L’EURO 2000 REVÊT LES COULEURS DE LA FRANCE
"On a gagné, on a gagné!” ont crié les “Bleus”, les Parisiens, tous les tricolores et avec eux des milliers de Libanais, à l’issue du match final de la Coupe d’Europe Euro 2000, venu définitivement consacrer la France nation du football, après une victoire française précédente, celle de la Coupe du monde en 1998.

La France rejoignant ainsi l’Allemagne de Beckenbauer qui avait cumulé les deux titres dans les années 70.
Eh, oui! la France aura raflé les deux coupes et cela est, certes, magnifique, mais la finale d’Euro 2000 restera longtemps gravée dans les mémoires, l’équipe de l’Hexagone affrontant le géant italien qui, ayant marqué 1 but à 0, commençait déjà à savourer - un peu trop précocement sa victoire... quand, soudain, coup de théâtre, la chance tournait soudain en faveur des “Bleus” à la 94ème minute du match et 74 secondes seulement avant le coup de sifflet final, grâce au joueur français Sylvain Wiltord qui marqua le but inespéré, de l’égalisation. Suivi, à la 103ème minute - après prolongation - du Monégasque David Trezeguet qui enregistra le but en or et consacra l’équipe de France, championne d’Europe sur les stades de Rotterdam.


Les Français fêtent la victoire devant l’hôtel Crillon, aux Champs-Elysées.

C’était à n’en pas croire ses yeux! Arracher un but à l’Italie, bien rodée aux compétitions internationales de football, relève de l’exploit. En marquer deux, de l’impossible peut-être? Mais les faits sont là et si la France a gagné la Coupe du monde grâce à sa défense, elle aura remporté l’Euro 2000 grâce à son offensive techniquement exceptionnelle, à son héritage d’Aimé Jacquet et à son actuel entraîneur Roger Lemerre; sans compter les tigres de l’équipe comme Zineddine Zidane, Fabien Barthez, Laurent Blanc, Marcel Desailly, Patrick Vieira et Thierry Henry nominés, par ailleurs, parmi les seize meilleurs joueurs du tournoi - Emmanuel Petit ayant été laissé sur le banc pour cause de rhume - l’équipe de France se taille ainsi la part du lion dans la sélection.
 
David Trezeguet.
Les Italiens ne cachent pas leur déception.

Ah! qu’elle était belle la coupe Henri Delauney aux anses garnies de rubans tricolores bleu, blanc, rouge et brandie, à bout de bras, embrassée, caressée par une équipe en effervescence et un public français, littéralement galvanisé avec, à la tribune officielle rois, reines, princes et chefs d’Etat, notamment. Le président français Jacques Chirac a affirmé: La victoire de l’équipe de France est un “immense bonheur pour tous les Français” qui en sont fiers. L’équipe de France nous a fait vivre une aventure exceptionnelle, extraordinaire, unique”, a encore dit le président Chirac ému. Remise à Didier Deschamps, capitaine de l’équipe de France, par le prince Willem-Alexander des Pays-Bas et le président de l’Union européenne de football (UEFA) Lennart Johansson, la Coupe Euro 2000 devait être fêtée un peu partout en France, ovationnée à Paris sur les Champs-Elysées où l’équipe a présenté son trophée à une foule de plusieurs milliers de personnes, alors que la rue de Rivoli, débouchant sur la place de la Concorde, était interdite à la circulation automobile depuis le musée du Louvre, situé à 1 km de là... alors qu’en Italie, Rome et la Piazza del Popolo s’étaient vidées instantanément à l’annonce des résultats. L’Italie avait un jour prouvé qu’elle était la plus forte. La France aussi l’a fait: elle est désormais, à son tour après l’Allemagne et le Brésil dans la cour des grands!


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