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ÉLECTIONS: NEUTRALITÉ DE L’AUTORITÉ ET SCRUTIN DÉMOCRATIQUE
Le ministre de l’Intérieur l’a annoncé mardi: l’Autorité sera neutre au cours des prochaines législatives (fixées au 27 août et au 3 septembre) et le scrutin sera libre et démocratique. Il importe, à présent, de délivrer près de cent cinquante mille cartes électorales en l’espace de quelques semaines, car l’électeur ne pourra pas se rendre aux urnes, s’il ne dispose que d’un extrait de l’état civil.
 
 

“L’Autorité sera neutre et le scrutin démocratique”, a annoncé  le ministre de l’Intérieur au cours d’une conférence de presse.
De plus, il a modifié les dates fixées pour l’opération électorale, celle-ci devant s’effectuer en deux étapes, au lieu de trois comme précédemment décidé: le 27 août au Mont-Liban et au Liban-Nord et le 3 septembre à Beyrouth, au Liban-Sud et dans la Békaa.
Ce changement a été décidé afin de ne pas compromettre la saison estivale qui sera, pourtant, aux deux dates retenues juste à sa meilleure phase. Puis, la campagne électorale aura battu son plein quelques semaines plus tôt, soit au beau milieu de l’été. Le prétexte invoqué s’avère donc très peu convaincant! Mais passons.
Autre détail à rapporter: le ministre de l’Intérieur a rappelé que l’électeur ne pourra pas se rendre aux urnes, s’il ne dispose pas d’une carte électorale, l’utilisation de l’extrait de l’état civil étant interdite.
Aussi, a-t-il appelé les citoyens à entreprendre la démarche nécessaire pour se faire délivrer cette carte auprès des bureaux préposés à cette tâche, ces derniers devant fermer leurs portes quatre jours avant chaque tour de scrutin.
Jusqu’ici, apprenons-nous, 1.300.000 cartes ont été délivrées, sur un total de 1.450.000 votants. Il reste à cent cinquante mille électeurs à obtenir une carte électorale, faute de quoi ils ne pourront pas voter.
En ce qui concerne la régularité du scrutin, le ministre a assuré que toutes les mesures ont été prises aux plans sécuritaire et logistique pour garantir l’ordre et prévenir toute atteinte à la liberté du citoyen.
Si ce dernier veut formuler une plainte, il peut la présenter aux commissions régionales. Opérant sous la supervision du Parquet général, celles-ci procèderont à une enquête dont les conclusions seront commu-niquées en l’espace de vingt-quatre heures.
Autre point soulevé par le ministre de l’Intérieur: afin de combattre l’absentéisme des fonctionnaires désignés dans les bureaux de vote: chaque agent qui ne rejoindrait pas l’endroit où il est affecté, serait passible d’une peine de prison doublée d’une amende, à moins de justifier son absence par des preuves irréfutables pour cause de maladie au pour tout autre motif dont il prouverait l’authenticité.
Tout cela est fort beau, mais il reste à gagner la confiance des Libanais qui, en ce qui concerne les législatives - étant donné les fâcheuses expériences de 92 et de 96 - ne croient plus à rien, (comme Thomas), avant d’avoir touché du doigt la validité et l’efficacité de toutes les garanties qu’on leur promet... 


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