Si vous êtes témoin d’un arrêt cardiaque, le mieux est d’appeler rapidement un médecin ou une équipe médicalisée. Si vous avez vous-même pris des cours de secourisme, vous savez qu’il faut débuter rapidement une réanimation, qui consiste en un massage cardiaque et un bouche-à-bouche. Mais tout le monde n’a pas pris des cours de secourisme. Or, les 10 premières minutes d’un arrêt cardiaque sont les plus importantes, car c’est pendant ce temps précieux que se joue l’avenir du cerveau. C’est-à-dire pendant qu’on attend les secours. D’où l’idée d’expliquer par téléphone à la personne présente sur les lieux comment, avec des manœuvres simples, tenter de sauver la vie de la victime. Ces explications peuvent durer jusqu’à 2 minutes 30. En plus, quand on est seul et inexpérimenté, il est très difficile de tout faire en même temps et beaucoup de personnes sont réticentes (et on les comprend) pour faire du bouche-à-bouche à un inconnu en raison des risques infectieux potentiels. Le massage seul serait-il dans ce cas suffisant? Oui, si l’on en croit les résultats d’une étude réalisée à Seattle. Dans cette ville, un grand nombre de personnes sont sensibilisées au secourisme et malgré cela, un arrêt cardiaque sur deux est constaté par quelqu’un de novice. Les instructions données par des pompiers au bout du fil ont duré      1 minute 24 secondes de moins pour le massage seul que celles pour le massage et le bouche-à-bouche. Sur les 520 victimes d’arrêt, celles qui n’ont eu que le massage cardiaque avaient un peu plus de chances de survie que les autres. Ceci ne veut pas dire qu’il faut abandonner le bouche-à-bouche. Par contre, il apparaît qu’il vaut mieux une réanimation simple, bien comprise et bien faite plutôt qu’une méthode plus complète, mais aussi plus compliquée. Que ceux qui ont pris des cours de secourisme fassent comme d’habitude. Pour les autres, sachez qu’il faut  quand même défaire la cravate et le col; ensuite, appuyer sur le sternum (voir schéma) les épaules au-dessus de la victime et les coudes bien droits à un rythme de 80 fois par minute (comptez assez rapidement). N’hésitez pas à réclamer des instructions au médecin que vous appellerez. C’est d’autant plus important, qu’au Liban nous n’avons pas de véritable système de secours d’urgence. 

Le cancer de l’estomac est responsable de la mort de dizaines de milliers de personnes chaque année dans le monde. Il sévit surtout dans des régions telles que le Japon, la Corée, l’Europe de l’Est ou encore l’Amérique latine, mais pas seulement là. Cela est dû à leurs habitudes alimentaires qui consistent à fumer les aliments ou à les faire mariner dans du vinaigre ou du gros sel. Ces méthodes de préservation favoriseraient l’apparition de ce cancer. Les autres causes sont le tabac et l’alcool (encore eux) ou même une bactérie qui répond au doux nom d’hélicobacter pylori. Elle est connue pour causer des ulcères et, en cas d’inflammation chronique de l’estomac, elle favoriserait le développement du cancer. Notons pour les puristes, qu’une autre variété appelée cancer de la jonction peut être provoquée par les reflux acides qui remontent de l’estomac vers l’œsophage. Le cancer de l’estomac se manifeste par des symptômes tels que nausées, vomissements (sanglants ou non), indigestion, diarrhée ou constipation ou encore perte d’appétit et amaigrissement. Le problème est que ces signes surviennent tardivement lorsque le cancer est déjà étendu. L’examen principal qui permet de faire le diagnostic est la fibroscopie gastrique qui consiste à visualiser l’intérieur de l’estomac à l’aide d’un tuyau qui comporte à son extrémité une fibre optique. Une infime partie des zones suspectes est retirée à l’aide d’une pince pour l’observation au microscope. Au stade tardif, qui est malheureusement encore trop souvent le stade où le cancer est découvert, le traitement classique consiste à retirer chirurgicalement une grande partie de l’estomac. Les rayons et la chimiothérapie, ou mélange de drogues intraveineuses qui tuent les cellules malignes nichées dans les nodules lymphatiques ou à distance, n’étaient pas encore utilisés en routine pour le cancer de l’estomac. Ceci devrait changer suite à une découverte tellement importante qu’elle devrait bouleverser la prise en charge de cette terrible maladie dans laquelle 80% de ceux qui développent des localisations à distance (ou métastases) vivent moins de 5 ans. Au congrès de l’American Society of Clinical Oncology qui s’est tenu dans la capitale du jazz, la Nouvelle-Orléans, au mois de mai dernier, des chercheurs ont montré que l’utilisation des rayons et de la chimiothérapie, en plus de la chirurgie, permettait d’améliorer considérablement le sort des malades. En effet, 3 ans après le traitement, la moitié des 556 personnes étudiées (dont presque toutes avaient déjà diffusé le cancer à distance) étaient vivantes, contre seulement un tiers de celles qui n’ont eu que la chirurgie. Cette thérapie “musclée” n’a cependant rien d’anodin, puisque trois décès sont survenus en raison des rayons. Entre nous, un bon conseil : mangez des aliments frais. 

Les femmes jeunes peuvent aussi avoir de l’ostéoporose dès 20 ou 30 ans. Le simple fait d’être une femme présente un risque, surtout si on est grande et mince, que sa mère ou sa grand-mère étaient atteintes d’ostéoporose ou qu’on prend de la cortisone de façon prolongée (pour l’asthme par exemple). Une femme sur trois et un homme sur cinq seront un jour concernés par cette déminéralisation du squelette osseux qui provoque des tassements vertébraux et des fractures dont la plus célèbre est celle du col du fémur (ou os de la cuisse). Des mesures ostéodensitométriques (examen de l’os au scanner) réalisées chez des jeunes femmes, révèlent quelquefois des déminéralisations importantes identiques à celles des femmes ménopausées. Cela survient en particulier chez les athlètes et chez les anorexiques, qui soit se nourrissent très peu, soit brûlent énormément de calories. Mais l’ostéoporose n’est pas une fatalité. Elle peut être prévenue par des apports alimentaires riches en calcium et par des exercices physiques réguliers. Les aliments riches en calcium sont le lait, le yaourt et les fromages. Les exercices recommandés sont la pratique du basket, du saut à l’élastique, de l’aérobic, du stretching, ainsi que tout ce qui fait appel à l’équilibre et ce, de façon régulière, mais pas forcenée. Les mouvements musculaires favorisent la minéralisation de la trame osseuse qui devient plus dense et donc plus solide. Les progrès médicaux nous permettent de vivre plus vieux. A nous de nous assurer une qualité de vie optimale; c’est pourquoi, il appartient aux jeunes de se constituer très tôt et d’entretenir un capital osseux qui pourra les porter solidement tout au long de la vie. Par Carma KARAM