---

La Revue du Liban consacre régulièrement des pages illustrées aux pays du maghreb arabe. Cette rubrique hebdomadaire couvre les événements politiques, économiques, sociaux et culturels de la tunisie, du maroc, de l’algérie, de la libye et de la mauritanie.

---

La visite d’Etat effectuée du 28 au 30 juin en Tunisie par le président Abdelaziz Bouteflika, a fait ressortir dans tout leur éclat les liens solides de fraternité et de solidarité qui ont toujours existé entre les deux pays maghrébins voisins, ce qui a fait dire au chef de l’Etat algérien qu’ils constituent “un exemple de bon voisinage” et de “respect mutuel”.
En témoigne la chaleur de l’accueil, aussi bien officiel que populaire, réservé à l’illustre hôte du président Zein El-Abidine Ben Ali, à son arrivée à Tunis. Des dizaines de milliers de citoyens se sont massés à cette occasion aux abords des principales artères de la capitale tunisienne pour ovationner les présidents tunisien et algérien, scandant des slogans à la gloire de la fraternité tuniso-algérienne et de l’Union du Maghreb arabe (UMA), aspiration commune des peuples de la région. C’est dans une atmosphère de liesse populaire égayée par la musique de troupes folkloriques, que les présidents Ben Ali et Bouteflika ont parcouru à pieds le centre-ville de Tunis où ils ont communié avec la foule et se sont mêlés à sa joie à l’occasion de ces retrouvailles.
 

Une atmosphère cordiale et fraternelle  a empreint les entretiens  Ben Ali – Bouteflika.

Les présidents tunisien et algérien  ont eu droit à un bain de foule lors  d’une tournée effectuée dans les  principales artères de Tunis.

Les entretiens Ben Ali-Bouteflika qui ont été empreints d’un climat cordial et fraternel également, ont permis aux deux chefs d’Etat de faire un tour d’horizon des relations bilatérales et des moyens à même de les dynamiser, conformément aux aspirations communes. Ils ont aussi permis de mettre l’accent sur la nécessité de réactiver l’UMA qui constitue un choix et un impératif stratégique incontournable à l’ère de la mondialisation, de l’émergence des alliances et regroupements régionaux et internationaux où les pays qui agissent séparément et isolément ne peuvent qu’être marginalisés. L’assainissement des relations interarabes, la situation en Afrique et d’autres questions d’intérêt commun étaient également à l’ordre du jour.

BOUTEFLIKA: LES RÉALISATIONS ACCOMPLIES PAR LA TUNISIE CONSTITUENT UN MODÈLE À SUIVRE
Tant dans les toasts échangés par les deux présidents au cours du dîner officiel offert par le président Ben Ali en l’honneur de son hôte, que dans son adresse au parlement tunisien, M. Bouteflika a rendu un vibrant hommage à la Tunisie pour les “réalisations gigantesques” qu’elle a accomplies dans tous les domaines.
Le chef de l’Etat algérien a salué les efforts de développement engagés par la Tunisie sur tous les plans, tant ceux ayant trait aux réalisations démocratiques, au pluralisme politique, à la liberté d’opinion, à la bonne gestion, que ceux relatifs à l’essor économique, social et culturel remarquable, grâce à une politique ambitieuse et équilibrée fondée sur les réformes structurelles, des programmes réalistes et un dynamisme efficient dans les différents secteurs bancaire, industriel, agricole et culturel.
Le président Bouteflika a souligné que cette approche est “digne d’admiration et constitue un modèle”, notant que la Tunisie de Ben Ali a franchi “des pas de géant en matière de développement, sur la foi de tous, même ceux qui s’acharnent contre elle”.
Il s’est, à cet égard, félicité des multiples acquis dont se distingue la Tunisie, acquis, a-t-il dit, auxquels aspirent la plupart des Etats du tiers-monde, avec un régime stable, une économie florissante ayant enregistré un taux de croissance de 6% en 1999, un revenu par tête d’habitant croissant (près de 2.500 dollars par an) le plus élevé dans les pays du Maghreb arabe, outre des conditions de vie en constante amélioration, une scolarisation, notamment des filles, qui a atteint des niveaux inégalés dans la région (plus de 90%), ainsi qu’un statut privilégié accordé à la femme tunisienne.
Relevant que “ces performances constituent un motif de satisfaction”, le président algérien a souligné que “les Tunisiens sont en droit d’être fiers de ces réalisations et acquis accomplis sous la direction éclairée du président Zein El-Abidine Ben Ali qui, a-t-il dit, a fait de la Tunisie un Etat moderne, avancé, ouvert, attaché à son authenticité et à ses valeurs nationales, fidèle à ses nobles principes, enraciné dans son environnement maghrébin, arabe, islamique et africain et conciliant parfaitement authenticité et ouverture”.

LE PRÉSIDENT ALGÉRIEN SALUE L’ATTITUDE SOLIDAIRE DE LA TUNISIE
Le président Bouteflika a, par ailleurs, rendu un hommage particulier à la Tunisie pour la solidarité agissante manifestée à l’endroit de l’Algérie, tant lors de sa lutte pour l’indépendance qu’au cours de la “décennie noire” qu’elle vient de traverser. “Le grand peuple tunisien frère a eu le mérite de soutenir la révolution (algérienne) en ouvrant son cœur, ses foyers et ses terres à ses frères réfugiés algériens qui fuyaient l’enfer de la guerre et les campagnes d’extermination collective. Il s’est exposé pour cela, à plusieurs reprises, aux agressions sauvages des forces coloniales dont la boucherie de Sakiet Sidi Youssef le 8 février 1958 qui a donné la preuve autant de la barbarie de l’occupant que de la solidarité agissante du peuple tunisien avec son frère, le peuple algérien et sa ferme volonté de consentir les sacrifices qu’il faut”.
Le chef de l’Etat algérien a, également, salué l’attitude solidaire de la Tunisie envers l’Algérie lors de la décennie écoulée qui “a failli ébranler les fondements de son Etat et de ses institutions”. Il a relevé qu’“aucun mal ne nous est venu de nos frontières avec la Tunisie, tout comme de celles que nous avons avec la Libye”, en dépit de “l’hostilité des détracteurs et de certains frères et amis”. Se félicitant que son pays soit sorti de cette crise, M. Bouteflika a assuré que “l’Algérie se porte bien aujourd’hui; elle commence à se refaire, progressivement, une santé et à recouvrer le rôle qui est le sien dans son environnement”.
Outre la confirmation de la solidité des rapports qui unissent les deux pays, la visite du président algérien en Tunisie a aussi permis de donner un souffle novateur à la coopération bilatérale, en lui ouvrant des perspectives prometteuses de nature à la hisser au niveau souhaité et qui doit naturellement régir les relations entre deux pays que tant de facteurs historiques et objectifs unissent.

Le gouvernement mauritanien a adopté, dernièrement, un projet de décret portant création d’une filiale de la société mauritanienne des télécommunications dénommée “Mauritel Mobile”.
Un communiqué rendu public à l’issue de la réunion ordinaire du Conseil des ministres, précise que cette société bénéficiera d’une autre licence pour l’exploitation d’un réseau de téléphone cellulaire sur l’ensemble du territoire mauritanien.
Selon le porte-parole officiel du gouvernement, M. Rachid Ould Saleh, l’attribution de cette deuxième licence a pour objectif d’empêcher le monopole du secteur de téléphone mobile où une première licence avait été attribuée à la société mauritano-tunisienne des télécommunications (MATTEL).
Le premier appel d’offres international pour la licence de téléphone cellulaire a été remporté en mai par MATTEL pour un montant de 28,5 millions de dollars devant France-Télécom et Telefonica (Espagne et Portugal).
Le président de l’autorité nationale de régulation (organe officiel chargé de la privatisation des télécoms), la seconde licence qui sera attribuée à la société d’Etat Mauritel, ne devrait pas être fonctionnelle avant décembre prochain.