EN VISITANT BAABDA, AÏN EL-TINÉ ET LE SÉRAIL
NASRALLAH CONSACRE L’ALIGNEMENT DU
“HEZBOLLAH” DANS LE DROIT FIL DE LA LÉGALITÉ...

La visite que sayyed Hassan Nasrallah, secrétaire général du “Hezbollah” a effectuée cette semaine aux présidents de la République, de la Chambre et du Conseil, marque un tournant dans l’action de ce parti qui s’aligne dans le droit fil de la Légalité, dont il respecte les institutions.


Le président Lahoud remettant à sayyed Nasrallah
une plaque frappée aux armes de de la présidence de la République.

D’ailleurs, dès le retrait israélien du Sud, sayyed Nasrallah avait affirmé que son mouvement “ne comptait nullement prendre la place de l’Etat dans les régions libérées ou ailleurs”.
A l’issue d’un entretien de près de soixante-quinze minutes avec le chef de l’Etat, le chef du “Hezbollah” a fait une déclaration dans laquelle il a mis l’accent sur “la nécessité de préserver, en la consolidant, l’unité nationale, celle de l’Etat, du peuple et de la Résistance, pour la placer au service de la patrie et en vue de l’instauration d’une paix juste et globale susceptible de garantir la restitution du Golan à la Syrie et le retour des réfugiés palestiniens à leur terre”. De plus et en réponse à une question, sayyed Nasrallah a dit que son parti laissait aux autorités toute latitude de régler les problèmes qui se posent à la frontière commune avec Israël, par la voie diplomatique. “Si les efforts déployés et les démarches entreprises à cette fin n’aboutissaient pas, a-t-il affirmé, la Résistance reste prête à assumer ses responsabilités”.
A la question: Auriez-vous l’intention de livrer vos armes à l’Etat, il a répondu: “Tant que le Liban est menacé par Israël, il sera prématuré d’envisager le désarmement de nos hommes”.
Interrogé sur l’objet de sa visite au palais présidentiel, il a émis ces réflexions: “Notre rencontre avec le président de la République constitue l’expression de l’identité des positions entre l’Etat et la Résistance et la consécration de la coordination étroite avec la présidence de la République et avec le président Lahoud, à titre personnel, nos rapports remontant au temps où il assumait le commandement de l’Armée. Cette coordination et cette identité des positions ont eu pour conséquence de libérer le Sud de l’occupation”.
Sayyed Nasrallah a dit encore qu’il a assuré au président Lahoud de sa détermination à poursuivre sa coopération dans l’intérêt supérieur de la patrie, afin de récupérer les portions encore libérées de notre territoire et de libérer nos frères et fils emprisonnés dans les geôles israéliennes. “Nous sommes toujours prêts à faire preuve d’encore plus de coordination, quelle soit de nature politique ou de toute autre nature, afin d’atteindre nos objectifs”.
Puis, le chef du “Hezbollah” a fait état de la reconstruction des régions qui ont regagné le giron de la patrie, insistant sur la nécessité d’en hâter la reconstruction, en même temps que les autres régions déshéritées citant, nommément, le caza de Baalbeck-Hermel “qui a pâti de la négligence au cours des dernières décennies et devrait bénéficier d’un droit de priorité au niveau du développement équilibré”.
Interrogé sur le point de savoir si le “Hezbollah” comptait se transformer en parti politique et accéder aux postes officiels de responsabilité, sayyed Nasrallah a dit que son mouvement était à la fois un parti et une organisation de résistance, dont le pays a toujours besoin, tant que tout son territoire n’aura pas été libéré dans son intégralité. Il révèle son intention d’intensifier les activités du “Hezb” au plan politique et quant à sa participation aux charges gouvernementales, il s’est contenté de dire: “Nous en discuterons après les élections législatives”. Le président de la République, apprenons-nous, a remis à sayyed Nasrallah une plaque frappée aux armes de la présidence de la République “en hommage au rôle de la Résistance dans la libération du Sud et de la Békaa-ouest”.


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