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VÉRIFICATION DU TRACÉ FRONTALIER PERTURBÉE PAR MAINTS INCIDENTS
Le Conseil de sécurité a finalement admis cinq des quatorze empiètements israéliens le long de la frontière et demandé à l’Etat hébreu d’y mettre un terme. Mais en dépit d’un engagement formel de Ehud Barak, des patrouilles de “Tsahal” continuent à apparaître dans des secteurs contigus au tracé frontalier (notre photo), ce qui confirme la justesse des plaintes formulées, à ce sujet, par l’Autorité libanaise.
 
 

M. Kofi Annan, secrétaire général de l’ONU, croyait en avoir fini avec la vérification du retrait israélien en une semaine et pouvoir présenter au Conseil de Sécurité un rapport consacrant le tracé frontalier au Liban-Sud.
Il n’en fut rien. En effet, les nombreux empiètements signalés par la partie libanaise le long de la frontalière persistaient, même après la visite que M. Annan a effectuée au Liban, dans le cadre d’un périple proche-oriental.
L’opération traîne en longueur par le faute des Israéliens qui tiennent à grignoter, quelques centaines de kilomètres carrés de notre terre, plus particulièrement dans les secteurs où existent des ressources hydrauliques dont l’Etat a besoin pour alimenter les kibboutim en eau.
Ce n’est que dimanche dernier, soit plus de trois semaines après le retrait de “Tsahal”, qu’Israël a demandé au Liban une “liste écrite” des empiètemens dont il exige l’élimination, comme si notre voisin du Sud n’en avait pas connaissance! De qui se moque-t-il?
En plus de leur opiniâtreté à ne pas évacuer les zones qu’ils tiennent à garder pour des “raisons stratégiques”, les Israéliens font monter la tension d’une manière délibérée le long du cordon frontalier. A cet effet, ils n’hésitent pas à tirer des coups de semonce - suivis de tirs réels - en direction de groupes qui se rassemblent à proximité de leurs positions, sous prétexte que ceux-ci les provoquent par des jets de cailloux ou en scandant des slogans hostiles.
Ainsi, une délégation représentant les Ordres des professions libérales de Jordanie, a été la cible d’une salve israélienne ayant fait quatre blessés parmi ses membres au cours du dernier week-end.
D’autre part, les Israéliens ont arraché un drapeau libanais fixé sur un promontoire proche du tracé frontalier, pour on ne sait quel motif... Naturellement, ils n’ont pas justifié leur geste qui dénote un excès de nervosité de leur part...
Peut-on passer sous silence les violations répétées de notre espace aérien et de nos eaux territoriales, ce que Tel-Aviv nie sans convaincre de ses bonnes intentions!
Tous ces faits corroborent les sentiments d’inquiétude manifestés par les populations sudistes vivant à proximité de la frontière, ainsi que l’a déclaré le chef de l’Etat.
Ce climat enfiévré devrait inciter le secrétaire général de l’ONU à prendre fait et cause pour le Liban et accorder l’attention qu’il mérite au nouveau mémorandum présidentiel exposant en détail, faits et chiffres à l’appui, les violations israéliennes le long de la “ligne bleue”, celle-là même fixée par les Nations Unies. Les autorités libanaises, coopèrent jusqu’à la dernière limite avec l’organisation internationale, afin de donner la preuve de leur respect des résolutions de la légalité internationale dont l’Etat hébreu a fait fi pendant près d’un quart de siècle.
Celle-ci compense son attitude hésitante, par l’intérêt qu’elle manifeste à l’égard de la conférence des pays donateurs devant tenir ses assises à Beyrouth à une date non encore fixée, afin de décider de la nature de l’aide à octroyer au Liban-Sud. 


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