.
En ce dimanche de la Trinité d’Amour, en regardant cette foule,
de religion et de rite différents, rassemblée à Bkerké,
nous espérons que le Liban redeviendra chaque jour un peu plus,
un monde où règnent l’amour et la compréhension. Notre
espérance est en Celui qui nous a promis: “Je suis avec vous tous
les jours jusqu’à la fin du monde”.
Dans son homélie, Sa Béatitude a souligné, également,
que “le destin des chefs spirituels est de porter la Croix”.
En effet, ne l’a-t-il pas portée lui-même et son peuple
durant les longues années de la guerre?
Cette cérémonie jubilaire symbolique traduit la reconnaissance
envers celui qui a su supporter dignement l’ignominie sans cesser de se
donner généreusement... C’est parce qu’il a su regarder la
Croix en accueillant les contraintes et les servitudes des mauvais jours,
qu’il est aujourd’hui dans la gloire. “La gloire du Liban lui fut donnée”.
![]() G.D.: MM. Emile Rahmé (Solidarité), Mounir Hajj (Kataëb), le général Lteif (courant aouniste), Carlos Eddé (BN) , Sethrida Geagea et Elias Abou-Assi (PNL). |
![]() lit-on sur cette banderole de partisans F.L. |
APPEL À L’UNION
Lui, qui porte dans son cœur et sa prière tous les Libanais,
ne peut que soulever le problème de l’exode de nombreux jeunes après
la libération du Liban-Sud. Il rappelle à tous, “la convivialité
entre chrétiens et musulmans réconciliés et solidaires”,
en vue d’édifier ensemble un Etat qui les gouverne avec équité,
dans un climat de liberté et de respect mutuel.
De même, Mgr Sfeir a souligné l’importance de l’unité
de la vie spirituelle et séculaire. Il ne cesse dans ses homélies
dominicales de parler du “Royaume de justice, de paix et d’unité”.
Mgr Abou-Jaoudé était assisté des pères
Hani Matar et Antoine Atallah. Ont participé à l’office religieux:
l’abbé Athanasios Jalkh; le R.P. Joseph Mouannes et d’autres prêtres.
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